Bizi !

Articles du Vendredi : Sélection du 9 janvier 2015

Horreur, amitié, détermination

Ce texte est publié en commun par Actu Environnement, Altermondes, Arrêt sur images, Basta Mag, Global Magazine, Huffington Post, Inf’Ogm, JNE, Libération, Mediapart, Politis, Regards, Reporterre, Rue 89, Terra Eco, We Demain
www.reporterre.net/Horreur-amitie-determination

Guerre et paix… et écologie


www.goodplanet.info/debat/2014/12/19/guerre-et-paix-et-ecologie/

Démocratie participative: en mai, ne fais pas ce qu’il te plaît

Stéphanie Senet
www.journaldelenvironnement.net/article/democratie-participative-en-mai-ne-fais-pas-ce-qu-il-te-plait,54049?xtor=EPR-9

« Ipar Euskal Herrian energia trantsizioa behar da, eta estatuak ez du eginen »

Unai Brea
www.argia.eus/argia-astekaria/2442/patxi-bergara-eta-mathieu-iriart-i-enerreko-sortzaileak

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Horreur, amitié, détermination

Ce texte est publié en commun par Actu Environnement, Altermondes, Arrêt sur images, Basta Mag, Global Magazine, Huffington Post, Inf’Ogm, JNE, Libération, Mediapart, Politis, Regards, Reporterre, Rue 89, Terra Eco, We Demain
www.reporterre.net/Horreur-amitie-determination

C’est l’horreur qui nous a saisis, ce matin, quand l’incroyable nouvelle est survenue : un attentat sanglant contre Charlie Hebdo, des hommes armés, douze morts, près de vingt blessés. L’horreur, qui nous abasourdit. Et nous laisse sans mots.

L’amitié, ensuite, pour ceux et celles que nous connaissons et que nous aimons, et pour ceux et celles que nous ne connaissons pas. La douleur pour les morts, la désolation pour les blessés, l’amitié et le désir de réconfort pour leurs proches, leurs amis, leurs enfants. Comment vous dire qu’on est avec vous, avec notre tendresse et notre impuissance ? Mais nous sommes avec vous, de tout notre cœur.

Et puis la détermination. Ce sont des journalistes qu’on a voulu tuer, c’est la presse qu’on a voulu abattre, c’est la liberté qu’on a voulu détruire. Eh bien, nous le disons : nous ne céderons pas. Dans les temps difficiles d’aujourd’hui, et les jours sombres qui se profilent, il est vital que la liberté continue, s’exprime, s’affirme. Nous continuerons notre travail d’information et de témoignage, avec encore plus de détermination et d’énergie que jamais.

 

Guerre et paix… et écologie


www.goodplanet.info/debat/2014/12/19/guerre-et-paix-et-ecologie/

Plus de 10% des émissions annuelles de carbone à l’échelle globale proviennent des activités militaires rappelle Ben Cramer, journaliste spécialiste de géopolitique et d’environnement, dans son dernier ouvrage « Guerre et paix… et écologie ». Il met en lumière l’impact des activités militaires pour la planète. 

A l’heure de l’anthropocène, quelle est l’institution qui nous a placés, nous humains, sur le chemin de l’abime climatique ? A l’horizon de COP 21, prévu à Paris dans 12 mois, alors que tant d’experts voudraient faire croire que c’est une affaire d’écologie et non pas de diplomatie environnementale ou de rapports de forces géopolitiques, il faut rappeler que :

a) 10% des émissions annuelles de carbone à l’échelle globale (au moins) proviennent uniquement des activités militaires ;

b) Plus de 1% de la surface terrestre (soit davantage que la superficie de la France) est squattée («condamnée») par les camps d’entraînement militaire et ces km2 sont réservés exclusivement au maniement des armes, y compris en temps de paix

Parvenir à faire suffoquer la planète avec ces 2 chiffres mérite qu’on s’y arrête un peu.

