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Articles du Vendredi : Sélection du 2 novembre 2018


Accord de Paris sur le climat : aucun pays de l’UE n’a tenu parole, pas un
Dominique Dewitte
https://fr.express.live/2018/10/31/accord-de-paris-sur-le-climat-aucun-pays-de-lue-na-tenu-parole-pas-un

 

Pas un seul État membre de l’UE ne figure parmi les 16 pays sur 197 qui, selon une étude réalisée par un centre de recherche américain et deux centres de recherche britanniques, ont pris les mesures politiques appropriées promises dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat.

La Norvège, le Monténégro et la Macédoine sont les seuls pays européens à avoir pris les mesures politiques appropriées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre correspondant aux promesses faites lors de la signature de l’accord de Paris sur le climat.

L’étude du think tank américain World Ressources Institute et de deux centres de recherche britanniques (le Grantham Research Institute et le Center for Climate Change Economics and Policy), qui font partie de la London School of Economics, en apporte la preuve .

À Paris, plus de 197 pays se sont portés volontaires pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre lors de la conférence COP21 en décembre 2015.

L’UE ne compte pas un seul bon élève

Selon l’étude, 16 d’entre eux sont de «bons élèves» de l’accord de Paris sur le climat, mais aucun d’entre eux n’appartient à l’Union européenne. Outre les trois pays européens susmentionnés, le Canada, le Costa Rica, l’Indonésie, le Japon, la Malaisie, le Pérou, l’Algérie, l’Éthiopie, Singapour, le Samoa, les Tonga, le Guatemala et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont également reçu une mention honorable.

La COP21, la conférence sur le climat organisée à Paris en grande pompe, a été clôturée il y a presque 3 ans. Dans la déclaration finale, il était stipulé que les signataires s’étaient engagés à limiter le réchauffement climatique à 2 degrés Celsius par rapport à 1880 d’ici à 2100.

« De belles paroles, des intentions, des accords boiteux »

« C’est un accord climatique historique dans lequel Hollande, Obama, Merkel et tant d’autres chefs d’État ont placé leur signature avec enthousiasme sur un document important. De la diplomatie du plus haut niveau, car il s’agit surtout de belles paroles, d’intentions, d’accords boiteux et qu’il n’est pas question de punition réelle pour ceux qui ne les respectent pas. C’est ce que souhaitent ces politiciens : pouvoir se pavaner, se fixer des objectifs, contribuer à un projet qui enthousiasmera l’ensemble de leurs partisans et qui leur permettra de lever les yeux sur la scène internationale avec des personnes partageant les mêmes idées. De beaux reportages dans les journaux et à la télévision. »

C’est ce qu’a écrit l’ingénieur Rob Lemeire à la suite de cette méga conférence. Tout se révèle correct. Car comme il ne s’agit que d’engagements volontaires, les réalisations ont été minimes.

Le rapport indique que 58 pays ont voté des lois et pris des mesures nationales pour réduire leurs émissions de CO2 d’ici 2030, mais seulement 16 pays ont pris des mesures correspondant à ce qu’ils avaient promis.

L’UE … beaucoup de bruit pour rien ?

S’agissant de l’Union européenne, qui, lors de la signature de l’accord en 2015, avait fixé des objectifs pour les 28 États membres, les auteurs du rapport soulignent que l’Union s’est désormais fixée un objectif général, sans préciser les ambitions de chaque État membre, tandis que 7 pays de l’UE n’ont aucun objectif national. Ce qui, bien entendu, rend l’engagement de l’Union « vague » .

Le rapport se termine tout de même sur une note positive. Car même si les ambitions ne sont pas à la hauteur des attentes, environ 1 500 lois et mesures ont été adoptées dans le monde en octobre 2018 dans le but de ralentir le changement climatique et de faire la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

 

La Banque de Suède contre le Giec
Jean-Marie Harribey
www.politis.fr/articles/2018/10/la-banque-de-suede-contre-le-giec-39512

Le prix d’économie en mémoire d’Alfred Nobel récompense William Nordhaus et Paul Romer, deux théoriciens de la croissance infinie.

