Le 1er octobre, la Catalogne organisait, dans un cadre 100% non violent, un référendum appelant à décider de son indépendance vis-à-vis de l’état espagnol. La réponse du gouvernement PP a fait montre d’un déni flagrant de démocratie. Les charges policières ont fait plus de 1000 blessés et les leaders catalans ont été mis sous les verrous.
Les nationalismes peuvent effrayer s’ils sont porteurs d’une connotation de repli sur soi, de fermeture, de création de frontières. Mais cela est fort réducteur et la notion d’état-nation peut sans doute être remise en cause dans le siècle où nous sommes. A l’heure où la mondialisation a fait main basse sur notre quotidien, on peut se demander ce que signifie le terme d’indépendance.
Il n’empêche, le parlement catalan a voté une longue série de lois sociales et écologiques, annulées par le tribunal constitutionnel espagnol : de l’égalité des femmes et des hommes à la protection des précaires en passant par des taxations pour financer les politiques environnementales et des fonds de soutien à la culture… La société catalane a prouvé qu’elle se voulait plurielle et démocratique, pacifiste et antiraciste. Quels que soient nos doutes et interrogations personnels tout à fait légitimes, quelle que soit la complexité du propos, c’est la mise en danger de la parole démocratique qu’il est indispensable de combattre et la souveraineté d’un peuple qu’il est nécessaire de soutenir.
* Nous sommes un peuple courageux et libre