Dimanche matin 26 février, au large de Crotone, une ville de Calabre dans le sud-est de l’Italie, au moins 60 personnes ont perdu la vie. Parmi elles, 14 enfants dont un nouveau-né âgé de quelques mois.
Cette nouvelle catastrophe humanitaire se déroule au moment où l’État français projette un durcissement des conditions d’accueil dans le cadre de sa « loi Asile-Immigration » examinée actuellement.
Semaine après semaine, les drames se succèdent. Depuis 2014, l’Organisation Internationale pour les Migrations, a recensé 26 085 personnes disparues en traversant la Méditerranée. Ce chiffre est une estimation minimale, car la majorité des décès et disparitions de migrant-es ne sont pas identifiés.
Sur les deux dernières années au Pays Basque, ce sont onze vies qui se sont arrêtées. Morts à quelques kilomètres d’un lieu d’accueil à Bayonne. Derrière ces chiffres, il y a des hommes, des femmes et des enfants avec des histoires et des rêves.
Nous le martelons, nous le crions, avec d’autres depuis des années, ces tragédies peuvent être évitées. Elles nous rappellent la responsabilité qui incombe aux États européens de répondre aux besoins humanitaires de secours et de sécurité. Elles nous rappellent que des personnes quittent tout pour sauver leur vie, victimes de la guerre, de violences, de la faim, de la sécheresse, des impacts du dérèglement climatique. Il incombe là encore aux États européens de prendre leur responsabilité et de les accueillir, et d’agir urgemment pour le limiter de dérèglement climatique qui rend des territoires inhabitables.
Nous nous associons à la détresse des sauveteur-euses et de celles et ceux qui sont confronté-es à ces drames. Malgré la répétition de ces drames nous continuons à être extrêmement bouleversé-es à chaque tragédie et nos pensées vont aux victimes et à leurs familles.
Le cynisme et la violence des États européens doivent cesser. Le laisser mourir est-elle la seule stratégie politique d’immigration des Etats Européens ?
EZ DUGU MUNDU HAU NAHI
groupe migrant-es de Bizi!