« Ni la terre ni les femmes ne sont des territoires de conquête. »
Slogan des féministes boliviennes
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Éditorial
Pour Bizi!, les sujets ne s’opposent pas, ils sont intimement liés, interdépendants. Un peu à l’image de notre écosystème, terme souvent repris dans le milieu militant.
Fin du monde, fin de mois, même combat. Il en est un autre qui tient une place importante chez nous, le féminisme.
Et là encore, il se mêle au combat écolo comme l’illustre si bien le slogan bolivien cité en exergue.
Mais que l’on parle des viols de Mazan ou de la LGV, c’est de prédation et de domination dont il est question.
Le Groupe ekofeminismoa de Bizi! s’inscrit dans cette double lutte.
Portrait
Elise, 49 ans, Bayonne
« J’aime la force et l’énergie que donne le groupe. »
Je me suis toujours engagée dans des mouvements collectifs, j’aime la force et l’énergie que donne le groupe. Ce qui m’a plu dans Bizi!, c’est son double objectif : transition écologique et justice sociale et c’est tout naturellement que je m’y suis impliquée quand je suis revenue vivre au Pays Basque après plusieurs années à Paris.
Plus je me documente, plus je m’inquiète de la situation actuelle et à venir. Le fait de militer me permet de ne pas déprimer, de me sentir en mouvement. Œuvrer au sein d’un groupe de personnes qui partagent les mêmes valeurs est motivant et permet d’entrevoir des évolutions possibles.
Je me suis investie sur des temps forts comme Alternatiba et Euskal Herria Burujabe et je suis membre de la koordinaketa depuis le mois de mai. J’ai déjà énormément appris comme militante à Bizi!. J’apprécie les méthodes de travail et la mise en place d’outils efficaces de décisions collectives. J’apprends aussi beaucoup sur les stratégies pour mener à bien une campagne.
Afin d’embarquer le plus de monde dans la transition écologique, il me semble essentiel de poursuivre le travail sur les nouveaux récits. J’ai trouvé par exemple enthousiasmant de participer à la rédaction du livre « 2053, Récit d’une métamorphose au Pays Basque », une fiction qui dessine un Pays Basque en 2053 ayant su relever les défis climatiques et sociaux.
Grand angle
La LGV menace à nouveau !
Le projet de la LGV vient de connaître un coup d’accélérateur… pour aller toujours plus vite dans le mur !
En juillet, la Commission européenne a accordé un budget de 19,5 millions d’euros pour des études sur la seconde phase du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) qui traverserait le Pays Basque, entre Dax et l’État espagnol.
Bizi!, fermement opposée à la LGV, a contesté cette nouvelle menace pour notre territoire en organisant une manif de riches devant l’hôpital de Bayonne. Le 10 octobre au matin, nos militant·es ont orchestré une mise en scène parodique pour faire le parallèle entre le coût annoncé du GPSO et les difficultés économiques du Centre hospitalier de la Côte basque.
Les passant·es et le personnel soignant se sont vu distribuer un tract aussi ironique sur la forme que sérieux sur le fond. On y apprend ainsi que « pour le prix de 7 km de LGV, on pourrait construire un hôpital de 1 240 lits.
Quelques jours plus tôt, des parlementaires issus des rangs de la gauche, du centre et des écologistes, ont écrit à Michel Barnier pour demander la mise en place d’un moratoire et l’organisation d’un référendum sur ce projet contesté. Dans leur lettre au Premier ministre, les élus girondins proposent une piste d’économies de quelques milliards d’euros : renoncer à la création d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, au profit de la rénovation de la ligne existante, position que partagent plus de 600 élus aquitains.
Si elle se réalise, cette nouvelle ligne ferroviaire ne devrait voir le jour qu’à l’horizon 2042, après la construction des tronçons Toulouse-Bordeaux et Bordeaux-Dax.
Visite Guidée
Le groupe Ekofeminismoa
Relancé depuis peu, le groupe Ekofeminismoa veut trouver sa place dans l’écosystème féministe d’Iparralde et apporter leur pierre à cet édifice en construction.
Créé à la faveur du premier Euskal Herria Burujabe en 2018, le groupe Ekofeminismoa de Bizi! est resté en dormance jusqu’à sa relance récente par une nouvelle équipe très motivée.
Bien qu’il n’ait pas encore défini de sujet prioritaire, le groupe assure un travail de veille et ses quatre membres les plus actif·ves ont entrepris de se faire connaître au sein du réseau féministe local. Une initiative qui a porté ses fruits.
