Bizi !

Articles du Vendredi : Sélection du 11 octobre 2013 !

La pollution de l’air coûte cher au système de santé français

AFP
www.lemonde.fr/planete/article/2013/10/10/la-pollution-de-l-air-coute-cher-au-systeme-de-sante-francais_3493852_3244.html

Climat : la réussite d’Alternatiba ouvre la voie aux mobilisations futures

Bizi!

MANIFESTE : Appel à multiplier les villages des alternatives

Bizi! Alternatiba

Norabide egokian begiratu: Baiona

Joseba Azkarraga Etxagibel – ‘Euskal harriak. Trantsizio sozioekologikorako gogoetak’ saiakeraren egilea
http://paperekoa.berria.info/iritzia/2013-10-09/004/001/norabide_egokian_begiratu_baiona.htm

Alternatiba usaindu da Baionan

Pello Zubiria
www.argia.com/blogak/pello-zubiria/2013/10/07/alternatiba-usaindu-da-baionan/

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La pollution de l’air coûte cher au système de santé français

AFP
www.lemonde.fr/planete/article/2013/10/10/la-pollution-de-l-air-coute-cher-au-systeme-de-sante-francais_3493852_3244.html

Asthme, bronchites, cancers… la pollution de l’air coûte de 0,7 à 1, 7 milliard d’euros par an au système de soins en France, selon un document daté d’octobre du Commissariat général au développement durable (CGDD). « Les montants en jeu ne sont pas négligeables » et « peuvent venir appuyer utilement les démarches (…) de protection et d’amélioration de la qualité de l’air », souligne l’organisme. Par comparaison, le tabac coûte 18,3 milliards d’euros, d’après le Comité national contre le tabagisme.

L’asthme, avec de 400 000 à 1 400 000 nouveaux cas par an attribuables à la pollution, est « l’exposition chronique qui est globalement la plus préjudiciable en termes d’impact sanitaire »‘, avec un coût total situé entre 335 000 et 1,1 milliard d’euros. Suivent les bronchites aiguës (950 000 nouveaux cas), les bronchites chroniques (134 000 cas), et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO, entre 26 000 et 39 500 cas).

Le CGDD compte également les nombreuses hospitalisations pour traiter des difficultés respiratoires, circulatoires ou cardiaques (33 500 cas). Le nombre de cancers des voies respiratoires est, lui, « beaucoup moins » important avec entre 1 684 et 4 400 nouveaux malades par an. Mais « le coût total reste élevé, entre 53 millions et 138 millions d’euros, compte tenu des coûts de protocole de soins et des longues durées d’arrêt de travail du patient ».

ESTIMATION MINIMALE

« C’est la première fois qu’on obtient des résultats aussi complets sur le périmètre de ces coûts tangibles et les montants obtenus sont supérieurs à ceux des études existantes », souligne le CGDD, précisant qu’il ne s’agit que d’une estimation « minimale » sans prendre en compte les examens complémentaires en dehors du circuit hospitalier, ni les suites de maladies sur plusieurs années.

S’intéressant en particulier aux particules, PM 10 (d’un diamètre inférieur à 10 microns) et PM 2,5 (moins de 2,5 microns), le CGDD rappelle que ces dernières sont jugées responsables de 42 000 décès depuis 2000. Selon un autre calcul prenant en compte la mortalité (décès, années de vie perdues), la morbidité (admissions hospitalières, journées d’activité restreinte…), mais aussi les pertes économiques du fait des arrêts de travail, « les coûts liés à la perte de bien-être« , ou encore « la restriction des activités de loisir », le coût de cette pollution est estimé entre 20 à 30 milliards pour la collectivité.

Les principaux polluants atmosphériques en France sont les particules, mais aussi le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, les composés organiques volatiles (tel le benzène), et des métaux comme le plomb. En zone urbaine, ils sont principalement émis par les transports routiers (notamment utilisant le diesel) et des bâtiments (chauffage, production d’eau chaude…). Un adulte inspire en moyenne chaque jour 12 000 litres d’air.

