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Articles du Vendredi : Sélection du 12 octobre 2012 !

Les enseignes lumineuses tardent à s’éteindre en France

Jérémi Michaux
www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/12/les-enseignes-lumineuses-tardent-a-s-eteindre-en-france_1774558_3244.html

« Zone de gratuité », ou comment les objets deviennent « sans propriétaire fixe »

Agnès Rousseaux
www.bastamag.net/article2678.html 2012-10-02

Pourquoi on ne peut pas compter sur la récession pour limiter les émissions de CO2

Audrey Garric
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/10/11/pourquoi-on-ne-peut-pas-compter-sur-la-recession-pour-limiter-les-emissions-de-co2/

Climat – pic pétrolier : la double-pince se resserre

Matthieu Auzanneau
http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/10/09/climat-pic-petrolier-la-double-pince-se-resserre/

Les enseignes lumineuses tardent à s’éteindre en France

Jérémi Michaux
www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/12/les-enseignes-lumineuses-tardent-a-s-eteindre-en-france_1774558_3244.html

Opération nuit noire : samedi 13 octobre, de nombreuses municipalités françaises éteindront une partie de leur éclairage public à l’occasion de la quatrième édition du « Jour de la nuit ». Cette opération vise à sensibiliser le public à la pollution lumineuse et à la protection de la biodiversité nocturne, alors que la France peine à réduire l’éclairage la nuit, notamment celui dû aux enseignes commerciales.

Il y a un an, le 26 septembre 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’écologie, fustigeait sur France-Inter les commerces dont les enseignes restaient allumées la nuit. Son ministère travaillait à la rédaction d’un décret sur leur extinction de 1 heure à 6 heures du matin. Les associations écologistes et les astronomes amateurs étaient ravis.

Plus d’un an après les promesses de la ministre, et trois mois après la publication de ce décret, où en est-on ? « Les choses vont dans le bon sens », selon Tom, qui coordonne le collectif d’activistes Zérowatt de Niort. Les militants de Zérowatt mènent des actions nocturnes d’extinction des enseignes. Leur prochaine opération est annoncée pour le 26 octobre. « C’est globalement positif pour Grenoble, Niort ou Poitier », assure Tom.

Selon Zérowatt, ce ne sont pas les grandes enseignes qui sont les plus réticentes, mais plutôt les petits commerçants indépendants, qui avouent souvent leur ignorance du décret.

Une mesure populaire

La mesure est populaire. A la question : « Faut-il obliger les commerces et bureaux à éteindre la nuit ? », posée sur le site participatif Newsring, 89% des 415 votants ont répondu oui. Pourtant, entre le texte publié le 1er juillet et les effets d’annonces du précédent gouvernement, selon lequel la mesure permettrait d’économiser « la consommation d’électricité annuelle de 370 000 ménages et d’éviter le rejet de 120 000 tonnes de CO2 par an », il y a un gouffre.

Finalement, la mesure ne s’applique pas aux immeubles de bureaux et ne concerne plus les vitrines des magasins mais seulement leurs enseignes lumineuses. Inévitablement, certains panneaux lumineux ont migré derrières les vitrines des magasins et restent donc allumés toute la nuit.

De plus, l’obligation d’éteindre la lumière a été circonscrite aux commerces situés dans les agglomérations de moins de 800 000 habitants, excluant la plupart des grandes villes françaises où la pollution lumineuse est importante.

 

 

Mais le principal reproche fait à la législation est l’absence de sanctions pour les contrevenants dont l’enseigne resterait allumée toute la nuit. Le problème qui se pose est celui de la difficulté pour les forces de l’ordre de faire appliquerla loi sans un arsenal répressif efficace.En l’absence d’accord à l’amiable entre la collectivité et le commerçant, ce type d’affaire « peut aller jusqu’au contentieux et est souvent classé par des tribunaux débordés », dit Jean-Charles Valladier, le responsable de l’aménagement des espaces publics et de la publicité de Toulouse. La ville applique sa propre charte puisque l’agglomération compte plus de 800 000 habitants.

Les panneaux publicitaires en procès

Autre point faible de la loi, il n’y a pas d’obligation d’extinction pour les panneaux publicitaires. Pourtant selon Bernard Devau, le directeur de l’aménagement de l’espace public à la mairie de Montpellier, « l’image que l’on se fait d’une ville repose souvent sur ses entrées autoroutières, lesquelles sont encombrées de panneaux allumés même la nuit ». Mais les recettes très importantes qu’ils apportent « les rends inattaquables ».

Pourtant un consensus semble exister pour limiter le nombre de nuisance lumineuse et même George Sorel, le président de la Fédération française des association de commerçants, se déclare favorable à l’extinction nocturne des panneaux indiquant la direction d’un magasin.

