Réchauffement climatique : il n’y a jamais eu autant de CO2 dans l’atmosphère, selon l’ONU
AFP
www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-il-n-y-a-jamais-eu-autant-de-co2-dans-l-atmosphere-selon-l-onu_2444106.html#xtor=CS1-747
Les « Paradise Papers », nouvelles révélations sur les 350 milliards cachés de l’évasion fiscale
Jérémie Baruch, Jean-Baptiste Chastand, Anne Michel et Maxime Vaudano
www.lemonde.fr/paradise-papers/article/2017/11/05/les-paradise-papers-nouvelles-revelations-sur-les-milliards-caches-de-l-evasion-fiscale_5210518_5209585.html
Rénovation des passoires énergétiques : Macron promettait, le gouvernement recule
Danyel Dubreuil
https://reporterre.net/Renovation-des-passoires-energetiques-Macron-promettait-le-gouvernement-recule
Gailurrez gailur, klima hondamendirantz
Unai Brea
www.argia.eus/blogak/unai-brea/2017/11/06/gailurrez-gailur-klima-hondamendirantz/
Klima berriz orekatzeko deia
Eneko Etxegarai Urain
www.berria.eus/paperekoa/1736/010/001/2017-11-10/klima_berriz_orekatzeko_deia.htm
Réchauffement climatique : il n’y a jamais eu autant de CO2 dans l’atmosphère, selon l’ONU
AFP
www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-il-n-y-a-jamais-eu-autant-de-co2-dans-l-atmosphere-selon-l-onu_2444106.html#xtor=CS1-747
Selon l’Organisation météorologique mondiale, cette « montée en flèche » du niveau de CO2 est due à « la conjonction des activités humaines et d’un puissant épisode El Niño ».
Les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, responsables du réchauffement climatique, ont atteint un niveau record en 2016, annonce lundi 30 octobre, l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
« La dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3°C plus élevée et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres par rapport au niveau actuel », rappelle l’OMM dans son bulletin annuel sur les gaz à effet de serre.
Vers « une hausse dangereuse de la température d’ici à la fin du siècle »
Selon l’OMM, cette « montée en flèche » du niveau de CO2 est due à « la conjonction des activités humaines et d’un puissant épisode El Niño« , phénomène climatique qui apparaît tous les quatre ou cinq ans et se traduit par une hausse de la température de l’océan Pacifique, ce qui provoque des sécheresses et de fortes précipitations. « Alors qu’elle était de 400 parties par million (ppm) en 2015, la teneur de l’atmosphère en dioxyde de carbone (…) a atteint 403,3 ppm en 2016 » et « représente désormais 145% de ce qu’elle était à l’époque pré-industrielle [avant 1750]« , précise le rapport rendu public à Genève (Suisse), siège de l’OMM.
Les chercheurs se basent sur les carottes de glace pour déterminer les variations de la teneur en CO2 dans l’atmosphère au cours du temps. « Si l’on ne réduit pas rapidement les émissions de gaz à effet de serre, et notamment de CO2, nous allons au-devant d’une hausse dangereuse de la température d’ici à la fin du siècle, bien au-delà de la cible fixée dans l’accord de Paris sur le climat, avertit le secrétaire général de l’OMM, le Finlandais Petteri Taalas. Les générations à venir hériteront d’une planète nettement moins hospitalière. »
« Il faut renverser la tendance »
Depuis l’ère industrielle, soit depuis 1750, la croissance démographique, la pratique d’une agriculture de plus en plus intensive, une plus grande utilisation des terres, la déforestation, l’industrialisation et l’exploitation des combustibles fossiles à des fins énergétiques provoquent une augmentation de la teneur atmosphérique en gaz à effet de serre, dont le principal est le CO2.