Climat : la réussite d’Alternatiba ouvre la voie aux mobilisations futures

Bizi!

En mobilisant plus de 10 000 personnes sur l’urgence et la justice climatique, Alternatiba a tenu ses promesses ce dimanche 6 octobre à Bayonne. Dès le samedi, des centaines de personnes avaient participé aux deux tables rondes du Forum sur le changement climatique organisé à la Faculté de Bayonne, ou au Forum off qui se tenaient dans les ruelles du Petit Bayonne. Le grand amphi s’est révélé insuffisant avec ses 400 places et plus de cent personnes n’ont pu assister aux scéances du matin et de l’après-midi.

 

Le cap des 10 000 personnes était franchi dès 14H30 le dimanche pour un magnifique Village des alternatives qui s’est ouvert au public dès 9H00 du matin. Le Village et ses 15 espaces thématiques était tellement dense qu’il était impossible de voir toutes les alternatives concrètes qu’il proposait à la découverte de ses visiteurs. Là, encore, de très nombreuses conférences et ateliers ont du refuser du monde, malgré le fait qu’il s’en tenait souvent 6 ou 7 au même moment. Le centre de Bayonne, habituellement désert le dimanche, fourmillait de gens. Nous estimons à plus de 12 000 le nombre de personnes venus à Alternatiba. Au delà du bilan quantitatif, le fait marquant de cette journée, c’était le sourire lisible sur chaque visage et l’énergie collective et positive qui se dégageait de cette foule rassemblant largement au delà des convaincus.

 

Appel à multiplier les villages des alternatives :

 

Un manifeste rédigé par les organisateurs d’Alternatiba a été lu en basque par Juan Lopez de Uralde, incarcéré au Sommet de Copenhague en 2009 pour l’action réalisée au diner de Gala des chefs d’Etat, et par l’épouse de Stéphane Hessel, Christiane Hessel Chabry.

 

Ce manifeste déjà traduit en 11 langues européennes est un appel a créer 10, 100, 1000 villages des alternatives dans toutes les villes et régions de France et d’Europe, d’ici à la COP21, important sommet international sur le climat, qui se tiendra à Paris fin 2015. La journée s’est conclue par une demande faite à tous les réseaux et toutes les organisations de faire connaître au maximum de gens et de groupes ce manifeste.

MANIFESTE : Appel à multiplier les villages des alternatives

Bizi! Alternatiba

« Stéphane Hessel affirmait qu’un des défis centraux de notre temps était « les changements climatiques et les dégradations dues à l’action de l’homme au cours des trois derniers siècles. Le dérèglement climatique s’aggrave et s’accélère, mettant à mal les populations les plus pauvres de la planète et à moyen terme les conditions de vie civilisée sur Terre ».

Tous les signaux d’alerte sont au rouge. Les dérèglements climatiques se multiplient, touchant particulièrement les populations les plus pauvres du Sud, mais aussi celles du Nord : sécheresses, désertification, modifications des saisons, inondations, ouragans, typhons, feux de forêts, fonte des glaciers et de la banquise… Resterons-nous sans rien faire ? Allons nous continuer de regarder la planète brûler ?

 

L’enjeu est clair: réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre pour ne pas franchir les seuils dangereux, voire irréversibles de réchauffement et de déstabilisation du climat.

 

Le dérèglement massif, brutal, en un temps aussi court du système climatique est un défi sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

 

Mais  Alternatiba, cette journée magnifique, doit nous faire garder l’espoir : les solutions existent, elles sont déjà mises en oeuvre par des milliers d’associations, de collectivités locales, d’individus. Mieux : ces alternatives construisent une société plus agréable à vivre, plus conviviale, plus solidaire, plus juste et plus humaine.

 

L’agriculture paysanne, la relocalisation de l’économie, l’aménagement maîtrisé du territoire et le développement des alternatives au tout routier, la sobriété énergétique, l’éco-habitat, la mise au pas de la finance, la reconversion sociale et écologique de la production, la consommation responsable, le partage du travail et des richesses, l’entraide, la réduction et le recyclage des déchets, la préservation des biens communs comme l’eau, la terre ou les forêts en montrent les chemins… La lutte contre le changement climatique n’est pas une contrainte mais un élan formidable pour construire un avenir plus humain.

