Le mouvement Bizi ! appelle tous(tes) ses membres et ses sympathisant(e)s à manifester ce samedi 17 octobre à 17H00 à Bayonne contre le projet de LGV.
Ce projet montre à quel point les divers responsables en charge de l’aménagement du territoire et de la question des transports n’ont toujours pas compris ce que seront nos sociétés dans les 5 décennies à venir.
La raréfaction programmée des énergies fossiles et de certaines des principales matières premières, la lutte contre le changement climatique avec l’urgente, indispensable et massive réduction des émissions des gaz à effets de serre vont profondément modifier nos modes de production, de consommation, de transports et d’aménagement du territoire.
Ceux qui pensent qu’on combattra le changement climatique en transférant quelques parts de marché de l’avion au bénéfice d’un TGV de plus en plus rapide n’ont pas pris la mesure exacte des changements à venir. C’en est historiquement fini du « toujours plus loin, toujours plus vite et de plus en plus souvent » en matière de transports. L’heure est à la relocalisation de l’économie et des loisirs, au développement des alternatives au transport (télé-travail, visio-conférences..). On ne peut continuer à aménager le monde demain avec les logiciels datant de celui d’hier. De l’aéroport de Notre Dame des Landes à l’autoroute Pau-Langon en passant par ce projet de LGV, continuer comme avant constitue un véritable déni de réalité qui, au vu de la gravité des catastrophes annoncées si rien ne change en profondeur, est tout bonnement criminel.
Un TGV consomme 3 fois plus par voyageur transporté qu’un train normal, émet largement plus de gaz à effet de serre (par la traction et la déforestation causée alors que le train normal utilise les voies existantes), génère un aménagement du territoire non soutenable.
Bizi se prononce pour le transport des voyageurs par train plutôt que par avion, et celui des marchandises par train ou par bateau plutôt que par la route. Mais la vitesse des trains doit se fixer un objectif maximal de 200 à 220 km / H, et ils doivent passer par les lignes existantes.
Il faut réduire rapidement le volume global des marchandises transportées en faisant notamment de la relocalisation de l’économie -et notamment de la production agricole- une priorité absolue. Pour les marchandises dont la circulation est réellement nécessaire, leur transport doit se faire par containers. Bizi s’étonne du parti pris de préférer à ces derniers les camions entiers sur les wagons Modalohrs (solution autoroute ferroviaire, plus coûteuse et moins intéressante à tous les niveaux que la solution du container) et s’interroge sur les intérêts privés à l’œuvre dans cette affaire.
Les investissements énormes requis par la LGV manqueront au développement du fret, des petites lignes de proximité, et à de multiples autres engagements écologiquement souhaitables.
Non à la LGV, en Pays Basque comme ailleurs !
Non aux voies nouvelles ! Oui à la modernisation des voies existantes !