La Banque de Suède a décerné le prix d’économie en mémoire d’Alfred Nobel à William Nordhaus et Paul Romer le jour où le Giec a publié un rapport spécial pour dire que l’objectif de ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement au milieu du siècle ne serait vraisemblablement pas atteint. Les conclusions du Giec étaient déjà connues depuis près d’une semaine et, sans doute médaille d’or de l’humour vert, la Banque a couronné Nordhaus pour son travail pionnier en faveur de l’intégration du climat dans les modèles économiques, dans le but, dit la banque, de « conjuguer croissance durable à long terme de l’économie mondiale et bien-être de la planète ». En quoi consiste ce travail ?

Nordhaus fait partie de cette génération élevée par les économistes d’après-guerre qui, dans le sillage de Robert Solow, ont théorisé la croissance économique, à l’époque où celle-ci semblait éternelle. La réalité les ayant rattrapés, Nordhaus, Stiglitz et quelques autres ont essayé d’intégrer le facteur environnement dans leurs modèles, à côté du travail et du capital, seuls facteurs considérés classiquement. Salutaire, direz-vous. Trompeur en réalité. Car les facteurs sont supposés substituables : on réchauffe le climat, mais on trouvera des palliatifs techniques (comme la captation du carbone) ou des substituts (le nucléaire pour des millions d’années). Comme Nordhaus ne croyait pas trop que le marché puisse fixer spontanément des prix intégrant tous les coûts sociaux du productivisme, il se fit le promoteur d’une taxe carbone pour prendre en compte les externalités négatives.

Quoi de mieux ? Le diable est dans les détails. Nordhaus a calculé les coûts futurs du changement climatique pour en déduire, par une procédure d’actualisation, le prix qu’il faudrait attribuer dès à présent aux émissions de gaz à effet de serre (le prix du carbone, dit-on aujourd’hui). De ce calcul, il conclut que l’avenir est assuré, que la croissance peut continuer sans fin et qu’il n’est point besoin de politique volontariste. Comment s’étonner alors que la trajectoire « optimale » imaginée par Nordhaus conduise à un réchauffement de 3,5 °C à la fin du siècle ? Il a simplement oublié qu’un taux d’actualisation, s’il est plus grand que zéro, dévalue l’avenir par rapport au présent, et qu’aucun calcul, aussi savant soit-il, n’est capable de surmonter la finitude des ressources.

La Banque de Suède, en couronnant aussi Romer, le père de la dite croissance endogène, a fait coup double, car lui aussi prévoit une croissance infinie, mais pour une raison différente. Les externalités dont s’occupe Romer sont positives : le capital humain est une source inépuisable de rendements croissants. Il suffit de combiner tous les éléments du tableau périodique pour être certain des inventions humaines pendant plusieurs milliards d’années. Outre la folie de ce pronostic, ce qu’il ne comprend pas, pas plus que Nordhaus ou n’importe quel économiste néoclassique, c’est la notion de facteur limitant : un seul élément manquant dans un processus productif empêche celui-ci d’aboutir. Quand il n’y aura plus d’eau buvable, plus d’air respirable, plus de terre cultivable, quels substituts magiques la Banque de Suède soutiendra-t-elle ?

Les subventions aux énergies fossiles repartent à la hausse
Sophie Fabrégat Journaliste, rédactrice en chef adjointe
www.actu-environnement.com/ae/news/subventions-energies-fossiles-32295.php4

Alors qu’elles avaient presque diminué de moitié entre 2012 et 2016, les subventions aux énergies fossiles sont reparties à la hausse en 2017, annonce l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

« Les nouvelles données pour 2017 font apparaître une augmentation de 12 % de la valeur estimée de ces subventions, pour atteindre plus de 300 milliards de dollars. La majeure partie de l’augmentation concerne les produits pétroliers, reflétant le prix plus élevé du pétrole (qui, si un prix artificiellement bas pour l’utilisateur final reste identique, augmente la valeur estimée de la subvention)« , indique l’agence.

