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Articles du Vendredi : Sélection du 3 mai 2019


Le Parlement britannique devient le premier à déclarer l' »urgence climatique »
AFP
www.francetvinfo.fr/meteo/climat/le-parlement-britannique-devient-le-premier-a-declarer-l-urgence-climatique_3423969.html

La motion votée par les députés n’est pas contraignante. Le mouvement Extinction Rebellion attend donc désormais des « actions décisives ».

Le vote survient après une forte mobilisation du mouvement Extinction Rebellion. Le Parlement britannique est devenu, mercredi 1er mai, le premier à déclarer l’« urgence écologique et climatique », a annoncé le parti travailliste.

« Grâce aux pressions du parti travailliste, le Royaume-Uni vient de devenir le premier pays à déclarer une urgence pour le climat et l’environnement », a déclaré le parti sur sa page Twitter. « Le moment est venu de prendre des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique. »

Le chef du parti, Jeremy Corbyn, a dit espérer que ce vote « déclenchera une vague d’action de la part des parlements et des gouvernements du monde entier ».

Des « actions décisives » attendues

La motion du Labour votée par les députés n’est cependant pas contraignante. Le mouvement Extinction Rebellion, qui prône la désobéissance civile non violente contre l’inaction climatique et a mené une série d’actions de blocages dans la capitale britannique, s’est réjoui sur Twitter « qu’on dise la vérité sur le climat et l’urgence écologique ». « La pression exercée sur nos politiciens va désormais s’accroître », estime le mouvement, qui attend désormais des « actions décisives ».

Avec l’agroécologie, ce qui est bon pour la biodiversité l’est pour le climat
Pierre-Marie Aubert et Brigitte Béjean
https://reporterre.net/Avec-l-agroecologie-ce-qui-est-bon-pour-la-biodiversite-l-est-pour-le-climat

Alors que les scientifiques du monde entier se penchent cette semaine sur l’état de la biodiversité, les auteurs de cette tribune montrent que préserver la biodiversité et lutter contre le changement climatique vont de pair grâce à l’agroécologie.

 

Pierre-Marie Aubert est coordinateur de l’initiative agriculture européenne à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) ; Brigitte Béjean est membre du service communication de l’Iddri. Cet organisme vient de publier, en partenariat avec le bureau d’étude AScA, l’étude Agroécologie et neutralité carbone en Europe à l’horizon 2050 : quels enjeux ?

 

Est-il possible de nourrir tous les Européens avec une agriculture qui ne dénaturerait pas la nature et qui en même temps prendrait sa part de la lutte contre le réchauffement climatique ? Les études que nous avons menées ces dernières années sur l’agroécologie, dont le premier volet a été publié en septembre 2018, permettent d’apporter des éléments de réponse positifs. Ils sont à cet égard porteurs d’une vision crédible, et de ce fait pleinement entrés dans le débat public.

Ce scénario prospectif, nommé TYFA (acronyme anglais pour Ten Years for Agroecology in Europe, les dix prochaines années seront cruciales pour enclencher la transition), dessine à l’horizon 2050 une Europe agroécologique qui se nourrirait mieux et protégerait le monde vivant, les eaux et les sols.

Les hypothèses adoptées dans le scénario — généralisation des principes de l’agriculture biologique, et donc cessation totale de l’usage des intrants de synthèse (fertilisants et pesticides), extension des infrastructures agroécologiques telles que les haies, les habitats pierreux, etc., redéploiement des prairies permanentes et adoption de régimes alimentaires plus sains (moins riches en produits animaux et plus en fruits et légumes) — découlent de la prise en compte des enjeux principaux auxquels fait aujourd’hui face notre système alimentaire : augmentation des maladies chroniques associées à l’alimentation (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires), impacts sur et du changement climatique, perte de biodiversité et dégradation des ressources naturelles (sols, eau).

Dans cette hypothèse, la production de bioénergie est réduite à zéro

Les résultats de notre modélisation montrent que malgré une baisse de la production de 35 %, le scénario TYFA permet de nourrir plus durablement 530 millions d’Européens tout en dégageant un surplus en céréales, produits laitiers et vins.