« Le CO2 persiste dans l’atmosphère pendant des siècles et dans l’océan, encore plus longtemps. Selon les lois de la physique, la température sera nettement plus élevée et les phénomènes climatiques plus extrêmes à l’avenir. Or, nous n’avons pas de baguette magique pour faire disparaître cet excédent de CO2 atmosphérique », souligne Petteri Taalas. Pour Erik Solheim, chef de l’agence ONU-Environnement, « le temps presse ». Et il ajoute : « Les chiffres ne mentent pas. Nos émissions continuent d’être trop élevées et il faut renverser la tendance (…) Nous disposons déjà de nombreuses solutions pour faire face à ce défi. Il ne manque que la volonté politique. »
Les « Paradise Papers », nouvelles révélations sur les 350 milliards cachés de l’évasion fiscale
Jérémie Baruch, Jean-Baptiste Chastand, Anne Michel et Maxime Vaudano
www.lemonde.fr/paradise-papers/article/2017/11/05/les-paradise-papers-nouvelles-revelations-sur-les-milliards-caches-de-l-evasion-fiscale_5210518_5209585.html
13,5 millions de documents, dont une bonne part issus d’un cabinet d’avocats spécialisé dans la finance offshore, ont été analysés par « Le Monde », associé au Consortium international des journalistes d’investigation et à 95 médias partenaires.
Qu’ont en commun Wilbur Ross et Rex Tillerson, hommes forts de la Maison Blanche, Stephen Bronfman, trésorier du Parti libéral du Canada et proche du premier ministre Justin Trudeau, mais aussi des multinationales comme Nike et Apple, de grandes fortunes françaises, des oligarques russes, des hommes d’affaires africains et des grands sportifs ?
Ils partagent l’affiche des « Paradise Papers », la nouvelle enquête internationale sur les paradis fiscaux et le business offshore que publie aujourd’hui Le Monde, associé au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et à 95 médias partenaires dans le monde, dont la Süddeutsche Zeitung en Allemagne, le Guardian au Royaume-Uni et le New York Times aux Etats-Unis.
Dix-huit mois après les « Panama Papers », cette enquête, qui a mobilisé une douzaine de journalistes du Monde pendant plus d’un an, exploite notamment sept millions de documents issus d’une fuite massive (leak en anglais) de données en provenance d’un cabinet international d’avocats, Appleby, basé aux Bermudes. Elle porte un nouveau coup de projecteur sur les trous noirs de la finance mondiale et révèle comment, grâce à des schémas sophistiqués d’optimisation fiscale, des milliers de milliards de dollars échappent toujours aux fiscalités des Etats et aux autorités de régulation.
Selon les calculs spécialement effectués pour Le Monde et l’ICIJ par Gabriel Zucman, économiste français et professeur à l’université de Berkeley en Californie, l’évasion fiscale des entreprises et des grandes fortunes coûte 350 milliards d’euros de pertes fiscales par an aux Etats du monde entier, dont 120 milliards pour l’Union européenne. Le manque à gagner pour la France atteint 20 milliards d’euros par an. C’est la première fois qu’une estimation aussi fine et globale est réalisée.
Contrairement aux « Panama Papers », cette nouvelle enquête concerne moins le blanchiment d’argent sale, issu de la fraude fiscale et d’autres activités illicites (trafics d’armes, de drogue…), que des schémas légaux montés par des bataillons d’experts en optimisation fiscale. L’argent, ici, a le plus souvent été soustrait à l’impôt de façon légale ou aux frontières de la légalité, grâce aux failles du système fiscal international.
Failles pour contourner la règle
Le cabinet Appleby, dont sont issus l’essentiel des documents de ce nouveau leak, compte parmi les « Rolls-Royce » de la finance offshore. De ces sociétés qui ont pignon sur rue dans les grandes métropoles, à la City de Londres ou à Wall Street, à New York. De celles qui sont invitées dans les conférences internationales sur l’offshore responsable et qu’on érige en exemple pour défendre une industrie à la réputation entachée par des scandales à répétition.