c) S’il y a encore une opposition à taxer le carburant pour les avions/aéronefs, ceci renvoie aux décisions prises par la Convention de Chicago (OACI) qui a été codifiée en 1944 pour développer ce moyen de transport civil dès la sortie de la Deuxième Guerre mondiale.

d) Si les Etats riches portent une responsabilité certaine dans le chaos climatique, les plus militaristes, ceux qui s’accaparent le plus de ‘théâtres d’opérations’ sur la planète méritent une mention spéciale : après tout, le 1/3 des pays les « plus riches » est responsable de la moitié des guerres au 20ème siècle. Américains et Britanniques le savent bien. Evitons donc de mettre tous les artisans de la destruction dans le même panier. Ceux qui manient la guérilla aux 4 coins du monde ne disposent pas de chars qui consument 400 litres aux 100 !

Tandis que la vague verte est sur tous les fronts, l’arbre climatique cache la forêt des conflits armés !

De nouvelles ‘guerres sales’ vont animer nos écrans, agiter, perturber et pourrir la planète, alimenter le marché de la peur. Quant à la guerre propre, elle ne s’éloigne pas : elle n’a jamais existé. On ne peut pas militariser proprement la planète. Ce n’est pas une affaire d’éco-gestes. Après Hiroshima, la formule à retenir n’est pas « détruire, disent-ils », mais plutôt « détruire durablement, disent-ils »

Dommage que le thème « Guerres, paix & écologie » soit si peu exploré.

Curieusement, le politiquement correct consiste à dissocier deux phénomènes : la dégradation environnementale et la militarisation du monde. Et pourtant ? Pourquoi traverser tant de zones de turbulences amnésiques ?

La militarisation, ennemi public numéro 1 de la démocratie, est aussi l’ennemi de la sauvegarde de la qualité de la vie et — venons-en à l’essentiel ! — de la vie tout court. Tant que les neuf puissances dotées d’armes nucléaires sont capables de débloquer en 24 heures, juste pour maintenir en état et moderniser leurs arsenaux, l’équivalent de ce que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement dépense en un an, les financements pour éviter la fonte des banquises seront toujours difficiles à trouver.

Tâchons donc de ne pas oublier que :

  • La dimension militaire est exclue du Protocole de Kyoto
  • La France n’a pas signé encore moins ratifié la Convention ENMOD
  • Un Etat qui vit au dessus de ses moyens’ vit aussi et surtout au-dessus de ses moyens militaires.
  • La paix est l’angle mort des du pacte mondial, tout comme des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

 

Ben Cramer a co-animé en 2008 le premier débat au Parlement européen sur le thème de « Sécurité Collective et Environnement ». Journaliste, chargé de recherches au CIRPES et au GRIP à Bruxelles, co-fondateur de Nautilus 21, théoricien de la stratégie navale des Pays-Bas, enseigne la géopolitique du développement durable à la Faculté des Sciences Sociales et Economiques de l’ICP à Paris.  GUERRE ET PAIX… ET ÉCOLOGIE : Les risques de militarisation durable, par Ben Cramer. Editions Yves Michel

Démocratie participative: en mai, ne fais pas ce qu’il te plaît

Stéphanie Senet
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Un point d’étape des travaux sur la modernisation du droit de l’environnement a été réalisé, ce 6 janvier, au sein du Conseil national de la transition écologique (CNTE), réuni pour la première fois depuis la  Conférence environnementale. La réforme de la démocratie participative pourrait intervenir en mai.

 

Présidés par le sénateur Alain Richard, ces nouveaux travaux ont été lancés en janvier 2014 dans le cadre d’une commission spécialisée pour la modernisation du droit de l’environnement (CSMDE), avec la mission de prolonger la réflexion instaurée par les Etats généraux au printemps 2013, mais laissée à l’abandon l’automne suivant.

