Ce samedi 12 mars, un millier de personnes ont marché pour le climat et la justice sociale dans les rues de Bayonne. À quelques semaines du premier tour des élections présidentielles, l’urgence climatique et les injustices sociales sont passées sous silence dans les débats. Alors que le Pays Basque nord ne fait pas meilleure figure sur ces enjeux, les manifestant·e·s ont tenu à rappeler l’ordre des priorités, demandant à ce que le climat et la justice sociale soient au centre des agendas politiques.
Ce samedi 12 mars, journée de mobilisation hexagonale, un millier de personnes ont manifesté, à l’appel de Bizi! et 35 autres organisations, depuis la Gare de Bayonne pour une marche pour le climat et la justice sociale. Dénonçant le silence des candidat·e·s à la présidentielle sur ces questions, et faisant écho au dernier rapport alarmant du GIEC, sorti le 28 février dernier, des activistes ont alerté sur les conséquences du dérèglement climatique sur nos vies avec une banderole enflammée “Inaction = humanité en danger ! / Utzikeria = Jendartea lanjerrean!”.
“Si nous ne faisons rien pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, le dérèglement climatique s’intensifiera” a déclaré Maina Rivière, porte-parole de Bizi!. “Pourtant, du global au local, les politiques restent imperméables aux alertes face à l’urgence climatique. Et ce n’est pas mieux au Pays Basque nord, le constat est accablant : entre inaction et action climaticide, celles et ceux qui nous gouvernent continuent de faire l’autruche face à l’urgence climatique.”, dénonce Olivier Hirigoyen porte-parole de Bizi!, “il est temps de sortir la tête du sable !”.
Cette marche a aussi été l’occasion de dénoncer l’inaction des élu·e·s du Pays Basque nord et de réitérer l’opposition au projet de LGV poussé par le Conseil Départemental et la Région Nouvelle-Aquitaine. Pour Thibaut Godin, porte-parole de Bizi!, “après avoir été enterré par le président Macron au début de son mandat en 2017, le projet refait surface. Le Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques et la Région Nouvelle-Aquitaine s’entêtent aveuglément à pousser ce projet aux coûts catastrophiques, tant sur le plan écologique, qu’économique. Il y aurait aussi un coût social à redouter : rapprocher Paris et Bordeaux du Pays Basque, c’est ouvrir la porte à la multiplication des résidences secondaires et à la flambée des prix du logement au détriment de la population locale.”
Au rythme des batucadas et ponctuée de slogans tels que “changeons le système pas le climat”, “climat, justice sociale, même combat” ou encore “LGV, toujours plus vite dans le mur”, le cortège a ensuite défilé dans les rues du grand Bayonne avant de se diriger vers le petit Bayonne pour rejoindre la Place Patxa.
Afin de participer et d’enrichir le débat sur la question des énergies fossiles, renouvelables et du nucléaire, évoquée à plusieurs reprises en cette période préélectorale, l’association organisait à la suite de la mobilisation une conférence à l’atelier Züzülü sur le nouveau scénario négaWatt. Présentée par Paul Neau, membre de l’association négaWatt, physicien et co-auteur de guides de référence sur l’énergie éolienne, le scénario montre qu’une transition énergétique est réalisable au niveau de l’Hexagone. Iban Lizarralde, président d’Enargia, a également pris la parole pour présenter le fournisseur local d’électricité 100% renouvelable.