Appleby réunit 700 employés travaillant pour l’élite mondiale des affaires : une population d’ultra-riches et de multinationales prestigieuses, établie dans les centres financiers offshore les plus actifs, dont les Bermudes, les îles Caïmans, Jersey ou l’île de Man…
Les avocats d’Appleby sont loin de s’affranchir des règles avec autant de désinvolture que leurs homologues panaméens de Mossack Fonseca. Fiers de leur réputation, ils attachent une grande importance à satisfaire leurs clients en repoussant autant que possible les limites de la légalité. C’est justement ce qui fait le sel et l’intérêt de cette nouvelle enquête. Elle ouvre les portes d’une industrie offshore en perpétuel mouvement pour trouver, dans les législations des Etats, les failles pour contourner la règle et échapper à leurs taxes et impôts.
Dans les prochains jours, les « Paradise Papers » vous révéleront les secrets offshore de multinationales bien connues, y compris françaises, qui déplacent artificiellement leurs flux financiers vers des territoires pratiquant l’impôt zéro, dans le but de payer le moins de taxes possible là où elles exercent réellement leurs activités. Les secrets, aussi, de grands conglomérats dissimulés derrière des myriades de sociétés-écrans, pour échapper aux contrôles. Ceux, enfin, de compagnies minières qui utilisent les paradis fiscaux comme paravents à des opérations douteuses.
Voyage dans l’Europe de l’offshore
Les « Paradise Papers » vous feront aussi voyager… En Méditerranée, à Malte, et en mer d’Irlande, sur l’île de Man. Deux territoires insulaires qui, malgré leur petite taille, grèvent les recettes fiscales de l’Union européenne (UE) en attirant les yachts et les jets privés des milliardaires, les sociétés d’assurances et de jeux en ligne, grâce à des rabais fiscaux et d’autres stratagèmes réglementaires…
Ils permettent une plongée au cœur des réglementations de pays européens de premier plan comme l’Irlande et les Pays-Bas, qui n’ont rien à envier aux Bermudes et aux îles Caïmans en termes d’optimisation fiscale. Ce nouveau leak permet enfin de porter à la connaissance du public les registres du commerce de dix-neuf des paradis fiscaux les plus opaques de la planète, habituellement très difficiles d’accès ou tout bonnement inaccessibles, de la Barbade au Vanuatu, en passant par le Liban et les îles Cook.
Ces histoires mises bout à bout composent un monde à part, où l’impôt n’existe pas. Un monde réservé aux élites du XXIe siècle. Un monde qui souligne le problème de l’équité fiscale et du partage de l’impôt entre des contribuables qui ont le pouvoir d’y échapper et d’autres qui ne peuvent agir sur leur facture fiscale. Un monde, enfin, qui se joue des tentatives de régulation des Etats.
De fait, malgré le durcissement récent des lois et des règles, l’argent continue d’irriguer les paradis fiscaux grâce à la mise en place de structures hyperopaques comme les sociétés-écrans et les trusts, ces entités de droit anglo-saxon dont les îles Caïmans, les Bermudes et Jersey ont fait leur miel. Grâce aussi à des intermédiaires financiers dont le pouvoir de nuisance n’a jamais semblé aussi fort.
Les « Paradise Papers » braquent ainsi les projecteurs sur ces nombreux cabinets qui, comme Appleby, ont longtemps été ignorés de la lutte contre les paradis fiscaux. Ce sont pourtant eux qui contribuent, par leur génie juridique, à opacifier un monde financier que les Etats ont toujours plus de mal à contrôler.
L’ICIJ, une gigantesque rédaction virtuelle
Le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) a été fondé en 1997 et comprend aujourd’hui plus de 200 correspondants-journalistes dans 70 pays. « Nous ne sommes que des faciliteurs d’enquête », explique Gerard Ryle, le directeur de l’ICIJ. Lors de chaque opération (« OffshoreLeaks », « SwissLeaks », « LuxLeaks », « Panama papers » ou « Paradise Papers »), chaque rédaction détache le nombre d’enquêteurs supplémentaires qui s’impose, dans une confidentialité totale, et choisit les sujets qu’elle veut traiter.
