Bizi !

Malgré la répression, les décrochages de portraits Macron vont continuer

C’est l’incendie qu’il faut arrêter, pas celles et ceux qui crient « au feu » !

Ce mardi 28 mai, alors que 6 militant.e.s d’ANV-COP21 étaient jugés à Bourg-en-Bresse pour avoir décroché un portrait présidentiel, 15 autres portraits Macron ont été réquisitionnés dans l’Hexagone, dont 5 sur la côte basque.

Cela a déclenché localement une opération surréaliste où l’on a vu policiers et gendarmes foncer vers différentes mairies de la côte basque pour y enlever eux-mêmes, ou faire enlever, les portraits présidentiels non encore réquisitionnés, et les mettre à l’abri, multipliant ainsi de fait le nombre de photos de Macron décrochées en ce jour de procès et de solidarité avec les 6 de Bourg-en-Bresse.

Sept personnes ont été arrêtées et mises en garde-à-vue. Six perquisitions ont été réalisées à la recherche des 5 portraits présidentiels réquisitionnés, dont l’une se faisant en détruisant une porte, le tout sans résultat. Les 5 portraits activement recherchés apparaissaient dans une photographie envoyée à la presse et dans les réseaux sociaux dès 13H30, heure de début du procès des 6 de Bourg-en-Bresse, en compagnie des photos de ces derniers, d’un ikurriña et d’un drapeau Bizi.

Les arrestations

5 membres de Bizi ont été arrêtés avant midi alors qu’ils roulaient en voiture entre Hendaye et Ciboure. Ils ont été mis en garde-à-vue au commissariat de Saint Jean de Luz puis 3 d’entre eux ont été transférés au commissariat de Bayonne.

Une personne inconnue de Bizi, mais qui serait un travailleur intérimaire travaillant ce jour là sur Guéthary, commune où un portrait a été décroché ce jour là, aurait été arrêtée à son domicile entre midi et deux. Des policiers municipaux l’aurait trouvé suspecte car portant un tee-shirt militant et auraient relevé sa plaque d’immatriculation. Le tee-shirt en question lui aura donc également valu une garde-à-vue jusqu’au lendemain !

Un dernier militant de Bizi a été arrêté à Ustaritz mardi soir, et détenu dans la gendarmerie d’Anglet puis dans celle de Bayonne.
Les 6 militant-e-s de Bizi -Aitor, Anne, Fabien, Mathilde, Nerea et Romain- ont exercé leur droit au silence et sont sorti.e.s au bout de 29 heures de garde-à-vue, sans convocation devant le tribunal pour le moment. L’enquête se poursuit.

La septième personne arrêtée serait finalement sortie le mercredi après-midi après que son agence d’intérim ait appris la situation et témoigné des raisons de sa présence ce matin là à Guéthary.

C’est l’incendie qu’il faut arrêter !

Nous vivons une situation que les générations vivant en 2040-2050 trouveront hallucinante. Les scientifiques ont averti que l’Humanité court au désastre si elle ne réduit pas ses émissions de gaz à effet de serre massivement et dans les plus brefs délais. Et pourtant la vie continue comme si de rien n’était, les dirigeants politiques et économiques ne mettent pas en œuvre les changements immédiats indispensables.

Alors que les marches, grèves lycéennes, et mobilisations en tout genre ne suffisent pas à faire ressentir l’exceptionnelle gravité et urgence de la situation ; des activistes climat 100 % non-violents ont commencé à poser des actes de rupture, en décrochant des portraits présidentiels pour dénoncer l’inaction climatique du gouvernement Macron. Ils sont arrêtés, mis en garde-à-vue, passent en procès. On déploie une énergie, des moyens et un « pognon de dingue » pour protéger des photos sans aucune autre valeur que symbolique, et on laisse les responsables du dérèglement climatique continuer en toute impunité.

C’est l’incendie qu’il faut arrêter, pas celles et ceux qui crient « au feu ! ». Nous sommes en état d’urgence ! Et nous continuerons à interrompre l’orchestre qui joue tranquillement à bord du Titanic alors que celui-ci est en train de sombrer.

Nous appelons tout le monde à décrocher les portraits Macron tant que ce gouvernement n’aura pas mis en place une politique climatique cohérente avec l’alerte des scientifiques. La répression n’est rien par rapport à l’enfer que notre inaction prépare pour nos enfants.