Articles du Vendredi : Sélection du 23 février 2018

Le train, un allié essentiel pour le climat

RAC
https://reseauactionclimat.org/train-allie-climat/

Parisko Akordioa, ezinean

Mikel P. Ansa
https://www.berria.eus/paperekoa/1812/014/001/2018-02-23/parisko_akordioa_ezinean.htm

Rapport des Nations-Unies sur les objectifs de développement durable 2017

António Gutierrez Secrétaire Général des Nations Unies
whttps://unstats.un.org/sdgs/files/report/2017/TheSustainableDevelopmentGoalsReport2017_French.pdf

Projet de loi Asile et Immigration : les organisations engagées dans les Etats Généraux des Migrations dénoncent le projet de loi

Communiqué des Etats généraux des migrations, initiative soutenue par la LDH
www.ldh-france.org/projet-loi-asile-immigration-les-organisations-engagees-les-egm-denoncent-projet-loi/

Loi asile-immigration : un projet déséquilibré qui inquiète les associations

Fédération des acteurs de la solidarité, Médecins du monde, Emmaüs France, Dom’Asile, France terre d’asile, L’Uniopss, JRS France, Centre Primo Levi, AdN, Le Refuge, La Cimade, Ligue des droits de l’Homme, Médecins sans frontière, Solidarité femmes, Unicef, CASP, Le Secours catholique Caritas France, Association des Cités du Secours catholique, Fondation Abbé Pierre, Emmaüs solidarité, Armée du salut – Paris, le 21 février 2018
http://emmaus-france.org/loi-asile-immigration-un-projet-desequilibre-qi-inquiete-les-associations/

« Ez gara jabetzen herri mugimenduak Euskal Herrian duen indarraz »

Axier Lopez
www.argia.eus/albistea/ez-gara-jabetzen-herri-mugimenduak-euskal-herrian-duen-indarraz

Le train, un allié essentiel pour le climat

RAC
https://reseauactionclimat.org/train-allie-climat/

M. Spinetta a remis au gouvernement des préconisations sur la pertinence et l’avenir du train. Alors qu’il recommande de recentrer le ferroviaire sur les grandes villes, nous rappelons le rôle majeur que peut jouer un maillage dense du transport ferroviaire dans la lutte contre les changements climatiques et les fractures territoriales.

Délaissé par l’Etat ces dernières années et à nouveau menacé, ce mode de transport d’avenir mérite une politique d’amélioration et de modernisation volontariste pour se passer des modes de transports les plus polluants.

Le train, notre allié pour le climat

En moyenne, un déplacement en train émet au moins 10 fois moins de CO2 que le même trajet en voiture et jusqu’à 50 fois moins de CO2 que l’avion.

Un constat appuyé par l’étude SNCF/Carbone 4 : selon cette étude, un voyage en train Intercités génère environ 15 fois moins d’émissions de CO2 par passager que le même trajet en covoiturage, 5 à 15 fois moins que le même voyage en autocar et 50 fois moins que l’avion.

Le train est mal au point en France

Malgré le formidable potentiel du train pour la préservation de l’environnement, le train continue à perdre du terrain par rapport aux autres modes de déplacement. C’est au coeur du bilan publié par l’Arafer fin 2017 : la baisse de fréquentation affecte surtout les Intercités et dans une moindre mesure les TER. En résulte, logiquement, la suppression de certaines lignes et la dégradation de l’offre pour les voyageurs : retards, annulation…etc. Les grandes orientations du gouvernement en faveur de ce transport du quotidien et de sa régénération sont donc louables mais supposent de répondre à des besoins urgents dans un cadre budgétaire contraint. La priorité doit être de rendre opérationnelles et attractives les lignes Intercités et TER qui transportent 90% des voyageurs en France.

Alors que les Français boudent le train, le défi du gouvernement devrait consister à rendre celui-ci à nouveau attractif !

Or le  manque d’investissement dans la régénération du réseau menace de fermeture environ 9 000 km de petites lignes, comme le révélait Reporterre dans cette carte.

Un futur plan d’enclavement ferroviaire ?

Un gâchis car la France dispose du deuxième réseau ferroviaire européen après l’Allemagne, selon SNCF Réseau. Et l’intensité d’utilisation est médiocre : selon l’ARAFER, seuls 48 trains par kilomètre passent chaque jour en France, contre 140 trains par kilomètre aux Pays-Bas, 119 en Suisse, 96 au Royaume-Uni et 75 en Allemagne.

Il est aujourd’hui donc essentiel de revitaliser et préserver le patrimoine du réseau ferroviaire français : c’est là la clef pour obtenir un train accessible et abordable, permettant dans le même temps de lutter contre la fracture territoriale.

L‘amélioration ou la renaissance des petites lignes ferroviaires en zone périurbaine et rurale et des trains Intercités de nuit en fait partie.

Le train : un allié pour réduire les fractures territoriales

Alors que le gouvernement prévoit un plan routier sur dix ans pour achever le désenclavement de la France dans la future loi sur les mobilités, il faut veiller à ce que ces travaux ne facilitent pas les déplacements en voiture dans des territoires où son utilisation est d’ores et déjà prédominante.

C’est tout particulièrement le cas dans les peu territoires peu denses, où la voiture est déjà utilisée pour les déplacements quotidiens à plus de 90%, contre 15% à Paris, 50 à 70% dans les grandes agglomérations, 75 à 85% dans les villes petites et moyennes.