« L’ICIJ s’est créé parce qu’il y avait un besoin, pour les journalistes, de faire de longues enquêtes, ce qui n’est pas possible tous les jours », dit Will Fitzgibbon, l’un des permanents. Cette gigantesque rédaction virtuelle est coordonnée depuis Washington, où l’équipe de l’ICIJ met – gratuitement – à disposition des médias partenaires, dans des messageries cryptées, des données extraits d’une fuite (« leak » en anglais) qui présentent un intérêt public. Le consortium est financé à la fois par des mécènes, dont la liste est publique, et des dons privés.
Rénovation des passoires énergétiques : Macron promettait, le gouvernement recule
Danyel Dubreuil
https://reporterre.net/Renovation-des-passoires-energetiques-Macron-promettait-le-gouvernement-recule
Le candidat Macron avait promis la rénovation d’un million de logements mal isolés pendant son quinquennat. Les choix politiques faits jusqu’à présent indiquent, selon l’auteur de cette tribune, que le gouvernement ne se donne pas les moyens d’atteindre cet objectif.
Danyel Dubreuil est coordinateur de l’initiative Rénovons pour le Cler-Réseau pour la transition. Il s’exprime au nom des membres de l’initiative Rénovons.
Pendant sa campagne, Emmanuel Macron s’était engagé sur un objectif ambitieux de rénovation d’un million de passoires énergétiques appartenant à des ménages modestes sur les cinq années de son mandat, soit 200.000 rénovations par an. Alors que le gouvernement d’Édouard Philippe livre les plans qui doivent permettre d’atteindre ces résultats, force est de constater que les investissements promis ne sont pas au rendez-vous. Plus inquiétant encore, les mesures d’accompagnement des ménages modestes vers la rénovation de leur logement sont fragilisées.
Dès le mois de juillet, les discours de politique générale du Premier ministre ainsi que le plan climat présenté par Nicolas Hulot prévoyaient « de faire disparaître en 10 ans les passoires thermiques » dans l’objectif de réduire durablement la précarité énergétique. 7 millions de passoires énergétiques seraient rénovées… des annonces qui concordaient presque parfaitement avec les objectifs de l’initiative Rénovons, animée par le Cler-Réseau pour la transition énergétique !
À l’issue d’un été laborieux dans les cabinets ministériels, le gouvernement a présenté un premier ensemble de documents qui mentionnent cette priorité. Le plan logement du ministère de la Cohésion des territoires rappelle « que pour le parc privé, l’appui à la rénovation énergétique sera renforcé pour viser 150.000 rénovations par an de passoires thermiques occupées par des ménages en précarité énergétique ». Les engagements présidentiels ont donc été revus à la baisse, et contrairement aux autres engagements du plan, cet objectif n’est accompagné d’aucune proposition concrète pour y parvenir et renvoie la balle au plan climat qui ne comprenait lui-même rien de concret. Première alerte sérieuse…
Souffler le chaud et le froid
De même, le « grand plan d’investissement » du quinquennat devait apporter, conformément aux promesses de campagnes, 4 milliards d’euros d’investissements supplémentaires pour les passoires. Le programme Habiter mieux, de l’Anah (Agence nationale de l’habitat), voit son existence et ses budgets sécurisés sur cinq ans, une première, ce qui devrait permettre la montée en charge et en qualité du programme. Mais ses objectifs sont réduits à 75.000 rénovations de logements de propriétaires modestes et le fléchage sur les « passoires » s’estompe. C’est le seul « outil » de rénovation des logements privés qui voit ses moyens rehaussés, à hauteur de 1,2 milliard sur cinq ans. Mais les 4 milliards promis ne sont pas au rendez-vous, d’autant plus qu’Action logement, qui devait apporter un financement supplémentaire de 500 millions d’euros, rechigne à s’engager clairement. Souffler le chaud et le froid sur les acteurs locaux qui accompagnent les ménages modestes, comme le fait le gouvernement actuel en annonçant des financements sur cinq ans sans pouvoir les garantir et en remettant en question les financements des programmes spécifiques d’accompagnement des ménages modestes à la maîtrise de l’énergie, menace de remettre en cause les résultats obtenus jusqu’à maintenant.