« On a listé et contacté tous les collectifs pour leur proposer une rencontre. Le but était de voir ce que le groupe Ekofeminismoa de Bizi! pourrait apporter à ceux qui auraient des besoins particuliers », relate une membre du groupe.
Objectif : s’accompagner mutuellement et travailler en équipe, notamment lors d’événements comme le 8 mars (journée internationale des droits des femmes) et le 25 novembre (journée de lutte contre les violences faites aux femmes). « De cette première rencontre a émergé la demande de la Maison des Femmes d’Urrugne que des militantes du groupe Ekofeminismoa de Bizi! viennent animer une rencontre.
« L’idée est qu’on présente ce que signifie pour nous l’engagement militant et qu’on discute de façon informelle de notre stratégie, notre logiciel, pour que cela soit inspirant. » Une rencontre qui aura certainement lieu cette fin d’année.
Hommage
Bizi! a perdu l’une de ses figures. Soutien et adhérente de la première heure, Maixan Arbelbide s’en est allée.
Religieuse ouvrière avant de quitter les ordres, elle était féministe, écologiste, abertzale révoltée par la mauvaise marche du monde.
Sa détermination et son énergie étaient inspirantes.
Merci pour ce que tu nous as apporté Maixan. Agur eta ohore.
On l’a fait
Rédiger la Charte du bâtiment frugal
Le secteur du bâtiment constitue un double enjeu, écologique et social. Le Groupe habitat de Bizi! a récemment édité une charte qui explique les bonnes pratiques qui devraient être celles de ce secteur.
Le secteur du bâtiment constitue un double enjeu, écologique et social, qui correspond aux préoccupations spécifiques de Bizi! Ce secteur représente en effet un quart des émissions de GES et la moitié des besoins en énergie du territoire.
Le Groupe habitat en charge ce dossier, en collaboration étroite avec le Mouvement pour une Frugalité heureuse et créative du Sud Aquitain, a très récemment publié une Charte destinée aux maîtres d’œuvre, artisans, entreprises, ainsi qu’aux acteurs essentiels que sont les élus.
Cet outil permet aux professionnels d’acquérir les bons réflexes pour préserver la qualité de vie et lutter contre le dérèglement climatique.
De manière exhaustive, cette charte précise quelle devrait être la réflexion préalable avant travaux (réhabilitation ou construction neuve), l’implication des usagers, en tenant compte du contexte socio-culturel. Elle détaille également le choix des matériaux, la réflexion sur le chauffage, l’isolation, l’apport en lumière… dans la perspective d’une adaptation au monde de demain.
Un travail rigoureux qui apporte des solutions concrètes que Bizi! et le Groupe habitat diffuseront le plus largement possible pour agir dès aujourd’hui.
En vente au prix de deux eusko/euros au local de Bizi!
- Mercredi 4 décembre 19:00 – 21:00
Rencontre mensuelle de Bizi
Fondation Manu Roblez Arangiz
20, Rue des Cordeliers – Bayonne
- Lundi 9 décembre 18:30 – 21:00
Rencontre mensuelle des sentinelles écologiques
Fondation Manu Roblez Arangiz
20, Rue des Cordeliers – Bayonne
- Mardi 10 décembre 19:00 – 21:00
Groupe Habitat
Fondation Manu Roblez Arangiz
20, Rue des Cordeliers – Bayonne
- Lundi 16 décembre 19:00 – 20:30
Bande kom Hitza Hitz
Local de Bizi!
22, Rue des Cordeliers – Bayonne
- Lundi 16 décembre 19:00 – 21:00
Jakazan/k Logistique
Patxoki
23bis, rue des tonneliers – Bayonne
- Mercredi 18 décembre 19:00 – 21:00
Apéro-découverte
Fondation Manu Roblez Arangiz
20, Rue des Cordeliers – Bayonne
- Mercredi 18 décembre 19:00 – 21:00
Euskaraz Bizi!n – Bizi! en basque
3, Rue des Cordeliers – Bayonne
- Lundi 23 décembre 19:00 – 21:00
Réunion Collectif Stop Pub
Local de Bizi!
22, Rue des Cordeliers – Bayonne
- Mardi 31 décembre 12:00 – 21:00
Réveillon solidaire au profit des migrant·e·s
Patxoki
23bis, Rue des Tonneliers – Bayonne