Alors que l’encre de l’accord signé lors de la COP21 engageant les Etats à contenir le réchauffement climatique à 2° est encore fraîche, un sommet du pétrole offshore, le MCEDD, était organisé à Pau. Du 5 au 7 avril, les plus grandes compagnies pétrolières s’étaient donné rendez-vous au Palais Beaumont pour débattre de leur problématique : comment creuser toujours plus profond dans les océans pour extraire toujours plus… et au moindre coût. Il n’en fallait pas plus au mouvement ANV-COP21 pour lancer un appel à mobilisation et préparer en six petites semaines un contre-sommet incroyablement efficace. Plus de 500 militants -de Bizi! et d’ailleurs- se sont réunis au « Camp Sirène » installé dans le village Emmaüs Lescar-Pau et ont organisé pendant 7 jours un blocage spectaculaire. Spectaculaire tant par la force des actions que par la force de conviction avec laquelle elles ont été menées. Après quelques sessions de formation aux actions non-violentes, les uns sont arrivés aux abords du Palais et, protégés de paille et mousse, ont franchi les lignes de forces de l’ordre. Les autres ont empêché les congressistes d’y pénétrer. Au petit matin, d’autres encore avaient bloqué la sortie de l’hôtel accueillant les participants, un 5 étoiles bien sûr. Du premier jour où des activistes ont réussi à s’enchaîner à la scène et à s’exprimer une dizaine de minutes avant même le discours officiel… jusqu’au dernier où des militants ont bloqué le véhicule logistique, le sommet, s’il a eu lieu, ne s’est pas déroulé dans des conditions normales. Ni les participants ni les forces de l’ordre n’ont pu rester sourds et aveugles à nos revendications ; la non violence est de toutes les actions le seule qui ouvre au dialogue et à l’écoute.