Une manifestation unitaire a réuni 2500 syndicalistes, militant·e·s climat, jeunes, féministes, personnes solidaires avec les migrant·e·s et citoyen·ne·s dans les rues de Bayonne, à l’occasion du 1er Mai. Haut en couleurs, le défilé 2022 a été marqué par une ambiance animée et festive.
La banderole de tête de la manifestation unitaire, co-signée par Alda, Bizi!, la CFDT, la CGT, EBA, Etorkinekin, la FSU et LAB clamait “Pour un monde juste, soutenable, solidaire : l’alternative c’est nous !“.
À l’occasion de cette mobilisation, Bizi! et Alda ont joint leurs voix pour dénoncer le délogement des jeunes et des classes populaires par la spéculation immobilière et le projet de LGV. La banderole signée par les deux associations portait le message : “Herrian bizi nahi dugu! LGV, spéculation immobilière : non au délogement de la jeunesse et des classes populaires !”
Le camion sono des deux associations mettait en scène Emeki Luke déjouant le projet de LGV, “le retour de la grande arnaque”, en arrêtant les 4 daltons. Ces derniers n’étaient autres que Joe Rousset, William Castex, Jack Brisson et Averell Lasserre, arborant chacun un message façon bulle de BD tel que : “La LGV ! Même si on doit braver l’impopularité ! “Il faut sortir le Pays Basque de l’enclavement !”,”La LGV pour remplacer mon jet !” ou encore “La LGV, un jour je l’aurai !”. Dans le cortège se trouvait également une reproduction de LGV sillonnant la foule, de laquelle se dégageaient des baluchons arborés par les militant·e·s pour symboliser l’exil de la population locale.
Avec ces animations, Bizi! a dénoncé avec fermeté le projet de LGV et son impact sur la crise du logement qui frappe déjà durement notre territoire. Revenu en tête de l’agenda politique, ce projet climaticide avance à grande vitesse et menace d’accélérer la précarisation et le délogement des jeunes et des classes populaires au Pays Basque.
Alors que la population peine à se loger près de son lieu d’activité du fait de la flambée des prix générée par la spéculation immobilière, le projet de LGV menace d’exacerber cette tendance. Plus encore, elle fait courir le risque de voir s’accroître les logements touristiques et se multiplier les résidences secondaires. Le projet promet également d’accélérer la désertification des zones éloignées du tracé par la raréfaction des lignes du quotidien.
En somme, ce projet inutile et imposé aux coûts écologiques, économiques et sociaux exorbitants menace de faire payer le prix fort à la population locale. Surtout, les conséquences de ce projet, corrélées à celles de la spéculation immobilière, promettent de frapper le plus durement les jeunes et les classes populaires, délogées de force au profit d’intérêts financiers étrangers à notre quotidien.
La manifestation s’est terminée au carreau des halles par une prise de parole unitaire, des chants de la chorale féministe et un moment convivial autour des stands des différentes organisations.