Résultat, les déplacements quotidiens de ces ménages périurbains et ruraux génèrent deux fois plus de CO2 que ceux des pôles urbains qui ont plus tendance à utiliser la marche, le vélo et les transports en commun (études de l’INSEE et du SOeS).

Il est donc essentiel de préserver les rares alternatives à la voiture dans ces territoires au lieu de les supprimer.

Le gâchis des trains de nuit

Avec une portée jusqu’à 1500 km, le train de nuit est aussi un mode de transports pertinent pour les liaisons européennes et métropolitaines de longue distance. Malheureusement la plupart des lignes ont été supprimées ces 3 dernières années en raison de leur manque de rentabilité (qui a depuis été contesté).

Alors que la France a démantelé la plupart de ses lignes, l’Autriche, à travers son entreprise public ÖBB, déploie un réseau en Europe Centrale, de Hambourg jusqu’à Rome. Cette nouvelle offre a obtenu une augmentation subite de la fréquentation et a dégagé des bénéfices dès la première année. Là où l’offre ferroviaire se modernise pour devenir attractive, elle résulte en une augmentation du nombre de voyageurs.

La menace qui pèse actuellement sur les trains risque donc très probablement de laisser la France sur le quai de la transition énergétique.

Les préconisations du Réseau Action Climat et de ses associations membres pour la future loi sur les mobilités

L’offre de transport qui se décide aujourd’hui structure fortement les mobilités de demain. Elle détermine donc la capacité de la France à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de limiter la hausse des températures.
• L’effort de planification attendu des ONG devrait se traduire dans la future loi sur les transports au moyen d’un schéma national de transports sobre en carbone et en énergie qui garantit la desserte ferroviaire de toutes les grandes et moyennes villes françaises.

  • Un milliard d’euros supplémentaire est nécessaire au financement de la modernisation du réseau ferré pour assurer le transport de voyageurs de manière sûre et fiable, la sécurité des voyageurs, l’augmentation des capacités de circulation avec également le doublement des voies uniques.
  • En matière de transports de marchandises, l’utilisation, l’exploitation et l’optimisation du réseau existant pour le transport des marchandises est indispensable avec le développement du transport combiné et les autoroutes ferroviaires.
  • Le volontarisme de l’Etat et des collectivités territoriales est crucial pour étoffer l’offre et les services de trains de manière qualitative et quantitative (lignes capillaires, lignes d’équilibre du territoire, lignes régionales).
    • Les caractéristiques d’un meilleur niveau de service concernent à la fois le prix avec les tarifications solidaires, le cadencement et l’optimisation des correspondances pour favoriser l’intermodalité mais aussi les services à bord dont le transport de vélo doit faire l’office de priorité.

Parisko Akordioa, ezinean

Mikel P. Ansa
https://www.berria.eus/paperekoa/1812/014/001/2018-02-23/parisko_akordioa_ezinean.htm

Neurri «azkarrak» hartu ezean, Lurraren tenperatura 1,5 gradu igoko da 2040ko hamarkadan. Parisko Akordioaren helburuak kolokan daudela ohartarazi du IPCC adituen taldeak. Ikatzaren erabilera guztiz mugatu eta elektrizitatearen kontsumo orokorra izugarri jaitsi beharko litzateke.

Klima aldaketari eta beroketa globalari aurre egin nahi bazaio, aldaketa «azkar eta sakonak» beharko dira. Eta mende honetan lurrazaleko tenperatura 1,5 gradu baino gehiago ez berotzea baldin bada helburua, aldaketa neurri horiek are eta azkarragoak eta sakonagoak izan beharko dute. Egoera «kritikoa» da: oraingo CO2 isurketekin eta garapen erritmoekin jarraituz gero, Lurrak 2040ko hamarkadan gaindituko du 1,5 graduen muga hori; eta ekosistementzat eta lur gaineko bizitzarentzat zein gizarteentzat, kalte batzuk «atzeraezinak» izango dira ordu horretan. 2015eko Parisko Akordioaren helburuak betetzea ia ezinezkoa izango da: 2100. urterako, Lurrazaleko tenperatura orokorra 2 gradu ez igotzea jarri zuten helburu akordio hartan, eta, ahal dela, 1,5 gradura ez iristea. IPCCk idatzi duen azken zirriborroak zalantzan jarri du helburu hori lortzeko garaiz ote dagoen Lurra.

Beroketa globalarentzat, erreferentzia gisa hartzen da Lurraren industrializazioari ekin aurreko tenperatura —XIX. mende erdialdeko batez bestekoak—. Lurraren tenperatura 2 gradu edo 1,5 gradu igotzeak zer kalte eragingo lituzkeen konparatzen du dokumentuak, eta emaitza larria da: ekosistementzat eta gizateriarentzat kalteak handiak lirateke tenperatura orokorra 2 gradu igoko balitz, eta zerbait arinagoak 1,5 gradu igoko balitz. Kontua da, IPCCren arabera, 1950etik aurrera, batez beste 0,17 gradu hazten ari dela lurrazaleko tenperatura hamarkada bakoitzean. Gorabeherekin, baina beroketa orokorra esponentziala eta jarraitua da; ez da eteten. Ondorioa: dagoeneko gradu bat berotu da planeta.

