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Articles du Vendredi : Sélection du 31 janvier 2014 !

Energie Climat 2030: Connie Hedegaard entame son parcours du combattant

Stéphanie Senet
www.journaldelenvironnement.net/article/energie-climat-2030-connie-hedegaard-entame-son-parcours-du-combattant,42334?xtor=EPR-9

Les millionnaires réunis à Davos reconnaissent que les riches nuisent à la démocratie

Hervé Kempf
www.reporterre.net/spip.php?article5324

La transition énergétique prend tout son temps

Valéry Laramée de Tannenberg
www.journaldelenvironnement.net/article/la-transition-energetique-prend-tout-son-temps,42001?xtor=EPR-9

L’énergie verte, voilà l’ennemi

Philippe Bovet
Le Monde diplomatique du mois de décembre 2013

Munduko aberastasunaren erdia biztanleen %1en esku dago


www.berria.info/albisteak/87892/m%20unduko_aberastasunaren_erdia_biztanleen_1en_esku_dago.html

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Energie Climat 2030: Connie Hedegaard entame son parcours du combattant

Stéphanie Senet
www.journaldelenvironnement.net/article/energie-climat-2030-connie-hedegaard-entame-son-parcours-du-combattant,42334?xtor=EPR-9

La commissaire de l’UE en charge de l’action pour le climat a démarré son tour européen pour convaincre les Etats membres de suivre sa proposition: réduire de 40% les émissions nationales de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.

 

De passage à Paris les 29 et 30 janvier, Connie Hedegaard a rencontré les députés de la commission des affaires européennes ainsi que Philippe Martin, ministre de l’écologie, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et Thierry Repentin, ministre délégué chargé des affaires européennes. Objectif: activer la mobilisation autour du paquet Energie Climat 2030, présenté le 22 janvier par la Commission européenne.

 

Rendez-vous crucial les 20 et 21 mars

La France, qui accueille la Conférence des Nations unies sur le climat (Cop21), au Bourget en décembre 2015, a déjà fait savoir à Bruxelles qu’elle soutenait la réduction de 40% des émissions de GES. Mais rien n’est gagné au niveau européen. «En septembre prochain, les Nations unies organisent un sommet Climat pour donner un coup d’accélérateur avant la Cop21. Il est indispensable que l’Union européenne se mette d’accord d’ici là pour parler d’une seule voix», a déclaré la commissaire européenne, ce 30 janvier, lors d’une rencontre avec la presse. D’autant plus qu’une nouvelle commission doit être nommée à l’automne prochain. Dans l’idéal, la position des Etats membres devrait être connue les 20 et 21 mars, lors du prochain sommet européen. Mais les négociations ont déjà démarré puisque seuls 7 Etats, dont la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont annoncé leur soutien.

 

Les mesures de compensation hors jeu

Connie Hedegaard a profité de l’occasion pour défendre l’ambition du nouveau paquet européen, qui cible les seules émissions domestiques de GES, ne vise pas (encore?) d’objectif précis en matière d’efficacité énergétique et se contente d’un objectif global –et non plus par Etat membre- en matière d’énergies renouvelables, soit 27% en 2030 à l’échelle de l’UE. Les associations écologistes européennes réunies au sein de l’EEB plaidaient pour une réduction de 60%, 45% d’ENR et 40% d’efficacité énergétique en 2030.

«Contrairement au précédent paquet, l’objectif concernera les émissions internes et exclura les mesures de compensation. Or un quart de l’objectif fixé en 2020 (-20%) repose sur des projets de ce type, réalisés hors de l’Union. Si bien que l’objectif de 40% est plus ambitieux qu’on peut l’imaginer de prime abord», plaide Connie Hedegaard. En réalité, les Etats membres doivent réduire de 18% à 40% leurs émissions de GES en 10 ans.

 

Une politique énergétique communautaire

Deuxième argument: «L’objectif global de 27% d’énergies renouvelables en 2030 permet d’orienter la politique énergétique européenne vers une politique plus communautaire et moins nationalisée», ajoute la commissaire. Les Etats membres accepteront sans doute un objectif global plus facilement, mais il est moins sûr qu’ils cherchent tous à l’atteindre avec la même énergie.

Enfin, elle assure que l’efficacité énergétique n’est pas pour autant jetée aux orties: «Les négociations ont été reportées à plus tard pour ne pas perdre de temps sur l’objectif fondamental de réduction des émissions de GES». Un bilan de l’objectif 2020 (20%) doit être dressé par Bruxelles mi-2014. Un objectif précis pourrait ensuite être fixé à l’automne, par la nouvelle Commission.

