Les effusions de joie dont nous avons été témoins dans les médias en fin de COP masquent une réalité bien moins reluisante. La COP 21 nous conduit droit vers un réchauffement de 3° C, seuil d’emballement climatique selon les experts. Si l’ambition de rester en dessous des 1,5° est noté dans l’accord, cet objectif ne se retrouve pas dans les engagements volontaires des états qui de plus, ne sont ni contraignants, ni assortis de sanctions s’ils n’étaient pas tenus.
Le texte initial prévoyait 100 milliards d’aide à l’atténuation (réduction des émissions de gaz à effet de serre) et à l’adaptation (face aux changements climatiques) des pays pauvres. Cet élément ne fait plus partie de l’accord mais des « décisions », lesquelles peuvent être remises en cause par les prochaines COP. Une aide qui pourra n’être constituée que de prêts, ce qui fragilisera encore plus les économies de ces pays. De plus, pour Geneviève Azam, « Cet accord est en train de faire disparaître toute possibilité de réglementation politique. Il confie aux marchés et aux technologies le soin de résoudre le problème climatique. »