Dernier né des groupes thématiques de Bizi, le groupe Ekofeminismoa travaille sur les liens entre écologie, économie et féminisme. Très développé dans l’Etat espagnol, le concept d’écoféminisme est relativement méconnu au nord de la frontière. Pourtant, partout à travers le monde, ce sont en majorité les femmes qui subissent les conséquences du dérèglement climatique, puisque ce sont souvent elles qui assurent la gestion des tâches domestiques, rendues plus difficiles par le réchauffement climatique (manque d’eau, terres incultivables…). L’idée de base de l’écoféminisme est qu’il existe des relations entre l’exploitation de l’environnement par les humains et l’oppression des femmes par les hommes. Ces deux formes d’oppression découlent des mêmes mécanismes de domination, et doivent être combattues ensemble. C’est à l’occasion d’Alternatiba 2018 que le groupe a présenté ses premiers travaux, parmi lesquels une exposition de figures de l’écoféminisme (Vandana Shiva, Wangari Maathai…), des conférences avec Aiala Elorrieta, Geneviève Azam, etc… Une place était accordée aux associations féministes locales, comme le PAF ou Emazteek Diote. L’objectif d’Ekofeminismoa est de diffuser la connaissance sur ce thème et de proposer des alternatives et actions non-violentes, par exemple contre la publicité sexiste qui prône la surconsommation en véhiculant des stéréotypes genrés.