« Zone de gratuité », ou comment les objets deviennent « sans propriétaire fixe »

Agnès Rousseaux
www.bastamag.net/article2678.html 2012-10-02

Et si on changeait notre rapport à la propriété et à la consommation ? Un peu partout en France émergent des « zones de gratuité », des espaces où les rapports marchands sont abolis, de manière temporaire ou permanente. Ici les objets circulent, et les gens se parlent, en réapprenant que l’échange ne passe pas forcément par l’argent. Petit reportage à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

« Tout est vraiment gratuit ? », questionne un enfant, incrédule. Dans cette rue de Montreuil (Seine-Saint-Denis), une centaine de personnes discutent, se promènent ou explorent des piles d’objets entassés sur une dizaine de tables. La rue de Villiers est déclarée « zone de gratuité » pour tout l’après-midi. Sur les tables : vêtements et chaussures, livres et DVD, vaisselle, ordinateurs ou chauffe-biberon… Ici, chacun amène ce qu’il veut et prend ce qu’il souhaite. Tout est en accès libre. Ce n’est pas une brocante ou un vide-grenier, mais un espace non-marchand temporaire.

Ce projet est né il y a quelques années. « Lors d’un repas de quartier, nous avons lancé l’idée avec des copains, les voisins de la rue, explique Vito, l’un des organisateurs. Au début, certains n’y croyaient pas. Mais voilà, nous en sommes à la 4e édition. » « C’est une idée super simple à mettre en œuvre, décrit Samantha. Il suffit juste de demander à la Mairie que la rue soit fermée. » La différence avec un vide-grenier ? « Chacun peut déposer des objets à offrir ou proposer des services. Chacun peut prélever ce qui lui fait envie. L’idée, c’est de partager. L’idée, c’est de se rencontrer », proclament les affiches, placardées dans toute la rue.

Un pied-de-nez à la société de consommation

Andres est venu d’une rue voisine, avec sa famille. Ses filles n’ont rien trouvé d’intéressant. Lui a vidé une valise entière. Il souhaiterait que l’initiative ait lieu plus souvent. « On a amené beaucoup de choses. Ça part mieux qu’à un vide-grenier ! », sourit une autre participante. Plus facile de se débarrasser des objets qui n’ont plus d’utilité, pour leur offrir une deuxième vie. « Et comme c’est gratuit, on hésite moins à emporter des objets. » Sa fille semble toute contente du serre-tête rose qu’elle vient de dénicher.

Tout l’après-midi, les tables se vident et se regarnissent. Les objets restants en fin de journée seront amenés dans les locaux voisins du Secours populaire. Des groupes de musique se succèdent sous des barnums prêtés par le comité des fêtes de la Maison de quartier. Un bar gratuit offre boissons, radis bio, pain et confiture – selon les arrivages. Les enfants se pressent à un atelier peinture, autour d’une construction en plastique ou de vélos recyclés.

Donner et récupérer à la place d’acheter et jeter

Ni troc, ni obligation de réciprocité, ni charité, la zone de gratuité est un moyen utile de réduire le volume de déchets et de recycler les objets. Une façon aussi de se réapproprier l’espace public, la rue, de créer un moment convivial, entre voisins et ouvert à tous. Un pied de nez à la société de consommation. Un espace soustrait aux rapports marchands, qui vient interroger chacun sur le don, l’argent, la propriété. « Les valeurs Acheter – Jeter sont remplacées par les joies du Donner – Récupérer », expliquaient les organisateurs lors de la première édition.

Ces zones de gratuité essaiment un peu partout en France et dans le monde. Zones temporaires ou permanentes, sur un bout de trottoir, dans des locaux d’une association, dans une cage d’escalier ou par un caddie gratuit laissé au bord d’une route. Certaines fonctionnent sur le don définitif, d’autres invitent à faire circuler les objets, devenus SPF (Sans propriétaire fixe). Dans d’autres lieux, on imagine des « zones d’objets mutualisés et empruntables » (ZOME), où les objets peuvent être empruntés, ou achetés collectivement pour être ensuite utilisés par tous. Des lieux qui invitent à renverser notre rapport à la propriété et à la consommation. Tout en répondant à un besoin urgent et concret, par ces temps de crise. A Montreuil, ils sont aussi nombreux à venir profiter de ces produits qu’ils ne peuvent se permettre d’acheter. Au bout de la rue de Villiers, deux femmes arrivent en vélo. « C’est bien ici la zone de libre-échange ? » demande l’une d’elle. Une zone, en tout cas, qui bouscule nos imaginaires.