Les millionnaires réunis à Davos reconnaissent que les riches nuisent à la démocratie

Hervé Kempf
www.reporterre.net/spip.php?article5324

Le Forum de Davos s’est achevé samedi 25 janvier. Les membres du club oligarchique le plus connu de la planète se sont accordés sur un point : les riches abiment la démocratie.

Le “Forum économique mondial” s’est tenu comme chaque année à Davos. Ce rassemblement de responsables de multinationales – qui payent plus de 20 000 euros leur inscription -, agrémenté de décideurs politiques et de journalistes économiques, est la manifestation la plus visible du caractère oligarchique qu’est devenu le système politique sous le capitalisme.

Les débats qui occupent ces journées reflètent l’évolution des esprits des dirigeants de ce monde. Cette année, nichée dans l’épais programme, une session a été consacrée vendredi 24 janvier à la démocratie : “Argent et influence. Alors que l’inégalité des revenus s’accroit, l’argent de la politique sape-t-il la démocratie ?”

En entrée du débat auquel participait notamment Joseph Stiglitz, l’animatrice a donné le résultat du sondage fait auprès des participants. La question posée était : “La démocratie est-elle abimée par les riches – individus et grandes entreprises ?”.

Réponse sans ambiguïté : à 64 %, oui.

Les riches sont donc tout à fait conscients de l’évolution oligarchique du système. Comme ils sont tout à fait conscients, par exemple, de la gravité de la crise climatique, largement mise en avant dans le Global risk report 2014 publié par le Forum. Tout à fait conscients, et fermement décidés à ne rien changer. Autant le savoir.

La transition énergétique prend tout son temps

Valéry Laramée de Tannenberg
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Officiellement, tout va bien. A en croire les responsables de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), le premier jet du projet de loi sur la transition énergétique sera bien transmis pour avis, le 1er avril, au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Comme prévu. Mais à trois mois de l’échéance, on peut douter du caractère réaliste de la promesse, tant les retards s’accumulent.

Tout avait pourtant bien commencé. Le 10 décembre dernier, le ministère de l’écologie publiait un «plan commenté» du projet de loi «de programmation sur la transition énergétique». Au menu: 6 titres portant respectivement sur les «objectifs de la transition», les «outils de la gouvernance», la maîtrise de la demande d’énergie et l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’énergie nucléaire et des «mesures techniques».

Six mois après la clôture du débat national, on aurait pu espérer une matière plus dense. Qu’importe. Trois semaines auparavant, Philippe Martin avait confié à Laurence Tubiana, ex-facilitatrice du débat, les clés de la commission spéciale chargée de préparer le projet de loi. Tout allait bien au royaume de la concertation.

Un vague tableau

Jusqu’à la réunion du… 14 janvier. A en croire l’ordre du jour, Laurent Michel, patron de la DGEC, devait présenter la première mouture des deux premiers titres. Au lieu de cela, un vague tableau indiquant quelques grands objectifs (réduction de 40% des émissions de GES à l’horizon 2030, généralisation de la programmation pluriannuelle des investissements, élaboration d’une programmation pluriannuelle énergétique quinquennale, etc.). Ces principes, précise Laurent Michel, ne constituent en aucun cas des engagements, mais plutôt des «prévisions météo», susceptibles d’évoluer dans le temps. Dans l’assistance, c’est la consternation. Aucun membre du cabinet du ministre de l’écologie ne participe à la réunion. Et les textes tant attendus n’existent pas. Pour sa défense, Laurent Michel souligne qu’il ne peut pas mettre de fonctionnaires sur le dossier. Pas de rédacteurs, pas de texte. Logique.

Faire plancher les membres de la commission

Audacieux, le haut fonctionnaire demande alors à la quarantaine de membres de la commission spéciale de plancher à sa place. Magnanime, la DGEC leur octroie un délai de deux semaines pour faire des propositions concrètes avec traduction législative. On croit rêver! Furieuse, Laurence Tubiana menace d’annuler la prochaine réunion de la commission (prévue le 11 février) au cas où la rédaction du projet de loi n’aurait pas progressé. Ce qui n’est pas gagné. Car, en contrepartie du produit de leur réflexion, les membres de la commission, les associatifs notamment, réclament le premier jet des titres 1 à 3.