 

Fortes attentes sur la démocratie participative

Pour la première fois, chacun des 7 groupes de travail a présenté l’état de ses réflexions, ainsi que quelques propositions générales. L’aréopage dédié à la participation du public, présidé par le professeur Gérard Monédiaire, a ainsi préconisé de «développer plus en amont la concertation» et de «développer une culture de la participation qui manque en France». Deux mesures particulièrement attendues après les affrontements liés au projet de barrage de Sivens et à l’annonce de François Hollande, fin novembre, d’un chantier de 6 mois dédié à la réforme de la démocratie participative.

A ce niveau de discussions, impossible de savoir où ce débat fondamental va se tenir: au sein de la commission d’Alain Richard ou dans une nouvelle commission. «Dans tous les cas, il faudra obtenir un socle juridique solide qui permette à la fois de faire évoluer certaines institutions, comme la CNDP[1], d’adopter de nouveaux instruments de participation, d’étudier sérieusement les alternatives aux projets sensibles et de mettre en stand-by les projets en cours comme le projet de loi Macron», estime Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot. Le temps est compté puisque la réforme est attendue dans les 6 mois. La ministre de l’écologie Ségolène Royal a précisé que deux options étaient envisagées. Si les travaux avancent vite, cette réforme sera incluse dans le projet de loi sur la biodiversité, qui devrait arriver en mai à l’Assemblée. Dans le cas contraire, ils feront partie d’un projet de loi ad hoc à l’automne.

 

Six autres groupes de travail

Les autres évolutions concernent l’amélioration du contrôle et de la répression des atteintes à l’environnement, groupe présidé par le magistrat Jean-Philippe Rivaud qui n’a pas démarré ses travaux; le contentieux administratif, piloté par la conseillère d’Etat Delphine Hedary; le permis environnemental unique, présidé par l’ancien préfet Jean-Pierre Duport; la modernisation de l’évaluation environnementale sous la houlette de l’ancien président de l’Ademe[2], Jacques Vernier; le schéma régional intégrateur, présidé par Alain Lecomte du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD); et la stratégie ERC (évitement, réduction, compensation des impacts environnementaux), présidée par Romain Dubois, secrétaire général de Réseau ferré de France.

«Parmi les propositions émises, l’idée de donner de la crédibilité à l’autorité environnementale en région semble faire consensus», estime Florence Denier-Pasquier, juriste spécialisée en droit de l’environnement à France Nature Environnement. «Il ne s’agirait plus du préfet mais d’inspecteurs du CGEDD», ajoute-t-elle.

Interrogé par le JDLE, le comité Droit de l’environnement du Medef préfère attendre la remise des conclusions définitives avant de se prononcer.

De son côté, le représentant de l’Association des maires de France (AMF), Denis Merville affirme que «c’est une bonne chose de réduire le délai d’instruction d’un permis environnemental de 2 ans à 10 mois. D’autres évolutions sont nécessaires, comme la simplification de la notice liée à l’enquête publique». Le maire UMP de Sainneville (Seine-Maritime) regrette aussi la faible présence d’élus au sein de la commission Richard. Soit 2 représentants d’associations (AMF et Assemblée des départements de France) et 3 parlementaires seulement. «Il faut respecter la démocratie participative mais aussi la démocratie représentative», poursuit-il.

 

Bercy et Matignon modernisent eux aussi

Les travaux de la commission doivent être nuancés au regard de plusieurs actualités. Tout d’abord, le projet de loi Macron sur la croissance et l’activité propose notamment de laisser la possibilité au gouvernement de généraliser, par voie d’ordonnance, l’autorisation unique en matière d’installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Ce qui lui a valu d’être étrillé par les écologistes. «Non, la loi Macron n’est pas moderne. Elle est même d’un certain point de vue un grand bond en arrière, une occasion manquée de changer de modèle. La méthode proposée est dangereuse. Elle permet d’alléger par ordonnance toutes les mesures du Code de l’environnement qui viendraient soi-disant gêner l’activité et la croissance», déplore Cécile Duflot dans une tribune publiée le 4 janvier dans le JDD. L’ancienne ministre du logement exige au contraire un droit de l’environnement de «protection face à la logique du marché qui a trop souvent sacrifié notre avenir pour des profits de court terme».

