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Articles du Vendredi : Sélection du 03 février 2023

Avec El Niño, la température pourrait bondir en 2023
Hortense Chauvin
https://reporterre.net/Avec-El-Nino-la-temperature-pourrait-bondir-en-2023

 

Le retour du phénomène climatique El Niño est prévu par les scientifiques pour 2023 ou 2024. Il pourrait mener à une augmentation significative de la température mondiale, avec de nombreux effets sur les écosystèmes.

El Niño pourrait être de retour pour nous jouer de mauvais tours. Plusieurs centres de prévision anticipent l’arrivée prochaine de ce phénomène climatique récurrent, connu pour générer des pics de température planétaire. Sous l’effet conjoint d’El Niño et du réchauffement climatique, la hausse de la température globale pourrait selon certains scientifiques être supérieure d’1,5 °C à la période pré-industrielle en 2023 ou 2024 — El Niño peut en effet augmenter la température globale annuelle jusqu’à 0,3 °C. Sécheresses, mort du plancton… Le retour de ce phénomène climatique pourrait avoir des répercussions sociales et environnementales importantes.

D’une durée comprise entre huit mois et un an, El Niño réapparaît dans le Pacifique tous les trois à sept ans. « C’est une anomalie par rapport à la situation normale », explique à Reporterre le climatologue et océanographe Éric Guilyardi. De manière générale, poursuit le chercheur, les eaux de surface de l’ouest du Pacifique sont plus chaudes que celles situées à l’est : elles peuvent atteindre 30 °C aux abords de l’Indonésie, contre 24 °C le long des côtes latino-américaines. Cette différence de température génère une différence de pression dans l’atmosphère, ce qui contribue à la formation des alizés. Ces vents intertropicaux favorisent en retour les remontées d’eau froide le long des côtes péruviennes, contribuant ainsi à l’écart de température entre les parties est et ouest du bassin. « Le système s’auto-entretient », synthétise le directeur de recherche au CNRS.

Certaines années, l’équilibre se rompt : à la suite d’un coup de vent, ou par « effet de glissement des alizés », les eaux chaudes s’aventurent jusqu’au centre du Pacifique. Les vents intertropicaux s’affaiblissent en conséquence, « et la machine s’enraye ». Au large du Pérou, les remontées d’eau froide s’interrompent. Or, ces dernières jouent le rôle de « climatiseur de la planète Terre », explique à Reporterre le climatologue Jérôme Vialard, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Conséquence de leur disparition : « L’atmosphère se réchauffe, localement et à l’échelle de la planète. » Voilà « El Niño ».

« Ces variations naturelles se superposent au réchauffement climatique »

Les années au cours desquelles ont lieu ce phénomène sont, en moyenne, plus chaudes. Celles marquées par sa phase opposée, « La Niña », sont quant à elles plus froides, l’océan absorbant davantage de chaleur que d’ordinaire. Ces variations naturelles se superposent à une tendance de plus long terme, celle du réchauffement climatique. « En 2015-2016, nous avons eu un fort El Niño, se rappelle Jérôme Vialard. Cela a correspondu à un pic de température planétaire en 2016, la plus haute jamais observée. »

Le Pacifique se trouve, depuis trois ans, dans une phase « La Niña » inhabituellement longue. Selon les prévisions du service national britannique de météorologie et de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, ce cycle devrait se terminer au printemps, pour être remplacé, dans un délai plus ou moins court, par « El Niño ». « Les prévisions actuelles nous disent qu’il y a entre 53 et 57 % de chances qu’il se déclenche au début de l’été 2023 », signale Éric Guilyardi. Le phénomène pourrait s’amplifier à l’automne, pour atteindre son pic entre décembre et février. Le chercheur invite cependant à « rester prudent » : « On sait qu’il va y en avoir un dans les prochaines années, ça, c’est sûr. Maintenant, est-ce que ce sera en 2023-2024, ou en 2024-2025 ? On ne sait pas anticiper aussi longtemps à l’avance. »

« Même un El Niño riquiqui pourrait entraîner un record de température globale »

Qu’il arrive cette année, ou la suivante, certains climatologues anticipent une augmentation marquée du thermomètre planétaire. En cas d’« El Niño » intense, il est « très probable » que la hausse de la température mondiale excèdera les 1,5 °C, selon Adam Scaife, prévisionniste au sein du service national britannique de météorologie, interrogé par le Guardian. Dans le contexte du réchauffement climatique, « même un El Niño riquiqui (…) devrait être suffisant pour atteindre un record de température globale » en 2024, écrivaient en septembre dernier les climatologues James Hansen, Makiko Sato et Reto Ruedy, de l’université Columbia.