 

Hélas, les gouvernements, les puissants de ce monde ne suivent pas ces chemins. Les négociations internationales sur le climat pataugent et font fausse route. Les multinationales et les lobbies économiques font tout pour que ces alternatives ne soient pas appliquées car elles mettent en cause leurs sources de profit et de pouvoir.

 

Pire, ils imposent leurs fausses solutions, inefficaces et dangereuses : nucléaire, agro-carburants, OGM, mécanismes de compensation, financiarisation de la nature, géo-ingénierie, etc. Celles ci permettent de maintenir un modèle où le Nord  et les populations les plus riches de la planète pillent la nature, s’accaparent les richesses et dévastent l’environnement, notamment au Sud

 

L’implication citoyenne, la mobilisation des populations et la réappropriation de notre avenir sont indispensables pour faire contre-poids à ce travail de sape. L’engagement de chacun et chacune d’entre nous, auquel appelait si fort Stéphane Hessel, est aujourd’hui une priorité pour relever le défi climatique.

 

La stabilisation du climat sera le fruit de notre union, de notre intelligence collective, de notre solidarité et de notre soif de justice sociale, de notre capacité à enclencher les changements ici et maintenant, à mettre en route la transition, sans plus attendre.

 

Fin 2015 aura lieu la COP21, la 21ème conférence de l’ONU sur le changement climatique. Six ans après la très médiatisée conférence de Copenhague, la COP21 devrait l’être tout autant, les Chefs d’Etat s’étant publiquement engagés à y adopter un nouvel accord international de lutte contre le changement climatique pour l’après 2020. L’horizon 2020 est signalé par la communauté scientifique internationale comme une période où nos émissions de gaz à effet de serre doivent avoir commencé à baisser de manière significative si nous voulons éviter le pire.

 

Pour que ces promesses ne restent pas lettre morte comme ce fut le cas à Copenhague, c’est aux citoyennes, aux citoyens, aux populations, de se mobiliser et d’agir pour que soient mises en place de vraies solutions. Ce d’autant plus que cette COP21 se tiendra à … Paris, sur l’aéroport du Bourget !

 

La mobilisation populaire en France et en Europe sur les questions d’urgence climatique et de justice sociale redevient donc un enjeu d’une actualité particulière.

 

Le succès et le caractère fédérateur d’Alternatiba, ce Village des alternatives rendu possible par l’engagement de chacun d’entre nous ici à Bayonne, nous montre un des visages que pourrait prendre cette mobilisation citoyenne européenne.

 

Nous appelons toutes les villes et tous les territoires d’Europe à préparer à leur tour et dès maintenant leurs propres Villages des alternatives au changement climatique et à la crise sociale et écologique.

 

Il s’agira autant d’interpeller les dirigeants sur les conséquences dramatiques de l’absence d’accord international ambitieux, efficace, contraignant et juste sur le climat, que d’appeler les populations à mettre en route sans plus attendre la transition sociale, énergétique et écologique nécessaire pour éviter le dérèglement profond et irréversible des mécanismes du climat.

 

L’objectif sera également d’unir tous ceux qui d’une manière ou d’une autre, par les alternatives ou les combats dont ils sont porteurs, contribuent, parfois sans le savoir, à préserver le climat. Ce qu’a fait Alternatiba à Bayonne, nous pouvons le reproduire partout, dans des formats les plus divers.

 

Pour voir fleurir dix, cent, mille Alternatiba, ensemble, diffusons cet Appel autour de nous. Réunissons le maximum d’acteurs du changement pour préparer dès à présent les Villages des alternatives qui devront éclore partout en France et en Europe, jusqu’à la COP21 de Paris.