«Les débats sur la modernisation du droit de l’environnement se déroulent clairement à l’extérieur du ministère de l’écologie. Le débat au CNTE est un signal démagogique», estime aussi l’avocat spécialisé Arnaud Gossement, qui a refusé d’appartenir au comité d’experts nommés suite à l’abandon des séances publiques organisées lors des Etats généraux.

Mais Bercy n’est pas le seul ministère à vouloir réformer le droit de l’environnement. Matignon compte aussi tirer les ficelles, comme le montre la nomination du président du groupe dédié à un permis environnemental unique par Manuel Valls. L’heureux élu, Jean-Pierre Duport, a dans le passé rempli les fonctions de préfet de Seine-Saint-Denis, de Paris et d’Ile-de-France. Aujourd’hui, il conseille surtout le président du groupe d’immobilier commercial Unibail-Rodamco. Son rapport est attendu pour le mois de mars.

Lors de la réunion du CNTE, Ségolène Royal a rappelé à plusieurs reprises que «les ordonnances prises dans le cadre de la loi Macron seraient prises par son ministère et examinées par le CNTE». De son côté, Alain Richard a affirmé que «le droit de l’environnement devait rester sous l’égide du ministère de l’écologie». Un débat à suivre.


[1] Commission nationale du débat public

[2] Ademe: Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

« Ipar Euskal Herrian energia trantsizioa behar da, eta estatuak ez du eginen »

Unai Brea
www.argia.eus/argia-astekaria/2442/patxi-bergara-eta-mathieu-iriart-i-enerreko-sortzaileak

Legearen aurrean enpresa forma du I-Enerrek, baina egiazki, energia trantsizioa sustatzeko herri mugimendua izatea da haien asmoa. Urriaren 5ean aurkeztu zuten beren burua jende aurrean, Bizi! mugimenduak Ziburun antolatutako Alternatiba Zokoa ekimenaren barruan. Patxi Bergara eta Mathieu Iriart, sortzaileetako birekin mintzatu gara elkarteak Angelun daukan egoitzan.     

 

Nondik etorri zen I-Ener sortzeko ideia?

Patxi Bergara: Bakoitza bere aldetik hasi ginen, gero kontaktuan sartu ginen. Nire aldetik, lehen nahia izan zen ekimen bat sortzea burujabetzaren inguruan. Burujabetza, oro har. Gero ezagutu nuen GoiEner [ikus Argia 2.420], eta pentsatu nuen: zergatik ez horrelako ekimen bat Iparraldean? Eztabaidak izan dira gure artean eta ez dugu GoiEnerren gauza bera egin, baina ideia hori zen. Frantzia mailan EDF izan da beti monopolioa izan duena elektrizitate alorrean, eta gaur egun, liberalizatua baldin bada ere, hemengo biztanleek ez dakite aldatzen ahal dela. Euskaldun gisa Frantziarekiko menpekotasuna bada hori ere.
Mathieu Iriart: Hamar urte baizik ez da liberalizatua dela, baina Frantzian oso zentralizatua da dena orokorki, baita energian ere, eta ez da Alemanian edo Danimarkan bezala tokiko enpresen konkurrentzia. Anitzek ez dakite posible dela beste aukera batzuk hautatzea. Eta badira; hogei bat hornitzaile dago gaur egun.

Zuek ere hornitzaileak izango zarete?

P. B.: Ez, gu sortzaileak izanen gara, ekoizleak. Horrelako asko badira, eta kasik denek EDFri saltzen diote. Guk ere bai, hasieran.