Eta Lurreko biztanleen laurden bat batezbesteko horien gainetik dauden tokietan bizi da dagoeneko. Alegia, planetako puntu batzuetan 1,5 graduko muga hori dagoeneko gainditu dutela, «gutxienez urtaroren batean». Batez ere, planetaren ipar partean eta latitude altuetan gertatzen ari da hori. Baina urrunago doa dokumentua, alarma joz: gizateriak 2015eko isurien maila berarekin jarraitzen badu, datozen hamabi urteetan agortuko da atmosferara CO2 isurtzeko dagoen muga; ez bada «murrizketa drastiko bat» egiten, tenperatura 1,5 gradutik gora ez igotzeko helburua ezinezkoa izango da. Eta itsasoaren joera seinalatu du: edozein baldintzatan, itsasoaren mailak hazten jarraituko du, «mendeetan».

1,5 graduak, 2040an

Are gehiago: negutegi efektuko gas isuriak eten eta CO2a ezabatzeko neurriak hartzen ez badira, eta oraingo kontsumo erritmoan jarraitzen bada, espero baino bizkorrago gaindituko du planetak 1,5 graduko muga hori: 2040ko hamarkadan. Larriagoa dena: Parisko Akordioan adostutako isurketa mugak errespetatzea lortuko balitz ere —alegia, 2030erako zehaztutako helburuak beteko balira ere—, 2100ean 1,5 graduko igoerara iritsiko litzateke tenperatura orokorra. Dokumentuak ez du zalantzarik uzten: 1,5 graduko igoera gainditu, eta gero atzera egitea lortuko balitz ere, kalte batzuk «atzeraezinak» izango lirateke, espezie eta ekosistema batzuk hil egingo liratekeelako. Izan ere, Lurreko eskualde batzuetan, batez besteko tenperaturaren igoera hori hirukoiztu egingo litzateke; alegia, tenperatura 4,5 graduraino ere igoko litzatekeela eskualde batzuetan.

Zalantzarako tarterik ez du uzten IPCCren zirriborroak: «Parisko Akordioko erronkak lortzeko, emisioak sektore guztietan murriztu beharko dira». Hiru bide aipatzen ditu txostenak. Bat: energia gutxiago kontsumitzea beharrezkoa izango da (etxeetan, industrian, lurraldearen antolaketan eta nekazaritzan). Bi: negutegi gas gutxiago isurtzea (CO2, metanoa, hidrofluorokarburoak…). Eta hiru: atmosferatik karbono dioxidoa ezabatzea. «Ekintzak atzeratzeak edo epe motzean ahulak diren politikak egiteak» atzeratu eta zaildu egingo du 1,5 graduko helburu horretara iristea, IPCCren arabera.

Kritiko agertzen da dokumentua, Parisko Akordioa ezartzeko epea 2020 arte atzeratzeak berak ere kalte egiten duela aipatzen baitu; atzerapen guztiak dira atzeraezinak, urteotan egin gabe utzitakoa gero berreskuratzea zailagoa izango delako. CO2a pilatu egiten da atmosferan, eta haren eragina gehitu egiten da; horrek esan nahi du orain egin gabe utzitakoaren eragina desegiteko, etorkizunean, CO2a gutxitu egin beharko dela, 1,5 graduko helburu horretara iritsi nahi bada behintzat. Arazoa da CO2a biltegiratzeko edo desegiteko teknologiak oso ahul daudela oraindik, eta zientzialariek zalantza asko dituztela haien inguruan. (…)

Eraginak gizarte egituretan

Ekosistemei soilik ez, gizarteei ere eragingo die klimaren beroketak, eta horiek ere zehazten saiatu da IPCCren dokumentua: osasunari, baliabideei, jatekoei, urari, segurtasunari eta azpiegiturei eragingo die. Produkzio eta kontsumo moduei ere bai; lehen sektorea eta turismoa propio aipatzen ditu zirriborroak. Kaltea handiagoa litzateke Lurraren tenperatura 2 gradura igoko balitz, baina sektore eta leku batzuek dute arrisku handiagoa: pobrezian edo bazterketa egoeran bizi direnak, kostan edo irla txikietan bizi direnak, nekazaritza jardueren mende bizi direnak… aipatzen ditu tartean. Infekzio eritasun batzuk zabaltzeko arriskua ere aipatzen du —malaria, dengea, Lymeren gaixotasuna…—. Eta gogoetarako datu larri bat ere bildu du dokumentuak: klima eta eguraldi desastreei lotutako desplazamenduak %90 ugarituko dira XXI. mendean (2001-2015 epean gertatutakoekin konparatuta).

Arrisku horiei aurre egiteko aukerak ez dira ugariak eta samurrak, IPCCren dokumentuak iradokitzen duenez. 2100. urtean batez besteko beroketa 1,5 gradutik gora ez joateko, CO2 isuriak «azkar» gutxitu beharko lirateke, eta XXI. mende erdialdean «zerora» jaitsi beharko lukete. Edozein atzerapenek urgentzia handiagoa eskatuko du gero, eta, gainera, CO2 isuriak ezabatzea. Helburua lortzeko, «energia sistemen, sistema urbanoen eta lurralde antolaketaren trantsizio azkar eta zorrotza» beharko da, beraz: «Beroketa globala 1,5 gradura mugatutako mundu batera egokitu, eta, hartara, trantsizioa egitea posible da, soilik, klima arintze eta egokitze ekintzak ugarituz eta bizkortuz, eta horiek garapen iraunkorreko ekimenekin batera garatuz».