En matière de lutte contre le changement climatique, ce scénario permettrait de baisser les émissions de 40 % par rapport à 2010 (en considérant tant les émissions directes qu’indirectes) tout en offrant un potentiel de séquestration dans les sols agricoles de 159 millions de tonnes en équivalent CO2 par an — au moins dans les dix premières années. Dans cette hypothèse, la production de bioénergie (biogaz et biocarburants issus de biomasse végétale) est quant à elle réduite à zéro, la quasi-totalité des terres étant dédiées à la production alimentaire du fait de rendements plus faibles.

Une variante de ce scénario, nommée TYFA-GES (pour gaz à effet de serre) et présentée en avril 2019, nous permet de modéliser une amélioration de ces performances en vue de la neutralité carbone, sans remettre en cause les principes de base du scénario. Les réductions d’émissions atteignent -47 %, le potentiel de séquestration est similaire, et la production de bioénergie s’élève à 189 TWh/an.

TYFA-GES repose sur une réduction plus forte du cheptel bovin (-34 % par rapport à 2010, contre -15 % pour TYFA) et la méthanisation de 18 % de la biomasse des prairies et de 50 % des déjections animales. On peut parler de méthanisation contrôlée, pour tenir compte des impacts négatifs, possiblement importants, d’un développement trop fort de la méthanisation : sur la qualité des sols et des eaux d’une part, via notamment l’épandage des digestats, et sur la diversité des systèmes de culture d’autre part (du fait des enjeux d’économie d’échelle associés aux investissements considérés).

Il nous semble nécessaire, aujourd’hui, de cesser de hiérarchiser la question « climat » et la question « biodiversité »

Nos études s’inspirent fortement des travaux menés précédemment à l’échelle française autour du scénario Afterres 2050 développé par Solagro, tout en proposant des hypothèses alternatives sur l’usage des prairies et le développement de la biomasse énergétique. Elles vont en revanche à rebours de beaucoup d’autres scénarios prospectifs déjà en débat à différents niveaux de la société, qui ont comme caractéristique commune de se focaliser sur la lutte contre le réchauffement climatique, et donc d’être aussi ambitieux que possible dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour mener l’agriculture sur la voie de la neutralité carbone. Ces scénarios reposent le plus souvent sur une augmentation des rendements agricoles dans l’objectif de libérer des terres qui sont soit reboisées pour accroître le puits de carbone, soit utilisées pour produire de la biomasse énergie. Les hypothèses de rendements retenues sont cependant très optimistes (jusqu’à +30 %) compte tenu de leur stagnation récente en Europe (notamment en céréales). Si l’on considère par ailleurs que ces augmentations de rendements seront obtenues en maintenant (voir en augmentant) le recours aux intrants de synthèse (pesticides et fertilisants), les impacts de tels scénarios sur la biodiversité et la santé des sols seront potentiellement très importants. C’est bien, in fine, la capacité productive même des agroécosystèmes qui en serait affectée, conduisant ainsi à une baisse des rendements là où leur hausse est attendue. Ainsi, la trop faible prise en compte des enjeux de santé des sols, de qualité des masses d’eau et de l’état de la biodiversité dans ces scénarios conduit à des propositions dont le réalisme même doit être questionné.

La modélisation TYFA ne clôt pas l’affaire, le débat sur l’avenir de notre agriculture et de notre alimentation est encore devant nous. Mais il nous semble nécessaire, aujourd’hui, de cesser de hiérarchiser la question climat et la question biodiversité. Les couplages entre modèles climatiques et modèles de biodiversité en sont encore à leurs débuts et les impacts sur la vie et la structure des sols sont difficilement appréhendables par des indicateurs quantifiés de manière prospective. Mais ne pas s’y essayer induit une hiérarchie implicite, qui fait de facto de l’enjeu climatique la priorité par rapport aux autres.

Climat et biodiversité sont des enjeux essentiels qu’il faut désormais interroger en parallèle, ce qui mène à considérer les stratégies fondées sur l’agriculture extensive et l’agroécologie comme des options crédibles.

Qu’est-ce que le crime d’«écocide» ?
Laure Equy , Aurore Coulaud
www.liberation.fr/france/2019/05/02/qu-est-ce-que-le-crime-d-ecocide_1724478

Ce jeudi, le Sénat examine une proposition de loi visant à pénaliser la criminalité environnementale. Décryptage.

