Le maire dâAnglet, M Claude Olive, prĂ©voit de rĂ©nover lâavenue de Brindos â entre lâavenue dâEspagne et la promenade du parc Belay â en prĂ©fĂ©rant ajouter des places de stationnement plutĂŽt que dâamĂ©nager une voie cyclable. Ce projet estune violation de la loi (art L.228-2 CE), et en totale contradiction avec les documents dâurbanisme et ses engagements publics de privilĂ©gier les mobilitĂ©s actives, par des amĂ©nagements continus, sĂ©curisĂ©s et adaptĂ©s pour les Angloy·es de tous Ăąges.
Ce projet dâamĂ©nagement de lâavenue de Brindos entre lâavenue dâEspagne et la rue de la tour de Lannes prĂ©voit la rĂ©alisation dâune piste cyclable bidirectionnelle entre la promenade du parc Belay et la rue de la tour de Lannes, que Bizi! salue. Mais lâajout de places de stationnement sur la partie situĂ©e entre lâavenue dâEspagne et le parc Belay Ă la place dâun prolongement de la piste cyclable jusquâĂ lâavenue dâEspagne constituerait une rupture de la continuitĂ© cyclable.
Un tel projet nâest pas conforme aux exigences lĂ©gales dâamĂ©nagement : lâarticle L. 228-2 du code de lâenvironnement prĂ©voit quâen agglomĂ©ration « Ă lâoccasion des rĂ©alisations ou des rĂ©novations des voies urbaines [âŠ] doivent ĂȘtre mis au point des itinĂ©raires cyclables pourvus dâamĂ©nagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre [âŠ] en fonction des besoins et contraintes de la circulation ».
Il est aussi en contradiction avec les orientations des documents dâurbanisme. Le Plan Local dâUrbanisme dâAnglet prĂ©voit âun rĂ©el partage de la voirie est notamment privilĂ©giĂ©, qui permettrait de :[âŠ] privilĂ©gier les liaisons douces (trottoirs, pistes cyclables)â (p18).
Ce projet va aussi Ă lâencontre du Plan de mobilitĂ© Pays Basque Adour qui, dans son Plan dâactions, affirme (p18) que âlâabsence de continuitĂ©s cyclables au cĆur des polaritĂ©s urbaines sont des freins au dĂ©veloppement de lâusage du vĂ©lo sur le territoire. Pour rompre avec une logique dâamĂ©nagement ponctuelle et partielle, la crĂ©ation de vĂ©ritables itinĂ©raires cyclables doit ĂȘtre programmĂ©e, priorisĂ©e et rĂ©partie entre partenaires.â Il ajoute (p20) que âlâamĂ©nagement dâitinĂ©raires garantissant une continuitĂ© de confort et de sĂ©curitĂ© est essentiel pour permettre une pratique rĂ©guliĂšre du vĂ©lo par le plus grand nombre, au-delĂ des seuls publics convaincus.âLe Plan de mobilitĂ© dĂ©plore (p25) aussi le fait que âLâoffre de stationnement est telle que la voiture est confortĂ©e dans sa position de mode rĂ©flexe : partout oĂč presque il est possible de stationner Ă moindre coĂ»t. Or, les territoires qui ont rĂ©ussi Ă limiter la circulation automobile ont certes dĂ©veloppĂ© massivement les services de transports en commun mais ont aussi contraint la voiture par une politique de stationnement volontariste et ambitieuse.â DâoĂč sa conception (p42) du âstationnement [qui] devra Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© comme outil de management de trafic. Les offres seront lĂ aussi mieux diffĂ©renciĂ©es pour : [âŠ] dĂ©courager lâusage de la voiture pour ceux Ă qui des solutions alternatives efficaces sont proposĂ©es,â Or, le tronçon concernĂ© par les projets de travaux mis en cause se situe au niveau du stade Saint Jean, qui draine une population importante au moment des matchs et qui se situe Ă 500m ou moins de plusieurs arrĂȘts de bus.
Ce projet est enfin en contradiction avec le projet Ă©lectoral du maire. Dans Anglet Mag n° 159, est en effet mis en avant le Plan vĂ©lo communal Ă propos duquel (p8) est rĂ©vĂ©lĂ© queâLâobjectif consiste notamment Ă rĂ©duire la discontinuitĂ© entre les diffĂ©rents tronçons existants et Ă crĂ©er un maillage cohĂ©rent.[âŠ] Dans le mĂȘme esprit de dĂ©velopper la pratique du deux roues dans la commune, non seulement pour le loisir, mais aussi pour le trajet domicile-travail, tous les amĂ©nagements de voirie prennent en compte la place du vĂ©lo dĂšs que lâemprise est suffisante.â
Il est incomprĂ©hensible que quelques places de stationnement soient privilĂ©giĂ©es au dĂ©triment dâamĂ©nagements sĂ©curisĂ©s pour les mobilitĂ©s actives. Cette dĂ©cision va Ă lâencontre de toutes les prĂ©conisations en matiĂšre dâurbanisme, Ă lâencontre des engagements pris Ă lâĂ©gard des Angloy.e.s, Ă lâencontre de la loi et mĂȘme, Ă contresens de lâHistoire. Ce choix est dâautant plus injustifiable quâil concerne une voie qui donne lâaccĂšs Ă des Ă©quipements sportifs et est empruntĂ© pour accĂ©der au lycĂ©e Cantau ; il priverait donc des jeunes et des familles dâamĂ©nagements cyclables continus et sĂ©curisĂ©s que le Plan vĂ©lo communal dit pourtant vouloir dĂ©velopper.
AprĂšs le refus du maire de rĂ©pondre favorablement Ă son recours gracieux, Bizi ! a dĂ©posĂ© un recours contentieux auprĂšs du tribunal administratif de Pau, pour demander au juge dâenjoindre lâĂ©dile Ă respecter la loi en intĂ©grant des amĂ©nagements cyclables.
Pour rejoindre les sentinelles Ă©cologiques et participer Ă la mĂ©tamorphose du territoire, cliquer ici ou nous contacter par mail Ă hitzahitz@bizimugi.eu pour plus dâinformations.