«Energia trantsizioa» ere ezinbesteko jotzen du IPCCk. Energia kontsumo handiak dituen industriak —zementu fabrikak, energia ekoizleak, paper fabrikak…— eta nazioarteko garraio sistemek ez dute laguntzen negutegi gasak gutxitzen. Horregatik, kontsumo handiko tokietan energiaren per capita kontsumoa jaistea «kritikoa» da. Kontuan hartzeko zenbait gai aipatzen ditu dokumentuak, bide horretan: efizientzia energetikoa, etxeen isolamendua, industriaren kontsumoa, etxeetako kontsumoa, ibilgailu pribatuak, janaria zakarretara botatzea… Ildo horretatik, propio aipatzen ditu zero zabor politikak eta ekonomia zirkularra jarraitu beharreko adibide gisa, arlo diferenteen arteko sinergiak sortzeko izan dezaketen gaitasunagatik. (…)

Beste hainbat ideia ere jartzen ditu dokumentuak mahaiaren gainean: landa eremuen garapena, ohiturak, dieta kontuak, gobernuen politikak, teknologiaren zeregina, pobreziaren aurkako borroka, finantzak… Baina, propio, inguru urbanoen gaineko gogoeta bat eransten du, bukatzeko: «Hirien trantsizio sistemikoa kritikoa da». Tenperatura orokorra behar baino 0,5 gradu gehiago igotzeak eragin handia izan dezake; 2050ean, 350 milioi pertsona egon litezkeelako «bero estresaren» mende, hirietan.

Itun historikotzat aurkeztu zen Parisko Akordioa 2015ean, baina IPCCren azken txostenak agerian jarri ditu egungo produkzio eta garapen ereduek eta gobernuen arteko botere gerrek zer zailtasun eta muga ekartzen dizkioten klima aldaketaren aurkako borrokari. Alde horretatik, AEBak akordiotik ateratzeko Trumpen erabakia eta «ikatz garbiaren» alde egin duen apustua mamu bat bezala agertzen dira zirriborroan, nahiz eta adituek ez dieten erreferentziarik egin zuzenean. Edozein moduz, aurrera begira jarraitu beharreko bideari buruz, ideia bat utzi du IPCCk: «Erantzun globala indartzeko, herrialde guztiek beren anbizioak nabarmen handitu behar dituzte, finantzabideak eta inbertsio patroiak aldatu, agintearen koherentzia hobetu, eta belaunaldien eta eskualdeen arteko ekitatera begira jarri».

Rapport des Nations-Unies sur les objectifs de développement durable 2017

António Gutierrez Secrétaire Général des Nations Unies
whttps://unstats.un.org/sdgs/files/report/2017/TheSustainableDevelopmentGoalsReport2017_French.pdf

Rapport sur les objectifs de développement durable 2017 – Avant-propos  – En adoptant le Programme 2030 pour le développement durable, les  dirigeants du monde ont décidé d’affranchir l’humanité de la pauvreté,  d’assurer la bonne santé de la planète pour les générations futures, et  de construire des sociétés pacifiques, ouvertes à tous pour permettre  à chacun de vivre dans la dignité. Au cœur de cette quête collective est la promesse de ne négliger personne. Le Programme 2030 est délibérément ambitieux et transformateur, avec un ensemble de 17 objectifs pour le développement durable  intégrés et indivisibles et des cibles pour nous guider. Essentiellement,  c’est un programme universel, qui s’applique à tous les pays; même les  États les plus riches n’ont pas encore pleinement garanti les droits des  femmes, vaincu les inégalités et préservé l’environnement. La  mise  en  œuvre  a  commencé,  mais  le  temps  presse.  Ce  rapport   montre  que  le  rythme  de  progression  dans  de  nombreux  domaines   est  bien  plus  lent  que  celui  nécessaire  pour  atteindre  les  cibles  d’ici   à 2030. Des actions spécifiques sont requises pour extraire de la pauvreté les  767 millions de personnes qui vivent encore avec moins de 1,90 dollar  par  jour,  et  pour  assurer  la  sécurité  alimentaire  des  793  millions  de   personnes  qui  souffrent  quotidiennement  de  la  faim.  Nous  devons   diminuer  par  deux  le  taux  de  mortalité  maternelle.  Nous  avons  besoin  de  développer  plus  résolument  l’énergie  durable  et  d’accroître   les  investissements  dans  l’infrastructure  durable.  Nous  devons  aussi   assurer  une  éducation  de  qualité  pour  tous;  si  tous  les  enfants  des   pays  à  faible  revenu  terminaient  le  second  cycle  du  secondaire  d’ici   à 2030, le revenu par habitant augmenterait de 75 % d’ici à 2050 et  nous  pourrions,  avec  dix  ans  d’avance,  progresser  dans  la  lutte  pour éliminer la pauvreté. L’inégalité entre les sexes est encore profondément enracinée, comme  le montre la lente progression de la représentation des femmes dans  la vie politique, de leur participation à la prise de décisions dans leurs  propres  ménages,  et  de  la  violence  que  subissent  les  femmes  et  les   filles  dans  toutes  les  sociétés,  souvent  en  toute  impunité.  Les  jeunes   continuent d’être confrontés à des taux de chômage alarmants, et ils  ne  sont  pas  encore  suffisamment  inclus  dans  les  délibérations  qui   concernent leur vie et leur futur. Plus  de  2  milliards  de  personnes  vivent  dans  des  pays  soumis  à  un   stress hydrique trop élevé. Neuf citadins sur 10 vivent dans des villes  où la pollution de l’air représente un risque pour la santé. Le réchauffement de la planète se poursuit sans relâche, établissant un nouveau  record  de  température,  qui  a  augmenté  de  1,1  degré  celsius  par  rapport  à  l’époque  préindustrielle  et  contribuant  à  l’augmentation  de  la fréquence de phénomènes météorologiques extrêmes. Le  développement  durable  dépend  aussi  essentiellement  du  respect   accordé aux droits de l’homme et du renforcement de la paix et de la  sécurité. Ne négliger personne signifie aussi réduire les inégalités dans  les  pays  et  entre  ceux-ci,  secourir  ceux  qui  sont  les  plus  à  risque  et   raffermir notre détermination à éviter les conflits et à instaurer la paix. Ce  rapport  fournit  un  aperçu  des  efforts  accomplis  jusqu’à  présent. Il  met  l’accent  sur  le  fait  qu’une  direction  politique  de  haut  niveau  et   de  nouveaux  partenariats  seront  essentiels  pour  maintenir  l’élan. Il souligne aussi le besoin de données fiables, actualisées, accessibles et  ventilées pour mesurer les progrès, informer les décideurs et s’assurer  que tout le monde est pris en compte. Le  Programme  de  développement  durable  à  l’horizon  2030  vise  à   améliorer  la  vie  et  les  perspectives  d’avenir  de  tous,  partout  dans  le   monde. Parallèlement aux résolutions sur le maintien de la paix adoptées  par  l’Assemblée  générale  et  le  Conseil  de  sécurité,  le  monde  a   maintenant  entre  ses  mains  des  feuilles  de  route  pour  atténuer  les   vulnérabilités, augmenter la résilience et éviter les conflits armés. En  effet, le développement durable et inclusif est à la fois un objectif en  soi et la meilleure forme de prévention pour tout le monde. La   difficulté   que   nous   devons   surmonter   maintenant   consiste   à    mobiliser  l’action  qui  transformera  ces  programmes  en  des  réalités   significatives et concrètes. J’appelle les gouvernements et les parties  prenantes à reconnaître les lacunes à combler, qui ont été identifiées  dans ce rapport, en ce qui concerne la mise en œuvre, le financement  et  la  volonté  politique,  et  à  s’unir  en  vue  de  réaliser  cette  vision  et   respecter  cette  promesse.  En  ce  qui  me  concerne,  je  ferai  tout  mon   possible pour que l’Organisation des Nations Unies soit plus efficace  et  efficiente,  afin  qu’elle  puisse  apporter  un  soutien  cohérent,  sur  le   terrain, au programme. Ensemble, nous pouvons faire de toute l’ambition transformatrice du Programme 2030 une réalité pour tous.