 

Pourquoi on ne peut pas compter sur la récession pour limiter les émissions de CO2

Audrey Garric
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/10/11/pourquoi-on-ne-peut-pas-compter-sur-la-recession-pour-limiter-les-emissions-de-co2/

Les émissions de gaz à effet de serre augmentent quand les économies se développent mais ne baissent pas aussi vite en temps de récession. C’est la conclusion d’une étude américaine publiée lundi 7 octobre dans la revue Nature Climate Change, qui prend le contre-pied de nombreux gouvernements pour lesquels la récession a au moins cet avantage de réduire fortement les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Elle suggère au contraire une persistance durable des modes de vie très polluants adoptés en période de forte croissance.

Dans le détail, les émissions de CO2 augmentent en moyenne de 0,73 % à chaque hausse de 1 % du produit intérieur brut (PIB) par habitant. Mais ces émissions ne baissent que de 0,43 % à chaque recul de 1 % du PIB par habitant, indique l’étude, qui a compilé des données de la Banque mondiale portant sur 150 pays entre 1960 et 2008.

La raison de ces effets asymétriques ? Les infrastructures – comme les nouvelles habitations, routes ou usines – et les véhicules produits en période de croissance restent utilisés en temps de récession. Leur fonctionnement continue alors de brûler des énergies fossiles et donc d’émettre du CO2. « Quand les économies déclinent, les usines ne ferment pas immédiatement, les gens n’arrêtent pas de conduire (bien qu’ils peuvent différer l’achat d’une nouvelle voiture) et les nouvelles constructions ont toujours besoin de chauffage ou d’air conditionné », écrit Richard York, l’auteur de l’étude.

Richard York estime alors que les économistes devraient repenser leur méthode de calcul des émissions de CO2. La plupart des études partent du principe que le PIB et les émissions évoluent en parallèle, que ce soit à la hausse ou à la baisse. « Ces conclusions ne suggèrent pas forcément que les émissions seront plus ou moins importantes que prévu par les projections actuelles, mais elles suggèrent que cela dépendra plus sensiblement de la façon dont les économies croissent (ou faiblissent) », précise-t-il.

Et d’ajouter : « Cela n’est pas seulement lié à la valeur du PIB mais également à la façon dont il atteint cette valeur, qui peut correspondre à une croissance lente mais régulière ou à une succession de périodes de forte croissance et de récession. »

Dans son dernier rapport en 2007, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoyait une progression régulière de l’économie mondiale, pour atteindre entre 235 et 550 mille milliards de dollars d’ici 2100, soit au moins dix fois plus que les 21 trillions en 1990. L’activité économique qui en découlera augmentera les émissions de manière suffisante pour susciter une hausse des températures mondiales comprise de 1,1 à 6,4 degrés Celsius (la majorité des scientifiques s’accordant sur le fait que la barre du + 2°C est déjà franchie), entraînant des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et une élévation du niveau des mers.

Climat – pic pétrolier : la double-pince se resserre

Matthieu Auzanneau
http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/10/09/climat-pic-petrolier-la-double-pince-se-resserre/

Les évènements s’accélèrent sur notre planète finie.

L’humanité semble bien partie pour inscrire l’année 2012 parmi les plus chaudes jamais enregistrées, au même titre que les douze années qui l’ont précédée. La fonte des glaces du pôle Nord a atteint cet été un nouveau record pour la douzième année consécutive, la banquise pourrait totalement disparaître durant l’été d’ici quatre ans, tout le monde paraît s’en moquer, et Claude Allègre écrit toujours dans Le Point.

Du côté des causes, le fugace vent d’optimiste qui depuis quelques mois parcourait l’industrie pétrolière semble en perte de souffle. Depuis juin, cet optimisme était concentré autour d’un rapport rédigé par l’expert pétrolier italien Leonardo Maugeri. Ce rapport, dépecé sur [oil man], soutient que Big Oil pourra sans problème faire face au déclin amorcé par la production des champs pétroliers existants.

L’optimisme affiché par Maugeri a été dans un premier temps complaisamment relayé par de nombreux médias économiques, à commencer par le Wall Street Journal. L’autre grand journal économique global, le Financial Times, était resté jusqu’ici circonspect. Il aura fallu quatre mois au quotidien financier londonien pour s’assurer que 2+2 ne font pas 12.

Dans une longue analyse parue dans son édition du 8 octobre, le Financial Times – après avoir souligné qu’en moyenne, les extractions des champs pétroliers déclinent trois fois plus vite qu’il y a vingt ans – accuse Leonardo Maugeri de « révisionnisme », évoquant à propos de son analyse une « rhétorique de l’abondance ». Pas moins.

