Ce mardi 23 octobre à 10H30, 18 militant-e-s du mouvement altermondialiste basque Bizi ! (Vivre ! en langue basque) ont réalisé une action spectaculaire à Pau (64) pour dénoncer le financement par le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques du tronçon Tours-Bordeaux de la voie nouvelle LGV. 11 d’entre eux ont été arrêtés et sont en ce moment même au commissariat de Pau.
Cette action intervient quelques jours avant une grande manifestation organisée ce samedi 27 octobre à 15H00 à Bayonne contre le projet de voie nouvelle LGV Bordeaux-Hendaye et pour la modernisation des voies existantes.
A 10H30, un premier activiste a grimpé sur un arbre faisant face au siège du Conseil Général présidé par le socialiste Georges Labazée et y a déployé une banderole « Non aux grands projets inutiles et imposés ! ».
Pendant ce temps, un groupe de militants a réussi à parvenir sur les toits d’un des principaux bâtiments de l’institution Paloise et trois d’entre eux l’ont descendu en rappel.
Un bras de fer s’est alors déroulé entre la Sécurité arrivée imédiatement sur les lieux et un groupe d’activistes restés sur le toit. Les gardes ont réussi à déchirer une partie de l’immense banderole disant « CG64 : 80 millions pour la LGV Tours-Bordeaux ! On veut + de bus, pas de LGV ! MANIF BAIONAN URRIAREN 27AN (= Manif le 27 octobre à Bayonne)» destinée à être déployée sur la façade.
Suite du communiqué et plus de photos cliquer ci-après :
Enfin, d’autres militants distribuaient un tract (voir document ci-joint) expliquant les raisons de cette action aux passants intrigués par le spectacle qui a duré jusqu’à midi, heure à laquelle la police aidée des pompiers et de leur grande échelle ont peu à peu délogé les activistes de la façade et de l’arbre.
Selon Marie Erramouspé, porte-parole de Bizi !, l’argent des contribuables des Pyrénées-Atlantiques serait bien mieux utilisé à « financer les alternatives quotidiennes au tout voiture, pour combattre le dérèglement climatique et permettre aux moins riches de faire face à la hausse structurelle des carburants. Nous demandons plus de bus, plus de trains de proximité, l’arrêt du démantèlement du fret ferroviaire et plus de pistes cyclables sécurisées ; pas une voie nouvelle LGV !
Le financement par le Conseil Général socialiste des Pyréénes-Atlantiques du tronçon Tours-Bordeaux remplira en fait les poches de Vinci, principal bénéficiaire du PPP mis en place. C’est un véritable scandale au vu du manque de moyens pour développer de telles alternatives quotidiennes au transport routier sur le plan local ! »