 

Unis et déterminés, nous pouvons gagner cette bataille au Nord comme au Sud. Pour nous et pour les générations à venir. Pour que l’on puisse dire, aujourd’hui aussi bien que demain : « nous nous sommes engagés quand il en était encore temps ! »

Norabide egokian begiratu: Baiona

Joseba Azkarraga Etxagibel – ‘Euskal harriak. Trantsizio sozioekologikorako gogoetak’ saiakeraren egilea
http://paperekoa.berria.info/iritzia/2013-10-09/004/001/norabide_egokian_begiratu_baiona.htm

Zein garrantzitsua den norabide egokian begiratzea. Are gehiago, estimulu eta zarata gehiegiko aroan. Hainbatek aurreikusi zuen kolapso finantzarioa, ez da egia inork ikusi ez zuenik. Gehienek, ordea, ez zuten norabide egokian begiratu. Jar gaitezen eraikitzaile: zer da uneotan «norabide egokian begiratzea»? Zeintzuk dira gaur bistatik galdu behar ez diren joerak, goitik behera baldintzatuko dituztelako gure mundua, ekonomia eta gizartea?
Lehendakariaren ahotik entzun dugu Espainian energiaren faktura igotzeak euskal enpresak utziko dituela ondo izorratuta, galduko baitute lehiakortasuna. Notiziak salto egin, eta egun batzuk daramatzagu belaunetako dardarizoa konbinatuz izerdi hotzarekin. Arazo espainiarra da inor gutxik ulertzen duen faktura energetikoarena, ondorioz gure herriaren gehiengoarena, baina tamaina ezin globalagoa du energiaren auziak.
Ez, ez da batere estetikoa solemne jarri eta begi barkaberekin «guk abisatu genuen» diotenen posea, zigarroari zupadatxoa eman eta ke-bafada aurpegira jaurti bitartean sistemaren kudeatzaileari. Baina, kasu honetan ere, hainbatek aspaldi jaurti zuen abisua, hitzok erori baziren ere sistemaren kudeatzaileen hanketara, batere indarrik gabe. Hainbatek. Aspaldi.
Beste behin ere: krisia ez zen hasi burbuilak eztanda egin zuenean, ezpada petrolio upelak hartu zuenean 150 dolarreko balioa, garbi utziz hazkundea ezinezkoa zela lehengai ezinbestekoa hain garesti egonik, nabarmenaraziz ilusio optikoa zela gainzorpetutakoek zorrak eta horien interesak ordain zitzaketela pentsatzea. Kapitalismo finantzarioa nola ekonomia erreala, biak daude loturik ekonomia erreal-errealarekin, material eta energia fluxuekin, alegia. Ekonomia erreal-errealak ez beste inork kendu digu irribarrea aurpegitik, berorrek utzi baititu agerian erraldoiaren buztinezko oinak. Berorrek erakutsi digu ilehori natural gisa aurkeztu zitzaigun panpoxak sustrai ilunak dituela bekokiaren goialdean.