Projet de loi Asile et Immigration : les organisations engagées dans les Etats Généraux des Migrations dénoncent le projet de loi

Communiqué des Etats généraux des migrations, initiative soutenue par la LDH
www.ldh-france.org/projet-loi-asile-immigration-les-organisations-engagees-les-egm-denoncent-projet-loi/

A la veille de l’adoption du projet de loi en Conseil des ministres, prélude à son examen par le Parlement, les organisations engagées dans les États généraux des migrations dénoncent le choix du gouvernement de reléguer au second rang de ses préoccupations le respect des droits des personnes étrangères en France. Elles continuent de s’organiser partout en France pour construire ensemble des propositions pour une politique migratoire réellement humaine et digne.

En novembre dernier, des centaines d’associations et de collectifs citoyens ont décidé de lancer sur l’ensemble du territoire des concertations destinées à poser les bases d’une politique migratoire alternative. Les principes et les propositions qui en émergeront seront présentés à l’occasion d’une première session nationale des États généraux, prévue les 26 et 27 mai prochains.

Bourg en Bresse, Nîmes, Blois, Carcassonne, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Millau, Caen, Marseille, La Rochelle, Chambéry, Rouen, Poitiers, Dijon, Montpellier, Béziers, Sète, Alès, Lunel, Perpignan, en Drôme-Ardèche, Sud Ardèche, dans la Loire, le Nord, le Pas de Calais, les Cévennes ou la Sarthe, près d’une quarantaine de concertations sont actuellement organisées partout en France. D’autres vont suivre dans les semaines qui viennent.

Au quotidien, les organisations et collectifs engagés constatent les effets de la politique actuelle du gouvernement (maltraitance contre des migrants, violation de leurs droits fondamentaux, criminalisation de l’action des bénévoles,…). Ils ne sont pas dupes des éléments de langage qui accompagnent la présentation de ce projet de loi par le gouvernement. Les quelques « mesures positives » que celui-ci comporte dissimulent mal ses dispositions les plus répressives, et ne doivent pas les justifier.

Les voix associatives et citoyennes ne sont pas les seules à s’élever : le Défenseur des droits, les agents de la Cour nationale du droit d’asile, des écrivains, des journalistes, des avocats, des syndicats, des universitaires et des étudiants ont fait part de leur profonde indignation face à ce projet de loi. Même certains députés de la majorité En Marche ont exprimé leurs inquiétudes sur le contenu de ce texte, voire leur opposition.

Les organisations des États généraux des migrations déplorent que le chef de l’État et le gouvernement n’aient pas entendu leurs appels répétés pour une véritable concertation avec la société civile qui est au contact quotidien avec les personnes exilées. Les réunions organisées par le Premier ministre au mois de décembre et janvier ressemblaient fort à un simulacre de concertation.