Echéance compromise

Et le temps presse. Avant le 1er avril, l’aréopage ne pourra se réunir, en effet, qu’à trois reprises, au mieux. L’hôtel de Roquelaure a prévenu: pas question de travailler, au mois de mars, sur la transition énergétique, en raison des élections municipales. La transmission du pré-projet de loi au CESE au début du mois d’avril paraît de plus en plus compromise. En cette fin janvier, seule la rédaction de la partie consacrée à la gestion des déchets nucléaires semble achevée, officiellement. Off the record, des experts proches de l’administration temporisent et conviennent que certaines parties techniques concernant notamment la gestion des déchets nucléaires sont rédigées. Cela risque de ne pas être suffisant.

Du retard au programme?

Comment expliquer un tel fiasco annoncé? Le manque de personnel de la DGEC est une réalité. Les personnes qui constituaient le secrétariat général du débat sur la transition sont parties sous d’autres cieux. «Il manque aussi clairement un pilotage politique du dossier», remarque un membre de la commission qui souligne que le texte devra recevoir l’imprimatur des ministères en charge de l’énergie, des transports, du redressement productif, de Bercy, de Matignon et de l’Elysée avant d’être publié.

Bref, le retard semble inscrit au programme. Ce qui n’est pas pour déplaire à certains. Le Medef et les entreprises de l’énergie n’ont jamais caché le peu d’appétence qu’ils ont pour la rédaction partagée du projet de loi. «Pour nous, il s’agit même d’une ligne rouge à ne pas franchir», rappelle Jean-François Raux, délégué général de l’Union française de l’électricité (UFE). Pas mécontent du pataugeage de la commission spéciale, le lobby du secteur électrique français attend, sans empressement ni inquiétude, que l’administration ponde le projet de loi. «à quelques semaines des élections municipales et européennes, le gouvernement n’a aucun intérêt à précipiter les choses qui souligneront les désaccords avec ses alliés écologistes», résume Jean-François Raux.