Beste behin: itxarotekoa da datozen urte eta hamarkadetan energiaren kostuek nabarmen egitea gora, bestelako lehengai eta material askoren kostuarekin batera. Laino trinkoei euriak jarraitzen baitie. Munduan dagoeneko ezin baita handitu denbora unitate batean erauzten den petrolio kopurua, gora eta gora doan bitartean eskaera (gorabidean diren herrialdeak ere inoizko egarrien egonik). Dagoeneko atera da ateratzen errazena, onena eta merkeena den petrolioa. Sartu gara petrolio garesti, urri eta kalitate txarreko aroan. Gauza bitxi hori gertatzen baita finituak diren baliabideekin: agortuz doaz, aizu.
Beste behin: mundu moderno-urbano-industrial globalizatua eraiki da energia iturri fosilen esku-hartze masibo eta merkeari esker (ikatza, petrolioa eta gas naturala), horixe du beharbada ezaugarririk berezkoena. Bada, petrolio konbentzionalaren mundu mailako ekoizpenak dagoeneko sabaia jo izanak (gas naturalaren sabaia pixka bat geroago etorriko da) kondena gaitzake orain arte ikusi gabeko beheraldira. Ez baitago gaur-gaurkoz pareko alternatiba energetikorik. Izatekotan, izan dadila beheraldi ordenatua, antolatua, ongi planifikatua, justiziaz egina, lankidetzan oinarritua.
Beste behin: krisi energetiko globalaren gauzatze historikoak txiki utz lezake krisi finantzarioaren zartakoa, baina ez lituzke berdin kolpatuko lurralde guztiak. Euskal lurraldeari, hain izanik itzela bere dependentzia energetikoa, irudi dakioke txikikeria gaurko belaunen dardarizoa izerdi hotzarekin konbinatua.
Gurean despistea ez da makala izan garapen ereduari dagokionez. Euskal etxeko bizilagunok sarri elkarri begiratu diogu igogailuan lehenengoz topo egin duten ezezagunen antzera, begi bazterrarekin, haserre antzean, arrasto barik nondik datorren denon igogailua mugitu eta etxea sostengatzeko indarra. Falta izan zaigu norabide egokian begiratzea eta, horrenbestez, minbizia artatu beharko ote dugun tiritekin. Halere, gurean ere badira inteligentzia bereziko aleak. Joan den igandean Baionan antolatu zen Alternatiben eguna, esaterako, ideiez blai energia matrizea aldatu eta klimaren hondatzea saihesteko.
Faktura energetikoaren igoeragatik entzun ditugun aieneek balio dezatela, gutxienez, iraultzailea bezain azkarra izan beharko litzatekeen trantsizio energetikoari heltzeko. Barneratuz akats larria litzatekeela matrize fosilistan tematzea, demagun fracking-aren norabidean begiratuz. Haustura hidraulikoak eragingo lukeen hondatze ekologikoa baztertuta, oso zalantzazkoa da bere eraginkortasuna, bere Itzulkin Energetiko Tasa, alegia (zenbat energia erabili beharko den zenbat lortzeko).

Enpresak ez, ikusten ari gara poligono osoak ixten, argaltzen administrazioa, jausten ongizatearen pieza oinarrizkoak. Beherako bidean gara. Gure gizarteak konplexutasuna galtzen ari dira, Tainter-ek kolapso hitzari eman zion definizioa erabiltzearren (The Collapse of Complex Societies). Burbuila finantzarioaren eztandak galtze horren zati bat azaltzen du, baina, begiak norabide ekosozialari atxikiz gero, galtze hori azkar liteke etorkizunean. Planeta finituan ezintasun fisikoa baita hazkunde etengabea, aizu.
Barneratu dugu itzulezinak direla urte loriatsuak, baina jarraitzen dugu pentsatzen helduko diogula gorako bideari, berau malkartsuagoa izango bada ere, beheralditxoren batek tarteka bortxa badezake ere grafikoko geziaren gorako joera, apala baina gorakoa. Eta kontrakoa balitz? Beharbada jaitsiera graduala dugu destino, igual eztialdi txikiz zipriztindutako beheraldi jarraitua. Beharbada uste baino indartsuagoa da sistemari darion galtzetin zikinen usaina.
Galderetako bat da: zer egin herritarrok? Euskal erakundeek hartu beharreko erabakiez gain, Europa mailako jardun-ildoez aparte, herritarroi badagokigu tenkatzea giharrok. Bost urte pasatu dira festa aretoko argiak itzali eta kolpean utzi genionetik edateari. Eta dagoeneko pasatu zaigu azken alkohol tanta edan osteko mozkorraldiaren fase nahasi hori, non jakitun garen ezin dugula ezer egin alkoholaren efektuak leuntzen hasi arte.
Jar gaitezen norabide egokian begira. Hel diezaiogun mozkorraldiaren osteko ekinbide zentzudunari. Baiona norabidea, norabide bai ona.