Le scénario du groupe pétrolier français Total concernant l’avenir de la production mondiale de brut, révélé en détail sur ce blog, est compatible avec celui de Maugeri, et apparaît même nettement plus optimiste que lui sous certains aspects décisifs. Faut-il lui aussi le juger révisionniste ?

Le monde se dirige tout droit vers à la fois un réchauffement brutal et irréversible (« nous allons vers une hausse moyenne des températures de + 6°C », répète l’Agence internationale de l’énergie« sécheresses et autres événements climatiques extrêmes vont se multiplier », martèle le New York Times) ET vers une pénurie globale et tout aussi peu réversible d’énergie abondante et pas chère.

Il fait chaud dans Mad Max.

Olivier Rech, ex-responsable de la prospective pétrolière au sein de l’Agence internationale de l’énergie, qui s’est risqué à pronostiquer sur ce blog un déclin du pétrole « peu après 2015 », a été convié à participer à la rédaction d’une étude par le Conseil d’analyse stratégique (CAS), l’organisme de prospective du gouvernement français. Rendu public en septembre dans une grande indifférence, ce rapport conclut à une durable « orientation à la hausse du prix du pétrole, [accompagnée d’une] forte volatilité ».

 

Ce rapport indique que « la production de pétrole brut conventionnel, qui semble avoir atteint un ‘plateau’ depuis 2006, présente un risque de déclin entre 2020 et 2030, voire, pour certains experts indépendants, avant cette date ». Vous avez bien lu, le CAS a dilué et édulcoré les conclusions d’Olivier Rech.

Indifférence, déni, biais : comment avancer en dépit de tout ça ?

Hélas, il suffit de lire la presse pour aboutir à un état des lieux atterrant.

Le « mécanisme de développement propre », principal outil de lutte contre le réchauffement mis en place par les Nations unies, est « proche de l’effondrement », rapporte le Financial Times. L’accroissement de l’effet de serre ne fait pourtant pas fondre que la banquise : il a d’ores et déjà un impact négatif sur l’activité économique mondiale, d’après un rapport publié par le forum des nations les plus vulnérables face au réchauffement.

Seul point encourageant : il paraît que 77 % des Terriens sont désormais convaincus que le réchauffement est bel est bien réel. C’est toujours ça (et m… à c. a.).

A défaut de sauver le climat, le développement in-dis-pen-sable des pétroles non-conventionnels et extrêmes permettra-t-il de sauver la croissance mondiale ?

L’un des leaders des gaz et pétroles de schiste aux Etats-Unis, Chesapeake, vient de vendre pour 11,6 milliards de dollars d’actifs presque uniquement pour rembourser ses dettes, creusées par la très coûteuse fracturation hydraulique.

Dans l’océan Arctique, au large de l’Alaska, la compagnie Shell a suspendu en septembre ses activités de forage à cause de la glace (il en reste donc encore assez pour enquiquiner les pétroliers). Au large de la Russie, Gazprom a également suspendu son projet commun avec le groupe français Total, visant à exploiter le champ gazier arctique du Shtockman : le coût initial prévu aurait plus que doublé ! Et pourtant, le Kremlin semble prêt à faire beaucoup pour ne pas décourager les compagnies pétrolières étrangères, puisque pour la première fois, Moscou envisage d’autoriser ces dernières à detenir directement des licences d’exploitation.

Après l’annonce du gel (haha) du projet du Shtockman et en un spectaculaire revirement, le président de Total, Christophe de Margerie, a lancé une mise en garde contre les dangers de l’exploitation de l’Arctique. La direction de Shell a immédiatement répondu : « Alors là, c’est vraiment n’importe quoi » (en substance).

Toujours en direction du Grand Nord, les Chinois, devenus les premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, se précipitent dans la prospection au Groenland, laquelle demeure jusqu’ici à peu près infructueuse…

Tout ceci semble se passer assez loin hors de la portée des radars des dirigeants politiques des vieilles puissances industrielles. Des deux côtés de l’Atlantique, la martingale ultime demeure la rotation de la planche à billet, et ce alors même qu’un dirigeant de la Réserve Fédérale américaine clame que ladite rotation ne mène (comme de juste) nulle part. Richard Fisher, président de l’antenne de la Fed à Dallas affirme que « personne au sein du Comité de politique monétaire de la Fed, ni au sein de la banque centrale ne sait réellement ce qui entrave l’économie ». Il ajoute : « Personne ne sait ce qui marchera pour remettre l’économie sur la bonne voie. »

 

Le problème n’est-il pas plus… profond, M. Fisher ?

Autre question cruciale, et néanmoins manifestement oiseuse à ce stade : vous ne trouvez pas qu’il fait vachement chaud pour un mois d’octobre ?