Bizi !

Crises climatiques : c’est ici et maintenant que cela se joue également ! Les 15 et 22 mars, pensons y !

En ce début d’année 2020, pas de répit pour la planète : les événements climatiques extrêmes se multiplient. 

Le chaos climatique (incendies, tempêtes de terre, inondations) subi par l’Australie, qui a des conséquences écologiques mais aussi socio-économiques importantes, se poursuit et devrait durer jusqu’à début mai. Prenons ici 4 exemples parmi hélas tant d’autres à travers le monde !

Le premier est que nous avons encore battu un record de température mondial pour Janvier, mais ça devient malheureusement du classique. Cela montre que nous sommes bien embarqués dans une dynamique structurelle de réchauffement et de dérèglement du climat, qu’il nous faut absolument limiter et freiner au maximum.

Le second concerne le record de température en Antarctique argentine, qui a été battu le 6 février 2020, avec 18°4 Celsius ! « Ce que nous savons est très préoccupant. C’est l’une des régions qui se réchauffe le plus rapidement de la planète. Au cours des 50 dernières années, elle s’est réchauffée de près de 3°C », affirme Claire Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Or l’avenir des régions côtières et de leurs centaines de millions d’habitants dépend de la masse de glace recouvrant l’Antarctique occidental.

Le troisième se déroule actuellement en Afrique de l’Est où des essaims de plusieurs milliards de criquets dévastent toutes les cultures, depuis plusieurs semaines, en Éthiopie, Somalie et au Kenya. Cette invasion est le dernier symptôme d’une série de variations climatiques extrêmes en 2019. Si rien n’est fait, le nombre d’insectes ravageurs pourrait être multiplié par 500 d’ici le mois de juin, envahissant le Soudan du Sud et l’Ouganda et entraînant un problème de sécurité alimentaire de premier plan.

Le quatrième est la tempête exceptionnelle, Ciara, qui a balayé le nord de l’Europe de l’Ouest. Elle a amené des vents de 190 km/h en rafale sur les caps les plus exposés en Irlande et surtout sur les montagnes écossaises, des vagues atteignant 12 mètres de haut et des cumuls de pluie très importants. 

La France a également été touchée avec des vents à 160 km/h à Barfleur, autour de 200 km/h en Corse, qui ont attisé les incendies déclarés quelques jours auparavant. 

Dans la région, bien que le vent fut moindre, les pressions étant basses, cela a modifié les mouvements des marées. Ce lundi, la forte houle a avalé le littoral en faisant disparaître deux plages situées au sud de la Dune du Pyla, le Petit Nice et la Lagune.

Source : Bassin d’Arcachon, plage de la Salie, une heure avant la pleine mer lundi en fin d’après-midi. Photo Franckastick Dubassin – Sud-ouest / A la Une / Arcachon Publié le 11/02/2020 par David Patsouris.

Le lien entre le réchauffement climatique actuel et les tempêtes sur l’Atlantique Nord est loin d’être avéré et les phénomènes à l’œuvre sur cette question et dans cette zone précise sont bien plus complexes que cela. Par contre, on sait qu’avec un climat plus chaud, les impacts des tempêtes sur le continent sont plus forts en termes de précipitations du fait de l’atmosphère plus chaude, et en termes de submersion marine du fait du niveau plus élevé des océans.

Nous sommes bel et bien entrés dans une période particulière de l’Histoire de l’Humanité, où l’inaction irresponsable des dirigeants qui se sont succédés ces 40 dernières années fait que certains points de basculement sont en train d’être franchis. Cette notion, appelée « tipping point » est parfaitement détaillée ici : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article51797

Une étude récente du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire montre l’intensification des catastrophes naturelles et les menaces qui pèsent sur les communes françaises (extrait ci-dessous pour notre région).

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/risques-climatiques-six-francais-sur-dix-sont-dores-et-deja-concernes

Le changement climatique ne connaissant pas de frontières, ce sont l’ensemble des décisions et des comportements locaux qui se traduisent par des impacts planétaires. 

« Nous » sommes tous collectivement responsables des méga-feux en Australie, du record de température en Antarctique ou de la puissance de la tempête Ciara.

On sait qu’une partie de la solution passera par des décisions politiques au niveau international, mais l’autre partie passe par les décisions de chaque exécutif, dans chaque coin de la planète. Les grands pas, mais aussi les petits pas.

Bizi! porte ce discours depuis une dizaine d’années et s’attache à peser localement sur les exécutifs locaux, en étant force de propositions des engagements et promesses des candidats aux élections locales.

Dans ce contexte d’urgence climatique, les prochaines élections municipales des 15 et 22 mars s’annoncent comme décisives pour contribuer localement à contenir le dérèglement climatique. Ces élections vont désigner nos prochain.e.s élu.e.s, au niveau communautaire et intracommunautaire pour les 6 prochaines années, c’est à dire celles et ceux qui seront en capacité d’influer localement sur l’impact environnemental de l’Agglomération Pays Basque.

Bizi propose à l’ensemble des candidat.e.s, une série d’engagements à travers un Pacte de Métamorphose Écologique du Pays Basque. Pour populariser ce Pacte, nous avons lancé une pétition en ligne (petition.bizimugi.eu), une marche citoyenne du 2 au 7 mars entre Mauléon et Bayonne, aboutissant à une grande manifestation familiale et festive samedi 7 mars à Bayonne.

Nous appelons l’ensemble des citoyen.ne.s sensibles aux questions environnementales à nous rejoindre sur ces différentes actions, de manière à peser au maximum sur les programmes de nos futurs maires et élu.e.s communautaires. Les 15 et 22 mars prochain, nous invitons l’ensemble des électrices et des électeurs à vérifier avant de voter si la liste de leur choix a bien signé le Pacte : pacte2020.bizimugi.eu.