Le portrait présidentiel d’Emmanuel Macron, décroché le 28 mai dernier à la mairie de Saint Jean de Luz, est sorti ce vendredi 27 septembre à la mer. Des militant-e-s de Bizi ont en effet voulu lui montrer les conséquences possibles du réchauffement climatique en cours d’accélération sur les océans et les littoraux côtiers, telles qu’elles ont été décrites dans le rapport spécial qu’a publié le GIEC ce mercredi 25 septembre.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié ce mercredi 25 septembre un rapport spécial sur les effets du réchauffement climatique sur les océans et la cryosphère (banquise, glaciers, calottes polaires et permafrost). Le GIEC y revoit à la hausse ses projections sur l’élévation du niveau des océans, notamment due à la fonte de la glace en Antarctique qui se produit plus vite que prévu, et à la dilatation de l’eau qui se réchauffe. Cette élévation pourrait atteindre d’ici la fin du siècle de 0,59 mètre, selon le scénario le plus optimiste et le moins probable, à 1,10 mètre (en moyenne sur le globe et bien plus sur certaines côtes). Les conséquences en seront multiples : accentuation des inondations, érosion des côtes, salinisation des nappes souterraines d’eau douce, effet aggravant redoutable lors des cyclones.
Dans l’État français, selon les propres estimations du ministère de la transition écologique, 1,4 millions de résidents, 850 000 emplois, 165 000 bâtiments et 864 communes sont menacé.e.s par la submersion marine. Un quart des côtes sera affecté par l’érosion. 15 522 km de routes communales, 4338 km de routes départementales, ainsi que des centaines de km d’autoroutes et de routes nationales seraient submergées, ainsi que bien d’autres infrastructures importantes.
Bien d’autres conséquences dramatiques du réchauffement climatique sur les océans sont décrites dans le rapport spécial du GIEC. Parmi elles l’acidification et la désoxygénation (l’océan produit au moins la moitié de notre oxygène) qui auront des impacts notables sur la survie des espèces marines et le maintien des écosystèmes. Le réchauffement des mers s’accentue de plus en plus rapidement et cela aura de lourdes conséquences à de multiples niveaux, de la pêche commerciale aux récifs coralliens, des canicules maritimes à l’intensification des inondations et des cyclones.
Une vague a failli emporter le portrait du président Macron, mais les activistes de Bizi ont réussi à le conserver. Ils sont en effet bien décidés à lui montrer prochainement d’autres conséquences concrètes et dramatiques du changement climatique, qu’il ne fait rien pour limiter ou freiner.