La récente présentation du projet de loi de finances 2018 ne permet pas de lever le doute sur la manière dont le gouvernement souhaite atteindre les objectifs fixés. La transformation du Cite (Crédit d’impôt pour la transition énergétique), principal outil budgétaire d’incitation à la rénovation, en prime est renvoyée à 2019 ; d’ici là, il continuera donc à bénéficier aux ménages les plus aisés. Dans le plan d’investissement, le gouvernement écrit que la transformation du Cite en prime « permettra de financer, en hypothèse basse, au moins 75.000 logements par an occupés par des ménages modestes propriétaires non pris en charge par le programme Habiter mieux ». L’audit gratuit promis à tous les ménages modestes propriétaires a, quant à lui, disparu. Les locataires, comme toujours, sont les grands laissés pour compte de ces différents plans.
Sans plus de précision sur la manière concrète d’atteindre ces objectifs élevés, il est fort probable que ceux-ci restent au stade de l’incantation. La feuille de route pour la rénovation énergétique, qui sera transmise début novembre aux membres du Conseil national de la transition écologique et qui sera ensuite discutée pendant de longs mois, lèvera-t-elle les multiples interrogations sur les moyens et les dispositifs qui seront mis en œuvre pour rénover les passoires énergétiques ?
La mobilisation de tous les acteurs conscients des multiples enjeux sociaux, environnementaux, sanitaires et économiques de la rénovation des passoires énergétiques reste indispensable pour pousser Emmanuel Macron et Édouard Philippe à mettre en œuvre un plan cohérent, conforme avec l’objectif de rénover la totalité des passoires énergétiques en 10 ans.
Gailurrez gailur, klima hondamendirantz
Unai Brea
www.argia.eus/blogak/unai-brea/2017/11/06/gailurrez-gailur-klima-hondamendirantz/
Itsas mailaren igoeragatik arrisku larrian dagoen Fiji izango da aurtengo klimaren gailurraren presidentea, bilera Alemanian egingo bada ere.
Kontraste ikaragarria dago klima aldaketaren ondorioak biderkatuz doazen abiadaren eta haiei aurre egiteko neurriak zehazteko orduan gobernuek agertzen duten patxadaren artean. Erregistratutako urakanik bortitzenak bizi izan berri ditugun honetan, urte bakoitza inoiz neurtutako beroena dela, atmosferako CO2 kontzentrazioak langa historikoa jota… urteroko klimaren goi-bilera hasi da azaroaren 6an Bonnen, hau ere, beste asko bezala, trantsiziozkoa-edo, helburu nagusitzat baitu 2015ean Parisen sinatutako akordioa martxan jartze aldera irizpide komun batzuk finkatzea, 2018rako prest behar lukeen “arau-liburu” moduko batean jasota.
Oro har goi-bilera “teknikotzat” jo dute analistek COP23 hau, eta hala ere sinbolismoz beteta dago. Lehen aldiz, klima aldaketaren mehatxua larrien jasaten duen estatu batek du presidentzia: Fiji Uharteak. Bilera Bonnen egitearen arrazoia ez da igartzeko zaila: Fijik ez du azpiegiturarik tamaina horretako ekitaldi bat –20.000 lagun espero dira– jasotzeko. Bide honetatik jarraituz gero, baliteke laster inolako azpiegiturarik ez egitea, ez handi ez txiki.
NBEk ohartarazi die munduko gobernuei hobe luketela premiaz ibili, orain arte hartutako konpromisoak ez dira-eta nahikoa Parisen adostutako helburuak betetzeko. Zehazkiago, aurkeztutako konpromisoekin 2030erako beharko litzatekeen emisio murrizketaren herena baino ez da lortuko.