Les conséquences sociales et environnementales pourraient être importantes. Durant cette phase, les sécheresses ont tendance à être plus importantes au nord de l’Australie et du Brésil, en Afrique australe, en Inde, aux Philippines et en Indonésie. « La récolte de riz peut être jusqu’à moitié moindre dans ces régions », poursuit le climatologue. À l’inverse, la Californie, l’Afrique de l’est et l’Amérique du sud peuvent être sujettes à de très fortes pluies. Les conséquences sur les populations les plus vulnérables sont parfois désastreuses, comme ce fut le cas en 2016. Une étude, publiée en 2015 dans la revue de l’Académie des sciences des États-Unis (Pnas), fait également état d’une corrélation entre les épidémies de dengue en Asie du Sud-Est et l’augmentation des températures due à ce phénomène.

Les écosystèmes sont eux aussi bouleversés. En cas de fort « El Niño », les récifs coralliens situés à l’est du Pacifique peuvent blanchir. Sans apport d’eaux froides riches en nutriments, le plancton vivant au large des côtes péruviennes est quant à lui susceptible de mourir, entraînant dans sa chute les petits poissons qui en dépendent. Les gros poissons, eux, migrent vers des zones plus favorables, « avec des impacts très forts sur les pêcheries », signale Jérôme Vialard.

Les effets dépendront des coups de vent d’ouest

Tout comme sa date précise d’arrivée, l’ampleur du prochain « El Niño » reste cependant difficile à déterminer pour le moment, tempère le chercheur. L’intensité du phénomène dépend en effet de la force des « coups de vent d’ouest », impossible à prévoir dès à présent. « S’il n’y en a que quelques-uns, on aura une situation neutre ou légèrement chaude, avec moins d’impacts sur la température globale et les écosystèmes. »

À plus long terme, en revanche, la communauté scientifique commence à penser que le réchauffement climatique pourrait amplifier certains effets du phénomène. « Les modèles s’accordent à dire que les anomalies de pluie liées à El Niño pourraient être beaucoup plus importantes et fréquentes dans le Pacifique Est, indique Jérôme Vialard. Certains scientifiques estiment aussi que les El Niño intenses, comme ceux observés en 1997-1998 ou en 2015-2016, vont devenir plus fréquents. » Cette hypothèse fait cependant encore l’objet de débats, précise le chercheur. « On connaît El Niño de mieux en mieux, dit Éric Guilyardi. Mais ses interactions avec un climat qui change demandent encore de la recherche.

Les supermarchés, mauvais élèves de la transition écologique
Jade Bourgery
www.mediapart.fr/journal/ecologie/020223/les-supermarches-mauvais-eleves-de-la-transition-ecologique

Surmarges sur le bio, opacité généralisée sur les sources d’approvisionnement, viandes et produits laitiers à outrance… Réseau Action Climat publie un rapport accablant sur l’impact de huit chaînes de supermarché sur la transition écologique.

7,25/20. La moyenne de la classe est peu reluisante. En fond de salle, Leclerc, qui comptabilise une note de 5,8/20, cancre de cette promotion de huit enseignes françaises étudiées par Réseau Action Climat (RAC). À ses côtés : Lidl, Auchan, Monoprix, Carrefour, Casino, Système U et Intermarché. Ces supermarchés les plus importants de France ont été notés par le collectif d’associations en lutte contre le dérèglement climatique qui publie un rapport ce jeudi 2 février. Le but : « Faire évoluer notre système alimentaire […] à l’origine de nombreuses pressions sur l’environnement » en révélant le rôle prépondérant de la grande distribution dans un contexte de crise alimentaire.

Pour ce faire, une quarantaine d’indicateurs ont été appliqués sur les pratiques des enseignes en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, de transition vers le « moins et mieux » de produits d’origine animale, et de mise en valeur d’une alimentation « plus végétale ». Plus de 150 magasins ont été visités par des bénévoles de Greenpeace. 

Tous mauvais élèves

Si Carrefour est premier de la classe avec une moyenne globale de 9/20, il est en réalité au coude à coude avec les autres enseignes. Le bilan de cette évaluation à grande échelle est sans appel pour le RAC : « L’ensemble de la grande distribution freine la transition vers une alimentation durable. » Autrement dit, un mode d’alimentation qui privilégie les produits végétaux plus que ceux d’origine animale et préserve les écosystèmes à court et moyen terme. Ce mode d’alimentation est de plus en plus mis en avant par de nombreuses institutions de santé publique et de protection de l’environnement.

Pourtant, la consommation carnée est largement promue par les enseignes, souligne le rapport. Par exemple : Auchan, Casino, Intermarché, Leclerc, Monoprix et Carrefour frôlent le 0/6 sur la limitation de la publicité et les offres promotionnelles autour de la viande issue d’élevages intensifs. Le bon élève dans cette catégorie est Système U avec une note de 4,5/6.

