Bizi !

Des milliards pour la LGV, pas pour l’hôpital ! Action parodique de Bizi!

Voici le tract parodique qu’on reçu les passant·es et le personnel de l’hôpital ce matin :

« Une petite musique se fait entendre à Bayonne ces dernières semaines : l’hôpital est en déficit, les soignants n’auraient pas le temps de s’occuper des patients correctement, les rythmes de travail seraient trop intenses, etc.

Il n’a pas fallu longtemps pour que les opposants à la LGV GPSO instrumentalisent la situation. Ils ne proposent rien moins qu’abandonner le projet de Ligne à Grande Vitesse entre Bordeaux et Dax, et entre Bordeaux et Toulouse, au budget de 14 milliards d’euros, pour financer à la place des projets « socialement utiles » (sic).

Ainsi, pour le prix de 7 km de LGV, on pourrait construire un hôpital de 1240 lits. Dans la même logique, ils proposent évidemment d’embaucher davantage de personnels soignants, d’améliorer les conditions de travail. Quelle erreur !

Rappelons tout d’abord que les patients attendent déjà des heures et des heures, voire toute la nuit. Qui nous fera croire qu’ils sont à une heure de plus ou de moins ? Qui nous fera croire que des patients se retrouvent sans solution quand les cliniques privées seraient heureuses de voir augmenter leur clientèle et donc leurs profits ? Quant aux soignants, enfin la France se remet au travail !

Si on suit ce raisonnement, on pourrait très bien se dire que pour le prix de 1,1 km de LGV on peut construire un lycée de 1300 élèves, ou qu’avec 3 km de LGV on peut construire 4 EHPAD de 170 places. A ce rythme, on ne construirait jamais de LGV ! On dilapiderait les 14 milliards d’euros promis à la LGV pour bâtir des services utiles aux classes populaires, au lieu d’investir pour les grandes entreprises !

La croissance passe par la compétitivité de nos grandes métropoles à l’échelle internationale, ce qui ne pourra se faire sans les connecter par les LGV. Il faut accélérer les échanges marchands, délocaliser et nous spécialiser toujours davantage pour tirer profit de la mondialisation. La croissance du nombre de millionnaires et des profits du CAC 40 ces dernières années montrent que nous sommes sur la bonne voie.

Et n’oublions pas que la pandémie nous a appris les bienfaits de travailler à Paris, voire Bordeaux, tout en passant nos week-ends à Biarritz. La LGV rendra ce modèle accessible au plus grand nombre.

D’Alain Rousset à Jean-Jacques Lasserre en passant par Claude Olive, nous pouvons compter sur des élus ambitieux et visionnaires, qui portent haut nos valeurs. 

Ne donnons donc pas démesurément d’importance aux discours émanant des derniers de cordée ou des territoires enclavés, hostiles aux bienfaits de la mondialisation. Les 80 % des élus basques opposés à la LGV ne nous feront pas perdre le sens des réalités !

Allons toujours plus vite, toujours plus loin !

Des milliards pour la LGV, pas pour l’hôpital public !«