L’énergie verte, voilà l’ennemi

Philippe Bovet
Le Monde diplomatique du mois de décembre 2013

DANS son étude sur « deux siècles de rhétorique réactionnaire », l’économiste américain Albert Hirschman note que, au cours des débats sur la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’interdiction du travail des enfants, la journée de huit heures ou encore la sécurité sociale, les forces conservatrices usèrent à chaque fois de trois types d’arguments : l’inanité (le changement proposé ne résoudra pas le problème), la mise en péril (il anéantira les bénéfices liés aux précédents systèmes) et l’effet pervers (« l’action envisagée aura des conséquences désastreuses (1) »). Parce qu’elle retourne l’intention progressiste en son contraire, cette dernière figure s’avère particulièrement ravageuse et démobilisatrice : si agir conduit à régresser, autant ne rien faire. La thèse de l’effet pervers réapparaît aujourd’hui sur le sujet des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Les panneaux solaires photovoltaïques ne rembourseraient pas l’énergie nécessaire à leur fabrication et ne seraient pas recyclables ; les batteries susceptibles de stocker leurs watts « verts » seraient plus nocives que tout ; la généralisation des ampoules fluocompactes (LFC), à basse consommation, annoncerait un désastre écologique. En somme, l’écologie pollue. « Quand on se réfère à ces effets pervers, souligne Hirschman, c’est souvent pour des raisons qui n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité des faits. » Mais la rumeur s’accroche bien souvent à une vérité pour lui faire enfanter un mensonge. Sur son blog, Jacques Boulesteix, astrophysicien et élu local, publie un article intitulé « Ampoules fluocompactes : entre racket, danger et aberration technologique (2) ». Ces ampoules basse consommation contiennent en effet de un à deux milligrammes de mercure sous forme gazeuse, au même titre d’ailleurs que les bons vieux tubes néon. Nul ne conteste la haute toxicité de ce métal. Mais « une LFC consomme quatre à cinq fois moins d’électricité qu’une ampoule incandescente, explique M. Edouard Toulouse, consultant indépendant. Cela se traduit par une diminution des émissions néfastes du secteur de l’électricité, que ce soit des déchets nucléaires, des gaz à effet de serre ou d’autres types de pollution atmosphérique comme celle des cheminées des centrales thermiques, notamment alimentées au charbon. Ce dernier contient en effet une petite quantité de matières toxiques, et notamment du mercure ». Aux Etats-Unis, un calcul a montré que le bilan mercure d’une LFC était positif : l’économie d’électricité générée entraîne une réduction d’émissions atmosphériques de mercure plus importante que la quantité de cet élément contenue dans l’ampoule (3). En Suisse, une étude réalisée par le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche ajoute que « l’écobilan des LFC devient meilleur que celui des ampoules à incandescence après seulement cent quatre-vingts heures d’utilisation. Sachant que sa durée de vie moyenne est de dix mille heures, l’achat d’une ampoule fluocompacte est rapidement amorti sur le plan écologique (4) ». L’électricité d’origine photovoltaïque essuie bien des critiques : on murmure qu’un panneau engloutit pour sa fabrication plus d’énergie qu’il n’en produira jamais. En avril 2011, dans « Complément d’enquête », sur France 2, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’écologie, reprend cet argument erroné. Pourtant, une étude de 2006 de l’Agence internationale de l’énergie montre que « le temps de retour énergétique des systèmes photovoltaïques est très bon, puisqu’il varie entre 1,36 et 4,7 années selon le pays où est située l’installation et le type d’intégration utilisé (en toiture-terrasse ou en façade) (5) ». On entend par temps de retour énergétique le « temps mis par un module photovoltaïque pour générer autant d’énergie qu’il en a fallu pour le produire ». Sachant que les panneaux sont garantis au moins vingt ou vingt-cinq ans par leurs fabricants et ont une durée de vie bien supérieure, l’étude conclut que « le temps de retour énergétique moyen pour la France est de trois ans : le système va donc rembourser dix fois sa dette énergétique pour une durée de vie de trente ans » (6). Autre tare des panneaux solaires : ils ne seraient pas recyclables. Cette fois, l’argument est déplacé. Un produit devient recyclable quand on investit dans une filière de recyclage. Compte tenu des durées d’utilisation mentionnées ci-dessus, la question se pose surtout pour les panneaux cassés. En France, la toute première installation photovoltaïque a été raccordée au réseau en juin 1992. D’ici à 2015, date à laquelle devraient intervenir les premiers remplacements massifs de panneaux, le programme européen de collecte baptisé PV Cycle (7), mis en place en 2007, aura parachevé l’édification d’une filière de recyclage efficace et automatisée. On aurait pu en revanche discuter des panneaux dits « couche mince », fabriqués à partir du tellure de cadmium (CdTe), un sous-produit toxique de l’industrie du zinc dont il existe des stocks importants et dont nul ne sait que faire. L’entreprise américaine First Solar l’utilise pour fabriquer des modules, y voyant un procédé juteux pour stocker ce déchet. Le tellure de cadmium se trouve alors piégé dans le panneau. En 2011, les panneaux de ce type représentaient 5,3 % de la production mondiale (8). Disperser un déchet dangereux par son utilisation et sa vente au lieu de le stocker ou de le neutraliser : est-ce acceptable ? La critique, qui aurait trouvé ici du grain à moudre, ignore ce problème. ELLE se repaît en revanche de l’usage croissant des batteries comme moyen de stockage d’énergie solaire pour, par exemple, s’éclairer la nuit : ces accumulateurs ne seraient pas recyclables. Le site pronucléaire Sauvons le climat mentionne une étude où il est précisé, sans grande explication : « Les batteries et les piles (particulièrement) posent un problème de recyclage en fin de vie (9). » M. Marc Jedliczka, directeur de l’association Hespul, spécialisée dans les énergies renouvelables, relève malicieusement : « Cette question n’est jamais posée pour les batteries utilisées depuis des décennies dans les voitures. Dans de bonnes conditions industrielles de fabrication et de collecte, le recyclage des batteries n’est pas un problème. » Au demeurant, la question de l’accumulation de courant « vert » ne se pose que pour les usagers non reliés au réseau ; le courant photovoltaïque pourrait facilement se développer en milieu urbain sans batterie. On peut alors mutualiser les productions à travers le réseau et les partager plutôt que les stocker individuellement. Une lapalissade vient s’ajouter à un dossier décidément instruit à charge : le photovoltaïque ne produit que de jour et la production éolienne n’est possible que lorsque le vent souffle. En d’autres termes, les exigences de notre modernité seraient incompatibles avec ces énergies intermittentes. Or les renouvelables sont certes variables, mais jamais imprévisibles (10). La prévision de leur production fait d’ailleurs partie du quotidien des marchés à court terme de l’énergie, dont le marché Powernext, basé à Paris, ou l’European Energy Exchange (EEX) de Leipzig. On connaît plusieurs jours à l’avance, puis de façon toujours plus affinée, les mégawatts engendrés par les sources propres (11). Cette planification

