Ce samedi 28 janvier, plus d’une soixantaine de participants a assisté à une table ronde sur les impacts écologiques et sanitaires des cantines organisée par l’association Bizi et la commune de Bidart. 

L’auditorat, principalement composé de parents d’élèves, d’élus et d’agents communaux, mis en appétit par la thématique, n’a pas retenu sa langue lors des échanges. Évoquant les réussites et les difficultés, la discussion a convergé sur les efforts à mettre en œuvre pour démocratiser des menus plus végétalisés et réduire le gaspillage. 

« On est passé de 100 g à 70 g de viande par repas, en mettant en avant les fruits et légumes au maximum, témoigne Hélène Labrosse, parent d’élève à Mendionde. En France, le gaspillage est à plus de 100g par repas, chez nous c’est 20g.[…] Les enfants aiment manger, sont contents et goûtent à tout. »

L’équipe de cantine de Bidart, soutenant l’initiative, n’a pas hésité à s’adonner à une journée de cuisine supplémentaire pour cuisiner des plats gourmands et végétariens ce samedi midi. Maintenant une alimentation saine et variée, le chef de la restauration Xabi Richome a proposé des plats testés et approuvés par les jeunes Bidartar. Au menu : Betterave cacahuète citron vert, Croq’ courge, Polenta piperade ou encore crème prise patate douce ont régalé parents et enfants.

“Nous avons mis en place une table des goûteurs le mercredi avec les enfants pour tester des plats végétariens avant de les intégrer dans le menu, précise Christelle Laborde, responsable du pôle enfance et jeunesse à Bidart.

“L’idée, c’est de convaincre par les arguments et par le ventre !”, plaisante Maël Thomas, porte-parole de Bizi!. S’appuyant sur des études scientifiques concordantes, l’association a rappelé les impacts écologiques et sanitaires de notre système alimentaire actuel. “Si l’on veut s’orienter vers une trajectoire soutenable et se donner la possibilité d’une souveraineté alimentaire, cela implique de manger moins et mieux de produits animaux ; et les cantines sont un excellent levier pour y parvenir”, précise-t-il.

Les lois EGAlim et Climat imposent depuis 2019 aux restaurants scolaires de fournir un menu végétarien hebdomadaire, 50% de produits “durables et de qualité” dont 20% de produits biologiques. Les restaurants servant plus de 200 couverts par jour doivent aussi mettre en œuvre un plan d’actions pour augmenter la part de protéines végétales et baisser celle de protéines animales. “ » Sur le plan de la diversification des protéines, il n’y a pas d’initiative mis en place par l’agglomération, on va se pencher sur la question, s’engage Isabelle Pargade, vice-présidente à l’agriculture et l’alimentation de demain à la CAPB »

La mobilisation de Bizi! porte déjà ses fruits : le menu végétarien est désormais hebdomadaire à Mouguerre. Des échanges ont également été lancés avec les communes dont les cantines sont en dehors des clous et qui annoncent vouloir aller dans la bonne direction.

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