Alternatiba usaindu da Baionan

Pello Zubiria
www.argia.com/blogak/pello-zubiria/2013/10/07/alternatiba-usaindu-da-baionan/

Bizi! mugimenduak antolaturik atzokoan Baionan klima, ekonomia, ingurumena, energia, elikadura eta, ororen buru, jendeen bizia mehatxatzen dituen krisi sistemikoaz esan diren guztien mamia “trantsizio ordenatua” ideiak laburbildu lezake. Ezer ez denez gehiago izango berdin, edo aurkitzen dugu gaurko sistema bordeliko hau gaindituta antolamendu burutsuago iraunkor bat antolatzeko modua, edo kolisiora goaz. Ba ote da indarrik trantsizio hori eraikitzeko? Atzoko antolatu mobilizazioarekin baiezko apustua egiteko deia egina zuelarik Bizi!k, lortutako oihartzunak esan nahiko luke jende askok duela trantsizio horretan saiatzeko nahia, Baionako Alternatiba ekitaldian parte hartuz.

Bestek kontatuko dute (Arantxa Manterolak urgentziazko kronika egin du Gara eta Kazeta.infon,Bai Alternatiba ona atzokoa, milaka lagun beren alea jartzera animatzeko“, Berriak “Baiona jendez bete du Alternatiba Egunak” titulatu du, ondoko ordu eta egunetan azalduko dira gehiago…) egunak eskaini zuen emaitza. Hernanitik eta Usurbildik Zero Zabor eredua dela eta parte hartzeko gonbitea jaso genuenok gure kronika txit partziala eskaini dezakegu.

Goizeko zortzi eta erdietan Baiona Ttipian autoarekin sartzeko kontrola pasatu beharko genuela bagenekien. San Andres plazako sarreran han zeuden hesia eta zaintzailea: espainolez lardaxka txukuna egiten zuen (ai Hernaniko gazteek hainbeste frantses balekite!), paperetan ondo begiratuta han zeuden gure izenak eta autoaren zenbakia, sartu baina badakizue 09:30etarako atera behar duzuela kotxea. Horra egun osoan zehar topatu dugun auto-antolakuntzazko ikasgai nagusia. Hondakinen txokora nekez baina azkenean helduko zara beti dauzkazulako eskueran antolatzaile laguntzaileak  ez bada euskaraz gaztelaniaz edo frantsesez mantxo ahaleginduz lagunduko dizutenak. Hondakinen txokoko arduradunak lagunduko dizu hasieran hartu duzuna baino kokapen hobe bat edukitzen, badaki zein diferentzia dagoen Gipuzkoako Zero Zabor ereduaren eta Bil eta Garbi mankomunitateak estand eder batean proposatzen duenaren artean. Militante kualifikatua lanean.

Goizeko lehen orduetan Baiona Ttipiraino hurbildu dena berehala ohartu da Bizi!ko antolatzaileek parte hartzera ekarri dituztela normalean euskaltzaleen eta abertzaleen mobilizazioekin zerikusi handirik behar ez duten jendeak. Lanean ari diren boluntarioen itxura anitzetan nabari zen, estandak antolatzen ari direnen estilo ezberdinetan. Pyrenees ostatuan kafea hartuz komentatu dugu nola aldatu den hau hogeita hamar urteotan. Eta euskarak, harremanetan minoritarioa izanik ere, leku osoa hartu du antolakuntza osoan. Xapo!.

Esana dizute, materialak kokatuta, parte hartzaile bezala heldu zarela konfirmatzera jo behar duzula Manu Robles Arangiz (MRA) fundazioaren lokaletara. ELA sindikatuaren fundazio hau erdiz-erdi sartuta dago Bizi!, Laborantza Ganbara, Enbata aldizkari berritua eta beste hainbat proiektutan. Cordeliers karrikako egoitzan Public relations lanerako prestatua dirudien neska gazteak bilatzen ditu izenak, bulegoa pil-pilean, akreditazioak, bazkaria halako lekutan, gogoratu hitzaldia hortik aurreraxeago gero eskuin eta dena xuxen joanik dela, zerbait behar baldin baduzue…

10:30etan hamabost minutuz aurkeztu behar duzu Zero Zabor. Ordu erdi  lehenago joanik, han dauzkazu antolatzaileak zain. Euskaraz aritzeko deitua izan zarenez, salan frantseserako itzulpena prest da. Entzule askok behar dute. Hiru mintzaldiak bukatutakoan, Berriaren lokalera joan behar duzu, han daude Euskal Irratietako hiru langile, atarian antolatzaile gehiago, irratsaioko eskema oso garbi dago, zuretzako bost-hamar minutu, galderak ondo prestatuta egin dizkizute, irrati estudio erraldoiei alderaturik jostailuzkoak diruditen tresnen bidez ondo helduko da zure ahotsa Barkoxeraino.