optimise leur utilisation en les combinant avec des énergies souples comme l’hydraulique, le gaz ou le biogaz. Le 3 octobre 2013, le photovoltaïque et l’éolien ont fourni ensemble, avant midi, 59,1 % de la production électrique allemande, et 36,4 % sur vingt-quatre heures (12). Des chiffres similaires avaient été obtenus en juin. Les rumeurs ne s’attardent pas sur ces performances de plus en plus fréquentes. « Plus décrié que les autres renouvelables, le photovoltaïque suscite une résistance du système, car cette technologie est celle qui remet le plus en cause les schémas monopolistiques classiques : elle est décentralisée et appropriable par tous, analyse M. Jedliczka. A l’origine de ces rumeurs, on retrouve bien souvent des personnes liées aux électriciens historiques, eux-mêmes liés aux énergies fossiles et nucléaire. » Contre cette énergie issue à la fois du soleil et de la haute technologie, qui produit de l’électricité sans mettre aucune pièce en mouvement, les forces conservatrices ne pouvaient que retrouver leur vieux réflexe : gare à l’effet pervers ! Pour que rien ne change, ne changeons rien…

 

(1) Albert O. Hirschman, Deux Siècles de rhétorique réactionnaire, Fayard, Paris, 1991.

(2) Jacques Boulesteix, « Ampoules fluocompactes : entre racket, danger et aberration technologique », Marseille, science, innovation et société, 2 juillet 2009, http://boulesteix.blog.lemonde.fr

(3) « The facts about light bulbs and mercury », Natural Resources Defense Council, New York, www.nrdc.org

(4) Energeia, n° 5, Berne, septembre 2013.

(5) « Temps de retour énergétique », août 2012, www.photovoltaique.info

(6) Bruno Gaiddon et Cécile Miquel, « Systèmes photovoltaïques : fabrication et impact environnemental », Hespul, Villeurbanne, juillet 2009.

(7) « Recycling von Photovoltaik-Modulen », février 2010, www.bine.info

(8) Source : Photon International.

(9) « 10 questions à Jean Dhers sur le stockage de l’énergie électrique », 7 décembre 2006, www.sauvonsleclimat.fr

(10) Lire Aurélien Bernier, « L’acheminement de l’électricité verte,alibi de la privatisation », Le Monde diplomatique, mai 2013.

(11) Neue Energie, Berlin, septembre 2013.

(12) « German solar PV, wind peak at 59,1 % of electricity production on October 3rd, 2013 », 7 octobre 2013, www.solarserver.com

Munduko aberastasunaren erdia biztanleen %1en esku dago


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Oxfam erakundearen arabera, geroz eta handiagoa da aberats eta pobreen arteko aldea, atzeraezina bihurtzeraino. Salatu du murrizketa politikek desoreka ekonomikoa handitu dutela Europan.

Londresen eman du ezagutzera Oxfamek bere txostena (ingelesez, frantsesez eta gazteleraz), eta nabarmendu du munduko aberastasunaren %46 biltzen duela gutxiengo aberats horrek. Eliteentzat gobernatzea: bahiketa demokratikoa eta desoreka ekonomikoa txostenean zehaztu duenez, 81 bilioi euro kontzentratzen da aberats horiek eskuetan, eta horrek inoiz ez bezalako desoreka ekonomikoa dakar, “aberats eta pobreen arteko desberdintasunak atzeraezinak bihurtuz”. Gainera, deklaratu gabeko dirua aintzat hartuz gero aldea askoz ere handiagoa dela dio.

Beste datu bat ere eman du desoreka horren adierazle: munduko 85 pertsona aberatsenek munduko biztanlegoaren erdi pobreenak adina diru du. Iaz, 210 lagun gehitu ziren mila milioi dolarretik gora dituztenen zerrendara; une honetan, Oxfamen arabera, 1.426 aberatsek dute diru kopuru horretatik gora, guztira, 4 bilioi euro.

Azaldu du horren guztiaren ondorioz gobernu demokratikoak “bahituta” egotera pasatu direla eta agintariak elite horren mesedetan aritzen direla, “politika fiskal bidegabeak bultzatuz, ustel jardunez eta herritarrei diru sarrera naturalak kenduz”. Europan murrizketa politikek desoreka ekonomikoa handitu dutela salatu du. Desoreka horrek azken 30 urteetan gora egin du, eta arazo sozialak handituko dituela uste du Oxfamek. Horiei aurre egiteko, datorren astean Davosen (Suitza) Munduko Ekonomia Foroak egingo duen bilerara begira paradisu fiskalak kentzeko konpromisoa hartzeko eskatu du, dirua mesede politikoen truke ez onartzeko eta osasuna, hezkuntza eta herritarren segurtasuna babesteko zergetan bildutako diruarekin.