Ces aides visent à abaisser artificiellement le prix des combustibles fossiles pour des raisons souvent sociales.

« Mais de nombreuses subventions sont mal ciblées et profitent de manière disproportionnée aux couches les plus riches de la population qui utilisent beaucoup plus de carburant subventionné. Ces politiques non ciblées encouragent le gaspillage, poussant les émissions à la hausse et contraignant les budgets gouvernementaux« , analyse l’AIE, qui préconise leur élimination progressive.

Cependant, les niveaux élevés du prix du baril de pétrole en 2018 poussent les dirigeants à retarder les réformes, notamment dans les pays en développement (Inde, Malaisie, Brésil…).

Fiscalité écologique : les réponses que le Gouvernement devrait apporter face à son augmentation
RAC
https://reseauactionclimat.org/fiscalite-ecologique-reponses-gouvernement/

Le constat est clair : la hausse de la fiscalité des carburants, dans un monde sous contrainte climatique, est tout simplement indispensable. Elle participe à faire transiter nos déplacements actuels reposant essentiellement sur les énergies fossiles vers d’autres types de mobilités, moins émetteurs de gaz à effet de serre.

Les transports restant dans notre pays le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre, les mesures à prendre dans ce secteur constituent une priorité.

Il n’en reste pas moins que la transition énergétique (et écologique en général) implique un changement profond de nos modes de vie et de consommation qui, s’il n’est pas accompagné, est condamné à échouer. En plus de l’incitation fiscale, ces changements doivent bel et bien être accompagnés pour les citoyens vers de nouvelles solutions de mobilités : transports en commun, véhicules peu émetteurs et covoiturage, modes actifs, etc.

Les situations que vivent aujourd’hui les citoyens face à l’augmentation de la fiscalité, en particulier des carburants, méritent cependant d’être nuancées :

Il y a ceux qui peuvent faire autrement et la fiscalité est là pour les y inciter. A titre d’exemple, aujourd’hui, un déplacement sur deux effectué en ville en voiture fait moins de 3 km.

Et il y a ceux qui, aujourd’hui, ne peuvent pas faire autrement et ont de faibles ressources. Ceux-là ont donc besoin, face à l’augmentation de la fiscalité écologique, d’être aidés.

Nous sommes nombreux à avoir plaidé depuis plusieurs mois auprès du Gouvernement pour que ce dernier mette en place, parallèlement à l’augmentation nécessaire de la fiscalité écologique, des solutions, de court et de moyen à long terme. L’objectif étant qu’au final, personne ne soit laissé sur le carreau et que tout le monde puisse se déplacer et exercer ses activités, sans pour autant nuire au climat.

Et sur ce point, les mesures prises par le Gouvernement demeurent insuffisantes pour entrainer la France vers une transition écologique qui soit également juste socialement.

A l’heure où le projet de loi de finances pour 2019 et les arbitrages sur la future loi mobilités sont en cours, nous appelons le Gouvernement à utiliser les recettes tirées de l’augmentation de la fiscalité écologique pour, entre autres, garantir une mobilité durable à tous en :

1.       aidant réellement les français à sortir du piège du diesel et de l’essence dans lequel ils sont enfermés

Aujourd’hui, la prime à la conversion permet l’achat de véhicules qui continuent, pour l’essentiel, de fonctionner sur la base d’énergies fossiles (diesel, essence). Ainsi, seulement 7% des aides octroyées dans le cadre de la prime à la conversion ont servi à l’achat d’une voiture électrique.

En recentrant les aides en vigueur sur des véhicules à très faibles émissions et plus sobres (par exemple en imposant des critères de taille ou de puissance du véhicule), les montants alloués pour changer de véhicules pourraient être beaucoup plus généreux pour les ménages les plus fragiles.