Une entreprise française qui aurait déversé des tonnes de déchets toxiques, dans la mer ou dans une forêt en France ou à l’étranger, pourrait-elle, un jour, faire l’objet d’une condamnation pour crime d’«écocide» ? Le Sénat débat ce jeudi soir d’une proposition de loi du groupe socialiste visant à créer cette «incrimination pénale spécifique pour la criminalité environnementale». Si le texte ne va vraisemblablement pas être adopté, il pose les bases d’une notion nouvelle qui va s’imposer aux dirigeants politiques et économiques dans les années à venir.

Quelle est la définition d’«écocide» proposée ?

Les sénateurs PS suggèrent de définir l’écocide comme «le fait, en exécution d’une action concertée tendant à la destruction ou dégradation totale ou partielle d’un écosystème, en temps de paix comme en temps de guerre, de porter atteinte de façon grave et durable à l’environnement et aux conditions d’existence d’une population.» «Dans le droit national, les sanctions prévues aujourd’hui pour les crimes et délits environnementaux sont très faibles», constate Jérôme Durain, auteur de la proposition de loi qui espère que cette incrimination spécifique permettra de confier ces dossiers particulièrement complexes «à des magistrats formés sur ces enjeux avec des moyens adaptés». Le texte prévoit pour les crimes les plus graves une peine de vingt ans de réclusion criminelle et une amende de 7,5 millions d’euros.

Si le mot d’écocide n’est pas encore rentré dans le langage courant, le concept, apparu dans les années 70, a été débattu à plusieurs reprises dans les instances internationales. Mais ses défenseurs ne sont jamais parvenus à le faire intégrer dans le statut de Rome (1998), à la base de la création de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. A défaut de mettre d’accord les 124 Etats signataires du traité, chacun a été invité à avancer de son côté. «Notre démarche a une dimension pionnière : inscrire l’écocide dans la législation nationale peut créer un effet d’entraînement», plaide Jérôme Durain. A ce jour, seul le Vietnam a reconnu cette incrimination dans son code pénal.

Qui pourrait être concerné ?

Compte tenu de l’ampleur des dommages visés, l’écocide devrait concerner essentiellement des multinationales. Valérie Cabanes, juriste en droit international et cofondatrice de l’ONG Notre affaire à tous, mentionne le cas de «l’exploitation par l’entreprise française Areva des mines d’uranium au Niger qui engendre des contaminations radioactives de l’environnement et des populations mais aussi épuise les sources d’eau potable non renouvelables».

Si la proposition ne peut viser que les auteurs français, la juriste donne un autre exemple de potentiel écocide de la compagnie d’électricité japonaise Tepco. Pour construire un mur censé protéger des tsunamis la centrale nucléaire de Fukushima, elle n’a pas suivi les préconisations de l’étude de faisabilité qui fixait des critères stricts de sécurité. «Une fois de plus, on fait primer les intérêts économiques sur l’intérêt général», lance Valérie Cabanes, auteure de Un nouveau droit pour la Terre, pour en finir avec l’écocide (éd. Seuil).

Quelles suites ?

Le débat n’en est pourtant qu’à ses prémisses. Rejeté en commission fin avril, le texte des socialistes n’a guère plus de chances de convaincre la majorité sénatoriale dans l’hémicycle, jeudi soir. Au-delà de la frilosité habituelle des politiques pour contraindre les intérêts économiques, certains parlementaires ou spécialistes de la question pointent des notions trop vagues formulées par le texte.

«Sa rédaction souffre de trop d’imprécisions pour que l’on puisse déterminer en toute rigueur à quelles situations il trouverait à s’appliquer», déplore Marie Mercier, sénatrice Les Républicains. De son côté, Valérie Cabanes juge également que la définition d’écocide élaborée par les socialistes n’est pas assez claire. En ce sens, elle propose notamment de «s’appuyer sur les limites planétaires des seuils chiffrés reconnus par l’ONU et l’UE à partir desquels on pourrait établir les responsabilités».

Jérôme Durain défend un «texte robuste. Je réfute l’idée qu’on ferait un tour de piste juste pour prendre la température de l’eau». Il prend le pari qu’au-delà du débat sénatorial, le sujet s’invitera dans les élections européennes.