M. I.: Gure asmoa da oraingoz ekoiztea, eta egun batez banaketa-egitura bat sortzea. GoiEner etorriko balitz Ipar Euskal Herrira, zirkulu perfektua litzateke, guk ekoiztea haiek saltzeko, eta herritarrei erratea kontratua egiten ahal dutela GoiEnerrekin. Dena izango genuke Euskal Herrian bertan.

Zergatik ekoizle, eta ez hornitzaile?

M. I.: Trantsizio energetikoa da gure helburu nagusia, baina zinez orokorra da helburu hori. Beraz,  erabaki dugun lehen ekintza ekoiztea da. Lehen urratsa izanen da: instalazio kolektiboak egitea panel fotovoltaikoen bitartez. Trantsizioa nahi badugu, autonomia energetikoa beharko dugu, eta horrek erran nahi du herritarrek behar dugula berreskuratu energiaren arloa, baina ezin dugu berreskuratu ekoizten ez dugun energia. Berreskuratu aitzin, behar da energia hemen izan; ez da berreskuratzeko ezer egun.
P. B.: Hasieran GoiEner bezala izan nahi genuen, banatzaileak, baina fite konturatu ginen hori ez zela bidea. Gure espiritua elektrizitate garbia banatzea da, eta gaur egun Ipar Euskal Herrian elektrizitate garbia izan bada, barnealdean, baina ez da kantitate handia.

Non ezarriko dituzue instalazio fotovoltaikoak?

P. B.: Leku zehatzak ez ditugu finkatu oraindik –hasiera batean denak barnealdean izanen dira, hori badakigu–, baina asmoa dugu kolektibitateen edo laborarien teilatu gainean hasteko. Tamaina handiko teilatuak nahi ditugu. Eta ari gara hautetsi batzuekin mintzatzen.
M. I.: Helburua litzateke martxoan lehen panela ezartzea. Hautetsiei ez diegu euro bat ere galdeginen, teilatua baizik, eta gure ustez ezin izanen dute errefusatu, baina denbora beharko da. Gu prest izanen gara; jadanik dirua sartzen ari da, jendeek erraiten dute inbertituko dutela… Ez gara horren beldurrik. Hala ere kanpaina zaila da, errazago izanen litzatekeelako komunikatzea teilatua identifikatuta dugularik. Baina teilatua izateko behar dugu diru pixka bat ukan. Orduan, lehen jendeak zinez militanteak dira, gure hurbilekoak, hori da lehen zirkulua, eta bigarren zirkulua izanen dira Ipar Euskal Herriko militante historikoak, beti Euskal Herriaren alde ematen dutenak.

Beraz, burujabetzaren ikuspuntutik ari zarete mezua zabaltzen ekologiarenetik baino?

M.I.: Bietatik. Euskal nortasuna eta ekologia. Euskal monetak, EHLGk… jadanik erakutsi dute badela Ipar Euskal Herrian gaitasuna bi mundu horiek biltzeko: euskaltzaleak eta aurrerakoiak edo ekologistak. Gero eta gehiago elkarrekin lan egiten dute lurralde honetan, eta hori baliatuko dugu.

Ekoizpen eredua aldatu nahi duzue, baina kontsumo eredua ere bai. Gutxiago kontsumitzea, alegia.

M. I.: Hori nahi dugu batetik, eta bestetik, gaurko nuklear-petrolio eredutik berriztagarrietara pasatu. Gure asmoa da hemen kontsumitzen den energia hemen ekoiztea, baina ez egun bezainbeste. Gaur 100 kontsumitzen badugu, bihar aski izan dadila 50.

Nuklear-petrolioa binomioa aipatu duzu, baina elektrizitate sorreraren alorrean bada petroliorik?  