2.       transformant la prime à la conversion, centrée sur l’automobile, en une prime à la mobilité ouverte, à tous les modes de transports

Pour sortir les français de leur dépendance aux énergies fossiles, la prime à l’abandon d’un vieux véhicule devrait être ouverte à d’autres formes de mobilités telles qu’une adhésion à un service d’autopartage ou de covoiturage, l’acquisition d’un vélo (dont électrique), un abonnement aux transports en commun, etc. Le Gouvernement devrait également renforcer son soutien financier au vélo pour permettre son utilisation combinée avec le train ou les transports en commun (stationnements sécurisés pour les vélos dans les pôles d’échanges multimodaux, possibilité de cumuler le forfait mobilité durable avec le remboursement des transports en commun, etc.).

3.       réduisant les fractures territoriales en luttant contre l’étalement urbain et en renforçant le réseau de transports en commun

Les déplacements quotidiens des ménages périurbains et ruraux subissent les situations les plus critiques de précarité liée à la mobilité comparativement aux grandes agglomérations françaises. C’est le résultat d’une politique centrée sur la voiture. La lutte contre l’étalement urbain et la diversification des modes de transport dans tous les territoires est essentielle dans un contexte de hausse du prix de l’énergie. Le Gouvernement doit soutenir le réseau ferré en investissant dans sa régénération plus de 3 milliards d’euros chaque année afin de rendre le train attractif et accessible au plus grand nombre. Aujourd’hui, c’est pourtant l’inverse qui se déroule sous nos yeux avec près de 9000 km de petites lignes qui sont menacées de fermeture par un manque d’investissements dans la régénération du réseau.

4.       cofinançant, auprès des collectivités locales, le développement des transports plus propres

Le Gouvernement devrait consacrer sous le quinquennat 1 milliard d’euros en faveur des transports en commun, des bus plus propres et de la résolution des nœuds ferroviaires (afin, pour ce dernier point, de développer des réseaux de train rapides de type RER autour des métropoles françaises).

 

 

Jaurlaritzak hidrokarburoak bilatzeko baimena eman du Bizkaian eta Gipuzkoan
Iñaki Petxarroman
www.berria.eus/albisteak/158114/jaurlaritzak_hidrokarburoak_bilatzeko_baimena_em
n_du_bizkaian_eta_gipuzkoan.htm

Zundaketak eta ikerketak egiteko aukera eman die SHESA eta Petrichor Euskadi Cooperatief, UA, Sucursal en España enpresei, sei urteko eperako.

 

EAEko Aldizkari Ofizialean gaur argitaratu ditu Eusko Jaurlaritzak Bizkaian eta Gipuzkoan, hiru lur eremutan, hidrokarburoak bilatzeko baimenak. Landarre, Lore eta Sustraia izena eman die baimen horiei. Laugarren batean, Lurra izenekoan, ez du baimendu bilaketarik egitea.

Jaurlaritzaren dekretuak zehaztu du nolakoak izan behar duten putzuak zulatzeko lanek, ahalik eta ingurumen kalterik txikiena egiteko. « Zulaketaren inguruan dagoen fauna babestuan eta ur-ibilguetan eragin nabarmenik ez egiteko ahalegina egingo da« , adiera du, besteak beste. Horrez gain, lanak egin ostean landaretza berrezartzeko erabiliko diren espezieen osaera floristikoa ahalik eta gehien egokituko da gaur egun dagoen horretara, Jaurlaritzak aurreikusi duenez.

Bi enpresek honako baimen hauek izango dituzte: Lore baimena, 37.314 hektareakoa, Bizkaian kokatuta dago; Landarre izenekoa, berriz, Gipuzkoan dago eta 37.314 hektareakoa da. Handiena Sustraia izenekoa da (55.971 hektareakoa) eta bi herrialdeen artean dago kokatua.

Orain arte halako zundaketa lanak egin izan dituzte Araban. Gaiak zeresan handia eman du, besteak beste, Eusko Legebiltzarrak iazko udan fracking-aren aurkako legea onartu zuelako. Aurtengo urtarrilean lege horren artikulu batzuk baliogabetu zituen Espainiako Auzitegi Konstituzionalak, baina Jaurlaritzak aipatu izan du bakarrik ohiko teknikak erabiliz, ez frackingez edo haustura hidraulikoz, ustiatu nahi dituela hidrokarburoak.