 

Gurasoen etxea saldu behar: petrolio merkeak oparitua, haren agortzeak eraman
Pello Zubiria Kamino
www.argia.eus/argia-astekaria/2642/gurasoen-etxea-saldu-behar-petrolio-merkeak-oparitua-haren-agortzeak-eraman

Batetik klimaren aldaketa –kutsadura industrialaren ondorioz–, bestetik natur baliabideen eta erregai fosilen agortzearen hasiera, zibilizazio industriala krisi sistemikoan sartuta hondoratzen hasia dela? Hori argudiatzeko makro mailako datuetara jotzen dute aditu batzuek. Aldiz, Ugo Bardi irakasleak familiako aitorpen batekin azaldu du. Italian bezala Euskal Herrian erregai fosilen zikloak ekarri zuen aberastasuna, zikloaren amaierak sartu gaitu estutasunetan.

Ugo Bardi ezaguna du Argiaren irakurleak, 2015ean Larrun batek bildu zuen haren “Zerk hondoratu gaitzake Erromatar inperioa bezala?”. Bardi italiarra da, kimikako irakaslea Florentziako unibertsitatean, aditua da sistemen dinamikan, petrolioaren gailurraz eta lehengaien ustiaketaz zenbait liburu idatzia. Guk euskaratutako ‘Peak Civilisation: The Fall of the Roman Empire’ hartan kontatzen zuen nola V. mendean jo zuen hondoa Grezian eta Erromako Inperioan mamitutako zibilizazioak, XXI.ean zibilizazio industriala jasaten ari den krisiarekin erkatuz.

Analisi hartan zioen Bardik: “Erromatarrek berek ulertu ote zuten zer ari zitzaien gertatzen? (…) Historialari erromatarren testu ugari dauzkagu, baina inork ez zuen, antza, ulertu zer zihoan gertatzera”. Alegia, ipuin zaharreko igelaren antzera goazela gu ere pertzako ur gero eta beroagora ohituz ohartu gabe handik ez irtetekotan egosita hil behar dugula. Aldiz, sistemaren kolapsoaren sintomak egunero soma ditzakegu inguruan.

Ugo Bardiri sintoma horietako batek familian egin dio eztanda eta bere The Cassandra’s legacy blogean aitortu du: “Italia pobretuz – Italian pobretuz. Petrolioaren aroaren ilunabarraren eraginak”. Gurasoek eraiki zuten eta Ugorentzako 50 urte baino gehiagoz bizilekua izan den etxea saldu behar izan du, haren gastuak pagatu ezin dituelako.

Ez gaizki pentsatu: Bardi doktorea ez da miserian amildu, unibertsitate publiko bateko irakaslea da, emazteak ere lan egiten du, hitzaldiak ematera gonbidatzen dute mundu osotik, krisiari aurre ondo egin dion klase ertaineko kidetzat dauka bere burua eta hala ere “aberastasuna eta pobrezia pertzepzio erlatiboak dira eta nire irudipena da urtetik urtera pobreagoa naizela, italiar gehienak bezala”. Barne Produktu Gordina eta beste indizeek esango dute nahi dutena aberastasunaz, baina irakaslea behartuta aurkitu da saltzera gurasoek 60ko hamarkadan Florentzia inguruko muino batean eraikitako etxea. Italiarraren kontakizunaren antzekoak hasiak gara entzuten Euskal Herrian ere.

50eko eta 60ko hamarkadetan Italiak mirari ekonomikoa bizi izan zuen, mundu osoan petrolio merkeak eragindako beroaldiaren barruan. Gerra pasatu berritan hasi ziren zabaltzen auto pribatuak, osasun zerbitzuak denentzako, oporraldiak itsas bazterrean, nork bere etxebizitza erosi ahal izatea, eta abar.

Ugoren aita eta ama biak ziren arkitektoak eta unibertsitateko irakasleak eta 60ko hamarkadan eraiki ahal izan zuten beren ametsetako etxea, denetara 300 metro karratu, material onez egina, lorategi eder batekin, AEBek zabaldutako modari jarraiki hiriburuko klase ertaina kokatuz zihoan herritxo polit batean, Florentzia ederra leiho parean.

Gurasoak han zahartu eta hil ziren. Ugok 2012an heredatu zuen eta barruan zenbait konponketa egin beharraz jabetu ziren, ez ziren alferrik pasatu 50 urte. Emaztea eta biek ekin zioten: teilatu konpondu, negutegia zaharberritu, egon-gela egokitu… “baina bi urteren buruan elkarri begira jarri eta esan genuen: ‘Alferrik ari gara’”.

