Ce que je cherche justement c’est la vision que l’on retrouve à Bizi! : permettre à chacun d’avoir les choses en main.
Il y a deux ans, je suis entrée à Bizi barnekalde et on a organisé Alternatiba Garazi. Ca a vraiment été intéressant d’organiser cet Alternatiba, de faire venir les gens du Pays Basque et d’ailleurs.
Je suis paysan. Il y a un gros travail à faire dans le monde agricole, ce n’est pas toujours facile d’apporter des idées nouvelles. Par contre à Bizi!, je trouve des idées. Ce que je cherche justement c’est la vision qu’il y a à Bizi! : permettre à chacun d’avoir les choses en main. Je trouve que j’y ai ma place. Les gens sont ouverts à Bizi! et l’on ne juge personne. Chacun apporte sa pierre. J’ai beaucoup appris, par exemple comment les problèmes peuvent se régler par la non-violence, et ça, ça vaut pour tous les métiers, que l’on soit ouvrier ou paysan. J’ai envie de continuer à diffuser cet état d’esprit, à tous les niveaux : l’euskara, l’agriculture, le travail. La majorité des membres de Bizi! habite en ville. C’est enrichissant de découvrir quels sont les besoins des citadins. Il faut construire ce pont, en partageant les expériences.
J’ai des brebis en bio. Je fais du fromage et je vends les agneaux, sans avoir besoin de faire de la pub. Parce que je ne fais pas des grandes quantités… On voit qu’en bio, c’est possible d’avoir tout en main. Cela prend du temps, mais pour moi ça vaut le coup. En plus je me rends compte comment, depuis 15 ans, d’année en année, le climat est en train de changer. Il y a des très grosses chaleurs, et en montagne, on rentre de moins en moins de foin…
Donc je voulais dire ça, en bio, avec des petites quantités, on peut vivre correctement.