Paris et Bayonne, le samedi 10 décembre – Depuis deux jours, une vague d’actions touche la BNP Paribas pour dénoncer le système de l’évasion fiscale, appeler au financement de la transition écologique et sociale et soutenir le #FaucheurDeChaises Jon Palais qui sera jugé à Dax le 9 janvier. Des dizaines de sièges d’agences BNP ont eu déjà lieu partout en France, organisées par la plateforme #FaucheursDeChaises, et d’autres sont attendues cet après-midi. Trois actions ont été réalisées par Bizi à Bayonne centre et Saint Esprit, et à Saint Jean de Luz.

Dès vendredi 9, une radio pirate a émis depuis une agence bancaire de Paris jusqu’à l’expulsion des 25 militants, tandis qu’à Marseille les 80 militants ont réussi à faire fermer l’agence de la Joliette. Il y a également eu une fête de l’évasion fiscale à Montpellier, l’installation d’une maternité à Saint-Denis, une lecture de l’Appel à organiser le Procès de l’évasion fiscale à Limoges, une machine à laver les billets à Perpignan, des journées de mobilisation à Tarbes et à Bayonne.

Depuis le début de la matinée de ce samedi, les actions ont repris dès 9h30. 4 ont été organisées sur la côte basque. A l’appel de Bizi, 70 personnes ont occupé la BNP de la rue Victor Hugo, en présence du porte-parole national d’EELV et militant de « Sauvons les riches » Julien Bayou. Au même moment dix autres militants de Bizi faisaient le siège de l’agence BNP de la gare, qui avait été préventivement fermée, et 12 autres réalisaient une grande Roue de l’évasion devant l’agence BNP de Saint Jean de Luz, place Foch. Un groupe de militants d’ATTAC a également réalisé une action devant une agence BNP de Biarritz, également exceptionnellement fermée pour l’occasion.

Dans de nombreuses villes, la BNP Paribas avait fermé ses portes préventivement, ou a été contrainte de le faire avec l’arrivée des militants.

La barre des 60 actions organisée depuis la reprise de la mobilisation le 2 novembre pourrait être atteinte à l’issue de ces deux jours de mobilisation. Le succès de ces actions de désobéissance civile, menée à visage découvert, témoigne de la volonté des citoyennes et citoyens d’appeler les pouvoirs publics à mettre en oeuvre les mesures permettant de lutter contre l’évasion fiscale et d’engager le financement de la transition écologique et sociale.

Les Faucheurs de Chaises appellent à présent à maintenir la mobilisation en vue du premier procès d’un des leurs, Jon Palais, qui sera jugé pour “vol en réunion” le 9 janvier à Dax sur une plainte de la BNP. A cette occasion, plus de 20 organisations associatives et syndicales appellent à organiser le Procès de l’évasion fiscale, événement festif et militant réunissant de nombreuses personnalités. Le matin, des candidats aux présidentielles participeront à une table-ronde sur l’évasion et l’impunité fiscale.