M. I.: Ez, petrolioa gehiago erabilia da garraioarentzat, baina elektrizitateari dagokionez nuklearra da nagusi, argindarraren %75-80 nuklearretik dator. Erran dute hamar urteren buruan portzentajea erdira jaitsiko dela, baina ber energia sortuko dute, guztizko kontsumoa handituko baita.

Elektrizitatearen hiru laurden nuklearretik dator, beraz. Eta gainerakoa?  

M. I.: %10-15 hidraulikotik, eta beste %10a berriztagarrietatik: eguzki panel batzuk, haizea oso gutxi…
P. B.: Frantziak erran du “gu izanen gara nuklearraren txapeldunak”. Nuklearra defendatzen dutenak aski azkarrak dira, eta beti badira argudioak erranez energia berriztagarriak ez direla menperatzen ahal, haiekin ez dela ziurtatua elektrizitatea etxeetara iristea, eta ez dutela bat egiten kontsumo ohiturekin, panelek gehienbat udan ekoizten dutelako baina elektrizitatea behar delako gehiago neguan. Bestalde, ez da ezker edo eskuin afera, komunistak adibidez nuklearraren alde dira anitz enplegu sortu omen duelako.

Fukushimako istripuak ez du aldaketarik eragin?

P. B: Pixka bat. Batzuek erraten zuten Frantzian behar zirela zentral zaharrak itxi, baina hala ere berriak irekiko dituzte. Eta zaharrak ez dira ixten.
M. I: Horretarako ere gure bidea egiten dugu hemen. Ipar Euskal Herrian energiari dagokionez trantsizioa behar dela ziur gara, eta ziur gara ere estatuak ez duela eginen, edo ez duela ongi eginen. Guk eginen dugu; euskal herritar gisa hori parada da gure tresna propioak sortzeko.

Hitz egidazue I-Enerren antolakuntzaz. Nola egituratu duzue enpresa?

P. B: Instalazioak egiten hastean teknikari espezializatu bat kontratatuko dugu, baina momentuz ez da langilerik, hamar sortzaile gara eta denak boluntario ari gara. Hasieran kooperatiba izatea nahi genuen, azkenean ez da izanen, baina espiritua berdina izanen da: pertsona bat, bozka bat. Ipinitako kapitala edozein dela. Eta mozkina inbertituko da. Juridikoki SAS delako bat izanen da, akziodunen sozietate sinplifikatua.
M. I: Erran behar da ez garela adituak, eta egin ahala ikasten ari garela. Erreferentziatzat Frantziako ekimen batzuk hartu ditugu; horiek gu bezala hasi dira, deus jakin gabe.
P. B: Etengabeko diru bilketan ari gara. Helburua da 60.000 euro biltzea lehen panelak ezartzen hasteko. Badugu erdia baino gehiago.

 

Nuklearraren zati bat berriztagarriek ordezka dezaten legea egin du Parisek

Europako Ingurumen Agentziak ekainean argitaratutako Joerak eta proiekzioak Europan 2014 txostenak dioenez, Frantziako Estatua  da 2020rako berriztagarrien arloan hazkundea sustatu beharko duen herrialdeetako bat. Zehazki, hazkundea 2005-2012 epealdikoa baino bizpahiru aldiz handiagoa izatea lortu behar duten herrialdeen multzoan dago Hexagonoa.

Ekainean halaber, elektrizitate ekoizpenean berriztagarrien pisu espezifikoa handitzeko –eta aldi berean energia nuklearrarena gutxitzeko– legea aurkeztu zuen Pariseko Gobernuak. Horren arabera, zentral nuklearrek ezingo dute produkzioa handitu –erreferentziatzat 2012ko kopurua hartzen da: 63,2 gigawatio–, eta elektrizitate osoaren %50 sortu behar lukete, oraingo %75en ordez.

Edozelan, Ségolène Royal Ekologia, Garapen Jasangarri eta Energia ministroak ez zuen azaldu nola gutxituko den energia nuklearraren portzentajea, “legeak ez baitu zehazten”.