Askok salatu dutenez, arazoa da Parisko Hitzarmena handinahia dela helburuetan, baina ahula mekanismoetan. Erakusle nagusia, 2017ko gailur honetan, AEBak izango dira. Trumpek iragarri arren Parisko Hitzarmenetik aterako duela bere herrialdea, 2020ra arte akordioaren parte da munduko bigarren berotegi-gas igorle handiena, eta negoziazioetara joaten jarraituko du. Nolanahi, de facto akordiotik kanpo daude AEBak, azken batean Parisko Hitzarmenaren oinarriak konpromiso boluntarioak baitira. Alegia, Trumpek ez du ezertxo ere egingo arazoa arintzeko. Inork ez du horretara behartzen. Fijik du COP23aren buruzagitza, baina soluzioaren giltza beste batzuen esku dago, eta bistan da ez dutela asmo handirik honaino ekarri gaituen jokabidea sakonki aldatzeko.
Klima berriz orekatzeko deia
Eneko Etxegarai Urain
www.berria.eus/paperekoa/1736/010/001/2017-11-10/klima_berriz_orekatzeko_deia.htm
Bizi talde ekologistak antolatutako hitzaldi batean, klima aldaketari aurre egiteko ‘Marshall plan’ bat aurkeztu dute; estatuak deitu dituzte itun batean bat egitera.
Berrehun eta berrogeita hamar pertsonatik gora batu ziren herenegun gauean Baionako Lan Burtsan Bizi talde ekologistak antolatu hitzaldi baten karietara. Jean Jouzel klimatologoak —CNRSko urrezko medailaduna, Bakearen Nobel sariduna 2007an— eta Pierre Larrouturou agronomo klimatologoak entzule franko erakarri zituzten. Klima aldaketaren egoera azaltzera etorria zen lehena, eta horrek ekonomian zein politikan lanjer alarma guziak piztu dituenaren zergatien azaltzera bigarrena. Konponbide gisara klimaren aldeko Marshall plan bat aurkeztu zuen Larrouturouk, eta babesa ere eskatu zuen. Epea? «Urte baten buruan, Macronek eta Merkelek Europa berriaren arkitektura diseinatuko dutelarik klimaren inguruko hitzarmen bat egon dadin». Norekin? Esaterako, Miguel Angel Moratinos Espainiako Atzerri ministro ohia edota Manuela Carmena Madrilgo alkatea aipatu zituen: «Sentsibilitate askotarikoko jendea batu nahi dugu, talde bat osatu, eta hitzarmena idazten hasi». 2018an Polonian iraganen den COP24 bilkuran prest nahi dute, arduradun politikoei aurkezteko.
«Neurritasuna, eraginkortasuna, eta energia berritzaileak» izango dira planaren hiru zutabeak. Klimaren berotzea mugatzeko eginahalek Ipar Euskal Herrian 10.000 lanpostu sortuko lituzkeela kalkulatu du Bizik berak. «Frantziako ADEME trantsizio ekologikorako gobernuaren agentzia ofizialak dio 900.000 sor daitezkeela, eta, batez ere, beranta hartu baldin badugu ere, oraindik posible dela aldatzea», azaldu zuen Larrouturouk; 1.000 miliar euro beharko dira horretarako. Lor daitezkeela uste du: «Europako Banku Zentralak inoiz ez zuela halakorik sortuko zioten gehienek, diru kopuru hori 2008ko krisiari aurre egiteko soilik sorrarazi zela, baina azken bi urte eta erdian bankuentzako 2.500 miliar sortu ditu». Horri gehitu behar zaio Europako Kontuen Gorteak egin estimazioa: «Klima aldaketari aurre egiteko urtero Europak 1.115 miliar euroko aurrekontua behar duela dio». Banku Zentralean ikusten dute lehen finantza iturria; bigarrena, irabazien tasazioan. Hala ere, Europan %20ra jaitsi den zerga hori, eta hor eragin beharra ikusten du: «Proiektu amankomun indartsuak nahi baditugu, aurrekontuak ere hala izan beharko dute: defentsarako, klima aldaketarako…». Beste biderik ez da, Larrouturouren hitzetan. «Gizarte hautu bat egin behar da, inoiz ez da izan hainbeste irabazi Frantzian, eta hori patronalaren inkestek diote». Pentsatua dute nola egikaritu prozesua: «Erreferendum bidez adostuko litzatekeen 30 urteko itun egonkor bat nahi dugu Europan, aldaketa politikoetatik at kokatuko dena».
