En 2012, un rapport du Sénat s’est intéressé à mesurer l’incidence de l’évasion fiscale sur les finances publiques. Selon ses estimations, elle représenterait un manque à gagner annuel de 30 à 36 milliards d’euros pour l’administration fiscale française.
L’évasion fiscale est une pratique qui a pour but de diminuer la charge fiscale. Ainsi, un particulier ou une entreprise décide de placer de l’argent sur un compte à l’étranger, sans prévenir les autorités françaises, afin de ne pas payer d’impôts sur cette somme.
Tous ces fonds échappant aux caisses de l’État pourrait être utilisés pour la mise en place de mesures efficaces dans la lutte contre le changement climatique. Afin de sensibiliser les citoyens à cette aberration, Bizi !, ANV-COP21, les Amis de la Terre, ATTAC, Solidaires Finances Publiques ont lancé un mouvement de « Faucheurs de chaises » dans les banques qui permettent l’évasion fiscale, les chaises symbolisant les millions évaporés. Ainsi, en mars 2015, pour exiger la fermeture des 7 filiales de la BNP aux îles Caïman les « faucheurs de chaises » ont réquisitionné 5 chaises dans la banque championne des paradis fiscaux. Suite à la plainte déposée par la banque, Jon Palais, un des porte-parole du mouvement, sera jugé à Dax le 9 janvier prochain et risque jusqu’à 5 ans de prison. Un monde à l’envers, ce procès devrait être celui de l’évasion fiscale. Cinq ans de prison pour 5 chaises, alors combien d’années pour les dirigeants des banques responsables de l’évasion fiscale ?