Les organisations et collectifs citoyens des États généraux des migrations appellent le président de la République, le gouvernement et les parlementaires à placer au cœur de la politique migratoire les droits et la dignité des personnes qui ont tout quitté, le plus souvent au péril de leur vie, pour fuir la guerre, les violations de leurs droits fondamentaux et la misère, comme de celles qui résident en France depuis des années et sont confrontées à toutes sortes de discriminations et obstacles administratifs.

Loi asile-immigration : un projet déséquilibré qui inquiète les associations

Fédération des acteurs de la solidarité, Médecins du monde, Emmaüs France, Dom’Asile, France terre d’asile, L’Uniopss, JRS France, Centre Primo Levi, AdN, Le Refuge, La Cimade, Ligue des droits de l’Homme, Médecins sans frontière, Solidarité femmes, Unicef, CASP, Le Secours catholique Caritas France, Association des Cités du Secours catholique, Fondation Abbé Pierre, Emmaüs solidarité, Armée du salut – Paris, le 21 février 2018
http://emmaus-france.org/loi-asile-immigration-un-projet-desequilibre-qi-inquiete-les-associations/

Le gouvernement a présenté le projet de loi asile-immigration en Conseil des ministres aujourd’hui. Certaines mesures sont positives, comme l’accès à la carte de résident des parents d’enfants bénéficiaires d’une protection internationale, ou encore l’extension à quatre ans de la carte de séjour pluriannuelle pour les bénéficiaires d’une protection subsidiaire.

Mais ce texte contient principalement des mesures qui vont dégrader la procédure d’asile et l’accompagnement social proposé par les associations, dans un contexte où l’ensemble des demandeurs d’asile ne pourra être hébergé, faute de places suffisantes :

  • Le raccourcissement des délais d’instruction des demandes d’asile s’effectue principalement au détriment du demandeur et risque de fait d’exclure des milliers de personnes de la protection : réduction des délais de recours devant la CNDA, fin du caractère suspensif du recours dans certaines situations, instauration des audiences par vidéo-conférence, notification des décisions par « tout moyen ».
  • Le projet de loi renforce les mesures directives et instaure un contrôle des préfectures, avec le risque de créer une confusion générale entre surveillance administrative et action sociale et de dégrader le travail des acteurs sociaux dans l’accompagnement pour l’accès aux droits (orientation directive sur l’ensemble du territoire national sans garantie d’une proposition effective d’hébergement, contrôles préfectoraux dans les structures d’hébergement, restriction de la liberté d’aller et venir).
  • Au prétexte de renforcer l’efficacité des mesures d’éloignement, le projet développe à outrance les mesures de contrôle et de privation de liberté (systématisation de l’assignation à résidence, forte hausse de la durée de rétention) auxquelles s’ajoute le placement en rétention des personnes placées sous procédure Dublin, voté au parlement le 15 février.
  • En fragilisant les fondements même du travail social, ce texte va altérer la relation de confiance entre les travailleurs sociaux et les personnes en grande précarité, leur famille et leurs enfants, qu’elles aient un statut administratif précaire ou non. Ces orientations pourraient conduire les personnes migrantes à fuir les procédures et les dispositifs sociaux, multipliant les situations d’errance et de précarité.
  • En refusant d’avancer sur la question de l’accès à un titre de séjour pour les dizaines de milliers de personnes qui vivent déjà sur le sol français, parfois depuis des années, et sur la modification nécessaire du règlement Dublin, ce projet passe à côté d’une occasion de s’attaquer réellement à la pauvreté et à la souffrance sociale.

Les associations en appellent à la responsabilité des parlementaires pour modifier ce texte en profondeur, afin que soit définie une politique publique qui tienne compte de leurs propositions adaptées aux situations vécues par les personnes migrantes en France.

« Ez gara jabetzen herri mugimenduak Euskal Herrian duen indarraz »

Axier Lopez
www.argia.eus/albistea/ez-gara-jabetzen-herri-mugimenduak-euskal-herrian-duen-indarraz

Ibiltzen hasi berria da, baina esperientzia eta bizipen asko biltzen du Aman Komunak sareak, herri mugimenduko hainbat taldek eta kidek osatzen dutelako. Joan-etorriko izaera izan nahi du: bakoitzaren kolektibotik sare orokor bat aberastu, sareak tokian tokiko eguneroko lana bizitu dezan. Sorreratik ari dira parte hartzen Maddi Sarasua Errekaleorren bizi den itsasuarra eta Urruñako Hartzea Lopez.

 

Bretainiarekin lotura du proiektuaren jatorriak.

Hartzea Lopez: Loturetako bat. EHZ festibalaren bidez, ZADekin lotura sortu genuen. Haiek Euskal Herrira ekarri genituen hitzaldi bira bat egiteko eta gu ere hara joan ginen. Horren bitartez ZADekoekin adiskidetasuna estutzeaz gain, hemengoen artean ere harreman ona sortu zen. Horrek ireki zuen atea, ondoren Euskal Herrian elkar-saretzeko beharraz jabetzeko. Jakinik, hemen ZADen antzeko proiektu asko eta esperientzia eta gogo militante azkarra dagoela herrigintzan.

Aman Komunak abiatzera zerk bultzatu zaituzte? Gabeziaren bat?