Klima zertan ote?
Jouzel Jobelek minutu gutxi behar izan zituen duda are gutxiago uzten dituen klimaren egoera marrazteko: «Klimaren berotzea hor dago, argi da; 2016. urtea ezagutu dugun beroena izan da». Gas karbonikoa %40 emendatu da azken bi mendeetan, metanoa bikoiztu egin da, azote protoxidoa %30 gehiago da… «Badakigu nondik datozen gas horiek, zein sektore ekonomikotatik, zein herrialdek parte hartzen duen, zein jarduerarengatik…». Eta eragina du: «Giza jarduerak eragiten duen berotasunaren %93 ozeanora doa gero; %1 soilik atmosferan egoten da». Ozeanoen aztertzearen garrantzia azpimarratu zuen ikerlariak, eraginak begi bistakoak direlako: «Urtero, jada 3 milimetro igaten da ozeanoen heina; milimetro bat ozeanoek eragiten dugun berotasunaren xurgatzen dutelako da».
Egiaztapen zorrotza egin zuen Jouzelek. «Berotze honek ez du aurrekaririk azken milurtekoan», esan zuen. «Eta jarduera naturalak dakarren berotasunak, sumendienak eta Eguzkiarenak, berotzearen hamarren bat soilik esplika dezake». Hortik kezka: «Diagnostikoa oso argia da, klima moldatzen dugun planeta gara, eta ezer ez badugu egiten, tenperaturak 4-5 graduz emendatuko dira». Edo gehiago: «Horri klimaren desoreka gehitzen bazaio, 6-8 graduren artekoa izanen da». Aukerarik apalenean ere, berotzeak eragin «oso handiak» izango du. Luze eta zabal hitz egiten ahalko zuen Jouzelek klimaren berotzearen inguruan: ozeanoen azidifikazioaz, biodibertsitatean duen eraginaz, espezieen migrazioaz edota klimaren eraginpeko errefuxiatuei buruz mintza zitekeen. Larrouturouk bere hitzaldian bildu zuen haren jakituria: «Jeanek ez du erranen, umilegia baita horretarako, baina bada 30 urte aipatzen dela CO2 isurien eta klimaren berotzearen arteko lotura; Jean izan zen orduan horren berri ematen zuten hiru zientifikoetatik bat».
Hilabete hasieran iragan den COP23 klimaren inguruko konbentzioak helburu berri bat finkatu du: berotzea gehienez 2 gradura mugatzea. «Hori da egin behar dena, nahi badugu gaurko gazteak mende honen bigarren partean izango duten klimara egokitzea», azaldu zuen Jouzelek. Epemuga bat ere eman zuen. Horra: «Egungo gasen hedapenarekin, hogei urtez soilik segitzen ahalko dugu». Baina itxaropenez aritu zen: «Eraldaketa egingarria da oraindik». Antzera, Laurrouturou: «Garestia izango da, bai; baina ez badugu egiten, are gehiago». Iragarpenak ezkorrak dira: «Hemendik 50 urtera, miliar bat pertsona ezingo dira bizi sorlekuan». Oso kopuru altua da: «Pentsa, jadanik Europa ez da gai gerretatik ihesean diren 2 milioi errefuxiatu errezibitzeko».