Parte hartzera konbidatutakoek bazkaria Baionako klub baten peñan daukate. Ai bazkaltokia, zer nolako irudiak galdu dituzuen telebistako kamerok… Baionako antzinako harresien erraietan diren galeria-katakunbetako batean zerbitu du otordua Emaus elkartearen cateringak, euskaraz badakite han ere, goxo, xinple, txukun. Hori baino txoko iraunkorragorik edozein istriputarako…

Alternatiban ikusteko, jateko, edateko edo sentitzeko zeudenez gain, herritarrak lanak zeuzkan aukeratzen zein hizlariren mezuarekin egin apustu ordu eta leku jakin batean, beste andana bat sakrifikatzen baitzuen, ikusi programaren aberatsa. Guri egokitu zaigu Iñaki Antiguedad, Joseba Azkarraga eta Amaia Muñoak Trantsizioaz egin beharreko mahai-inguruan parte hartzea, ez beste ezertarako baizik hizlariari 23. minutuan hitza mozteko.  Esango nuke mintzaldiotan laburbildu dela Alternatibak ekarri dituen mezuen muina. Hiruek esandakoetatik ale bat geratu zait buruan iltzatua, Azkarragak esan duen hori: mundua kolisio edo istripu baten bidean doala esaten baitute askok, zenbaitek dio dagoenekoz istripu hori gertatzen ari dela, istripu betean gabiltzala…

Ekitaldia bukatuta (hor ere bazen zuzeneko itzulpena, txit profesionalki egina), eskerrak eman dizkiegu bi teknikari gazteri euskaraz eta haiek “Agur” erantzun azentu bitxiz. Atean saioaren koordinatzaile gazteari eskerrak eta zorionak eman eta honek argitu digu, euskaraz, agurtu ditugun bi teknikari mutikoetatik bata argentinarra dela bestea brasildarra direla, ondoan dauzkan bi neska laguntzaileak Okzitaniako Tolosatik etorriak, galiziarra eta italiarra…

Urriko igande arratsalde batean eta Baionan 17:30etan ilunabarra da. Erretiradako bidea hartu behar baita, bidean agur esango diezu Gipuzkoako hondakin organikoak konpost bilakatzen dituen kooperatibako langileari eta EHNE-Bizkaiako buruzagiari, eta ELAko sindikalistari, eta Seaskako historikoari, eta euskaltzainari, eta Lekeitiotik akordeoia ondo jotzen duen potikari eta guzti etorri den ezker abertzaleko koadrillakoari, eta idazleari, eta berriro ere Bizi!ko militanteari, eta gure herritik etorritako udaltzainari, eta ARGIAko kolaboratzaile historikoz gain Frantziako nekazarien sindikatu ezkertiarreko idazkari  nagusi denari… Eta 18:30etan Hernanin, Usurbilen eta Zaldibian hondakinen Atez Ateko bilketarako erabiltzen diren poste, ontzi eta bestelako materialak jasotzera zoazenean, geratzen diren azken puskak zaintzen hantxe aurkituko duzu Bizi!ko militantea. Bina muxu eta bagoaz Gipuzkoara pentsatuz hurrengoan ere ezingo zeniekeela ezezkorik eman jende hauei, hainbeste lan, hainbeste talentu.

[P.S.]Idatzi behar diot konbidatu gintuen Bizi!ko militante gazte lagunari. Zorionak, baina zaindu zuen buruak. Kasu lan handiegiekin. Pertsonok ere iraunkorrak izan behar dugu. Hobeto esanda, funtsean geuk izan behar dugu iraunkor.