Maddi Sarasua: Gabezia baino gogoa izan da. Ildo berean lanean ari diren anitz proiektu ttipi direla ikusi genuen, auzolana eta autogestioren bidetik bestelako bizi eredu bat sustatzeko gogoz. Elkartzeko eta elkar trukatzeko beharra eta gogoa daudela atzeman genuen.

  1. Lopez: Euskal Herrian gaur egun bada kezkarik herrigintzaren inguruan. Nondik berriro hasi? Zer landu? Nola? Sumatzen da hainbat proiektu, talde eta pertsonengan biziberritzeko gogoa dagoela. Galdera horiei erantzuna emateko tresna bat, ez bakarra, izan daiteke Aman Komunak. Baldintza baikorrak daude egun mugida iraultzailea pizteko; sendoa, egituratua eta konfiantza giroa eta inklusibitatea ardatz harturik. Proiektu irekia da, proiektua bera ere helburu delako. Hau da, bidea nola egiten dugun elkarrekin. Zer egin baino, nola da gakoa. “Nola egin?” horretan dago proiektuaren arrazoia. Ibilbide ona hartuz gero, zer eta zergatik-era helduko gara.

Berriz hasi? Zer egin? Nola egin? Zerbait aldatu da azken urteotan, ezta?

  1. Sarasua: Bai, nik uste erreala dela herri mugimenduan noraeza dagoela. Beharbada, zerbaitengan sinestea zailagoa da garai hauetan. Ez da kolektibo, proiektu eta alternatiba faltagatik. Horiek egon badaude. Norabide komun bat adosterik bagenu, positiboa litzateke. Saiatzea bera ona da.
  2. Lopez: Gertatzen ari zaigunaz hainbat analisi daude, baina tresna praktikoak falta dira. Ideologia zehatzen gainetik elkarrekin biltzeko, lan egiteko eta dinamikak adosteko aukera ezin hobea dugu. Euskal Herriko mugimendu feministak azken urteotan izan duen bilakaeraren ildoak erakusten du bidea: transbertsala, esperantza emailea eta, aldi berean, borrokalaria eta esparru askotan lotua dena. Baina horrelako zerbaitek funtziona dezan, argi dut elkarrekin lan egiteko moldeak horizontala, irekia, gardena eta inklusiboa behar duela izan. Gaur inoiz baino gehiago jarri behar ditugu balore horiek praktikan. Jakinik Euskal Herrian sobera ahal eta baliabide dugula. Falta zaiguna da horiek guztiak nonbait, esparru batean, elkarrekin jartzea.

Lehen harria ekainean jarri zenuten Errekaleorren. Zeintzuk elkartu dira orain arte Aman Komunak bueltan?

  1. Sarasua: Biziki proiektu ezberdinak. Denon oinarri nagusia da oraingo gizarte eredua eraldatu nahia, komunitatea, auzolana eta autogestioa azpimarratuz. Nire ustez oso pozgarria eta aberasgarria izan da hasieratik zazpi lurraldeetako jendea egotea. Hori ez da egunero ikusten.
  2. Lopez: Jendea dator ezker abertzaletik, autonomia edo praktika libertarioetatik, elikadura burujabetzatik, internazionalismotik eta hainbat esparru sozial eta politikotatik. Azken batean, bakoitzaren ibilbideak aberastu du ekimen hau.

Askotariko jendea izanik, nola lortu adostasunak eta zeren bueltan?

  1. Sarasua: Niretzat polita izan zen, Errekaleorreko lehen bilkuran, hori inork ez genuela biziki argi. Ez zegoen inork esaten zuena: “Hau eta hau lortu behar dugu horra iristeko, eta horretarako hau eta hau egin behar da”. Ez. Anitza izateak dakar galdera eta zalantza berriak piztea. Hastapenetako indefinizio horrek beldurra sortzen du, baina nire ustez, aberatsa da.
  2. Lopez: Gure indarraz kontzientzia hartzen dugun unean gauza askori irekiko diogu bidea. Ahalduntze horretan dago gakoetarik bat. Pertsonen arteko elkar zaintza, abian diren proiektuen autodefentsa eta egitasmo berriak bultzatuz, oso dinamika potenteak sor daitezke eta, hala, gure indarraz jabetuko gara. Euskal Herrian historia aberatsa dugu, intsumisioa, desobedientzia… Eta elkarrekin ibiliz, bidean denok dugula tokia ardatz hartuta, mendiak mugitu ditzakegu. Herrigintzatik Euskal Herriko panorama politiko sozialean pisu handia izan dezakegu.

Oso ohikoa da horrelako proiektu nazionalen hastapenetan asmo eta helburu interesgarriak konpartitzea, baina errealitatean horiei ezin eustea, pertsonak lanez gainezka daudelako proiektu propioetan, gehi elkartzeko distantziak itota.

  1. Sarasua: Bai, beldur hori erreala da. Bakoitzak dugu gure motxila, baina ekimen hau ez da motxilara zerbait gehiago gehitzeko, bakoitzaren kolektiboari ere onurak sortu behar dizkio, bestela jai.
  2. Lopez: Funtzionatuko du kide guztientzat eraginkorra bada, bakoitzaren proiektua nolabait sendotzeko erabilgarria bada. Gure esku dago, ez beste inorena. Ez gaude honetan sigla batzuk edo ideologia bat, bakarra eta esklusiboa bultzatzeko. Gure artean nahasteko gaude. Errusiar entsaladilla itxura dauka. Horrelakoak garelako. Errealitate hori onartuta, goazen hori elikatzera.