 

Atontze lanetan diru puska bat sartuta gero ohartu ziren etxe eder hura handiegia zitzaiela. Hasteko, beroketa eta aire egokitu garestiak behar zituen, Florentzian ere klimaren berotzeak aire egokitu beharra derrigorrezkoa egiten du gaur, 1960an ez bezala.  “Gero dago garraioaren kostea, eta hilgarria da. Amerikar estiloko aldirietan kotxe pribatuak behar dituzu; 1960an normala zirudien, baina gaur inola ere ez, autoak izugarri garestiak dira, trafiko pilaketak edonon, desastre. Eta ez ahaztu zergak: hauek ere zama jasan ezina bilakatu dira ziztu bizian”.

Erregai fosilen zikloa eta nire familia

Etxea salgai jarritakoan, beste ezustekoa: hiritik aparte dauden txaleten prezioek ere behera egin dute nabarmen. Saltzea lortu dute, hala ere, eta Barditarrak etxeko puskak oro bildu eta eramaten ari dira, mende erdiko bizitzan pilatutako oroigarrien artean zeini heldu eta zein bota erabakitzeko lan mingarrian. Ez errukitu, ordea, Barditarrez, aski diru baitute Florentziako auzo batean etxetxo polit bat erosteko, lorategi eta guzti. Orain autoari uko egiten ere saiatuko dira. Ziurrenik, aitortu du petrolioaren gailurrean adituak, beren larruan ari dira bizitzen hein batean zer den deshazkundea.

“Harrigarria da nola aldatu diren gauzak 50 urteotan. Teorian, unibertsitateko irakasle izanik gehiago irabazten dut irakasle ziren nire gurasoek baino. Emazteak ere soldata on bat dauka. Baina inolaz ere ezingo genuke amestu gurasoengandik heredatutakoa bezalako etxe bat eraiki edo erosterik. Aldaketa sakona gertatu da Italiako gizartearen muinean eta aldaketak izena dauka: petrolioaren aroaren ilunabarra. Aberastasuna eta energia txanpon beraren bi aurpegiak dira: energia eskuragarri gutxiagorekin, italiarrek gaur ezin dute pagatu duela 50 urte paga zezaketena”.

Baina energiaren murriztea egon arren gaurko gatazken sustraian, badirudi ezin dela horretaz hitz egin eztabaida publikoetan. Ondorioz, herritar gehienek ez dute ulertzen gertatzen ari zaiena, baina ohartzen dira bizimodua zailtzen ari zaiela etengabe, telebistetatik bestelakoak kontatzen dizkieten arren. Ondorioz, beste edozerri egozten diote errua, Europari, Angela Merkeli, politikariei, etorkinei, ijitoei, kanpotarrei oro har.  Horrela doaz puztuz arrazismoa, gorrotoa, faxismoa, txirotasuna, aberatsen aberastasuna… “Normala da, lehen ere gertatu izan da, egun batean gauzak hobetuko dira, pasako dira, baina beldur naiz ez dela laster izango”.

Duela bi urte blogean Ugo Bardik kontatu zituen bere familiaren azken bi mendeak: “Erregai fosilen zikloa eta nire familiaren historia”. Hori irrakurtzen duen euskaldunak bere sendia eta herria aurkituko ditu islatuak: Toskanan ere gure arbasoak bezain xume bizi ziren, asko emigraziora kondenatuta, harik eta Europatik iritsi zitzaien arte industria, Britainia Handian abiatutako ikatzaren eta baporearen iraultzaren uberan, duela mende bateko deslokalizazio haietan. Hala hasi zitzaien eta zitzaigun oparotasun garai hau, nekazari maizterrak estraina bihurtuta industriako obrero, berrikitan zerbitzuen ekonomia deitzen duten hau bilakatu arte. Eta antzera harrapatu gaitu batzuk eta besteak azken krisitzarrak.

“Gure aurreko barditarrak ez ziren aberatsak, gehienak obrero xumeak ziren, batzuk benetan pobreak. Petrolioaren urrezko aroak eta ez beste ezerk  baimendu zien batzuei etxe eder bat eraikitzea muino batean. Nahiko nuke nire ondorengoek hemen jarraitzea”. Ahal izango duten ez da gauza segurua, ez Toskanan, ez Goierrin.