Zer bide dago Aman Komunaken parte hartzeko? Nola koordinatzen zarete?

  1. Sarasua: Email zerrenda handi bat dago, orain arte parte hartu duten kolektiboek eta pertsonek osatua. Edozein talderi irekia da: amankomunak@riseup.net Hortik komunikatzen gara. Antolaketari dagokionez, aurrera begira, gaikako lantalde batzuk sortzea interesgarria litzateke. Getxoko Tosun egin genuen bigarren asanbladaren ondoren, batzuk martxan dira jada: Euskal Herriko kolektibo eta proiektuen mapa osatzeko eta auzolanak bideratzeko lantaldeak. Era berean, polita litzateke gertutasun geografikoaren arabera ere elkartzen hastea.

Hiru hilean behin elkartuko zarete. Baina  hitz egiteko bakarrik ez…

  1. Sarasua: Hiru hilean behin asteburu batez batuko gara, asanblada eta tokian tokiko auzolana uztartuz. Hurrengoa Ziordiako Amarauna gune autogestionatuan egingo dugu otsailaren 24 eta 25ean. Auzolana gakoa da. Ez gara teorizatzen bakarrik ari, lan egitera gatoz. Elkartzen garen aldiro, hartzen gaituen tokiari ekarpena egin nahi diogu.
  2. Lopez: Oinarrian dago hori. ZADen esperientziatik dator. Askotariko borrokek leku berean aurkitu behar dute iniziatiba amankomunik. Bata bestearen aberasgarri direla praktikan erakusteko. Aniztasuna oinarri duen militantzia kultura hori ikasi behar dugu. Bide oparo eta polita dago hortik.

Zeintzuk dira orain arte lortutako adostasunak?

  1. Sarasua: Orokorrean martxan dauden proiektuak elkarrekin defendatzea eta eraikuntzarako elkarlana. Tokian toki sortzen ari garena konpartitzeko gogoa, gainerako proiektuak aberasteko. Eta hortik aurrera, pentsa dezakegu elkarrekin egin ditzakegun gauza berriak.

ZAD, Errekaleor, Tosu, Ziordiako amarauna… “Askeguneen” aldeko apustu politikoa al da?

  1. Sarasua: Amesten dugun bizi eredua praktikan jartzeko guneak dira. Baina gizarte osora zabaltzeko argi da ez dela aski izango Askeguneen lana. Askeguneen bueltan gaudenok balore amankomunak ditugulako elkartu gara. Erabakia baino hala gertatu da.
  2. Lopez: Askeguneak ez diren beste talde askok ere parte hartzen dute Aman Komunaken. Konexioak egitea da gakoa. Elkarrekin egingo dugun bidea deigarri eta aberasgarria izan eta gustura eginez gero, ondoren, horren bueltan sortuko dira topaketak, hausnarketak, ekimenak egiteko nahiak, altxatzeko gogoak… Euskal Herrian azken aldi honetan, errepresioaren eraginez, kikildu garela dirudi. Aurrera egin behar dugu salto.

Orain arteko zuen esperientziatik, nolako osasuna ikusten diozue herri mugimenduari?

  1. Sarasua: Biziki aberatsa da. Hala izan da, eta egun ere hala da. Ni gaztea naiz eta errespetua diot iraganaz hitz egiteari, baina egun sentitzen dut falta dela denok sinestea zerbait egiazki. Lekuan leku sortzen dira gauza interesgarriak, baditugu ortzemuga oso orokor batzuk, baina zalantzak ditut ea benetan horiek sinesten ote ditugun, justuki, helburu horiek lortzeko bidea ez dugulako hain argi.
  2. Lopez: Osasun txarra edo ona izatea gure esku dagoen zerbait da. Guk behar dugu gure burua osasundu. Eta horretan ez gaude bakarrik. Herri mugimenduaren osasun onaren marka izan liteke perspektiba luze bat konpartitzea. Hain zuzen, hamaikagarren txiringitoa sortzen ez amaitzeko edo periferian dagoen zerbait soilik izan ez gaitezen. Ez gara jabetzen Euskal Herrian dugun indarraz. Herri mugimendua kapaz izan daiteke edozein gai erdigunean jartzeko. Puzzle bat gara, pieza barreiatuak. Goazen puzzlea elkarrekin osatzera, eta bidean jabetuko gara zer izan gaitezkeen. ZADek arrakasta izan du denak jabetu direlako, guztientzat aberasgarria zela horren bueltan elkarrekin aritzea. Hala, proiektu txikitzaile bat geldiarazi dute eta gainera, beste jendarte bat martxan jartzeko ekarpena egin dute.
  3. Sarasua: ZADek edo Errekalorrek, hein batean, ilusioa piztu dute. Baina horren falta dugula uste dut. Noraez edo porrotaren sentsazioa zabaldua da. Hori da irauli beharrekoa. Ez dakit Aman Komunakek lortuko duen, baina saiatu beharra dago.
  4. Lopez: Irabaz dezakegula sinestea ahaztu zaigu.

Aman Komunak zer izatea espero duzue?

  1. Sarasua: Hainbat eta hainbat kolektibo bilduko dituen sare indartsua, edozein unetan gai izango dena gai edo proiektu baten bueltan elkarrekin aritzeko. Elkar babesteko eta sortzeko.
  2. Lopez: Iraultzari benetako esparru bat eskaintzea, horren aldeko adierazpen guztien isla gisara. Baina izan, jendeak nahi duena izango da.