Autre illustration en la matière : aux rayons des plats préparés, 92 % de ces derniers contiennent de la viande ou du poisson, relève le RAC.

En 2019, la Fédération du commerce et de la distribution recensait que 70 % des achats alimentaires des Français·es se faisaient dans les supermarchés. C’est aussi dans leurs rayons que 80 % de la viande des ménages est achetée. Et le Caddie s’alourdit un peu plus à la caisse écologique : les produits alimentaires achetés dans la grande distribution représenteraient plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre de la population française. 

« Il y a beaucoup de désinformation sur les acteurs d’élevages industriels et le secteur de la transformation, regrette Benoît Granier, directeur de l’enquête de RAC, joint par téléphone. C’est une grosse difficulté. La réglementation n’est pas suffisante, et tant que l’on n’aura pas de vraie campagne publique sur les enjeux de l’alimentation animale, les règles du jeu resteront tronquées. »

Surmarge

L’une des recommandations de RAC à destination des pouvoirs publics concerne l’encadrement du taux de marge appliqué par la grande distribution sur les produits bio. Et pour cause, une étude de 2017, reprise par l’association, montre que 46 % du surcoût des produits bio provient des surmarges opérées par les supermarchés. Ainsi, une pomme bio coûterait 4,19 euros le kilo au consommateur pour un prix agricole de 1,80 euro le kilo. Soit une marge de 2,17 euros au kilo en plus de la TVA.

« En moyenne, les marges brutes sur les fruits et légumes sont deux fois plus élevées (+ 96 %) en bio qu’en conventionnel », indique le RAC. Une stratégie qui tend à « rendre moins accessibles encore ces produits pour les ménages modestes », alors que le marché du bio traverse actuellement une crise sans précédent.

Cette politique du prix s’applique aussi ailleurs avec des marges fluctuantes (entre 3 % et 60 %) en fonction des produits. « Le taux de marge est en règle générale réduit au maximum sur des “produits d’appel”, comme le pot de Nutella et la bouteille de Coca-Cola, afin de proposer un prix bas et attirer les clients dans le magasin, peut-on lire dans le rapport. À l’inverse, les enseignes ont tendance à appliquer des taux de marge plus élevés sur des produits pour lesquels les consommateurs n’ont pas d’éléments de comparaison en tête, ou sur les produits sous label de qualité comme les produits biologiques et Label Rouge»

À noter cependant que la qualité de certaines viandes sous Label rouge a été récemment remise en question par des associations comme UFC-Que choisir. Une situation à laquelle les labels bio ne font pas exception non plus.

Manque de transparence

Les données sur les émissions de gaz à effet de serre ont été difficiles à obtenir, explique Benoît Granier. « Seule la moitié des groupes de la grande distribution publient la totalité de leurs émissions, y compris celles issues de la production des produits alimentaires commercialisés. » Alors même qu’elles représentent « plus de 95 % des émissions des enseignes », selon le rapport.

Ce qui donne des notes bien basses concernant par exemple l’empreinte du soja – dont la culture est l’une des principales causes de déforestation dans le monde. Six enseignes sur huit n’atteignent pas 1/3 sur ce sujet.

De plus, « aucune enseigne ne fournit de données publiques complètes sur la part des produits durables et équitables dans ses ventes ». Pour le directeur de l’étude, ce manque de transparence s’explique car « certaines données relèvent du secret des affaires et les enseignes sont assez frileuses concernant leur divulgation ». Mais ce n’est pas la seule raison : « Pendant très longtemps, les politiques publiques n’exerçaient pas de pressions particulières sur les grandes chaînes concernant leurs émissions. »

Des objectifs timides pour 2050

« Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, il est urgent que les enseignes ajustent leurs objectifs. » Seules trois des huit enseignes se sont engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Sur le papier, Carrefour est le plus ambitieux, avec un engagement affiché de 29 % de réduction d’ici à 2030.

Système U, qui regroupe 11,4 % de parts du marché de la grande distribution alimentaire, est quant à lui noté 7,5/33 en matière d’engagements et de plan d’action de réduction de ses émissions. 

Pour d’autres enseignes comme Intermarché, même si une baisse importante est annoncée, aucune précision n’est donnée sur la façon dont la stratégie de réduction sera mise en place. « La formulation prête d’autant plus à confusion que l’enseigne emploie l’expression “vers une neutralité carbone” et mentionne l’importance de la production agricole dans les émissions de gaz à effet de serre », pointe le RAC dans son étude.

Or la diminution des gaz à effet de serre du secteur alimentaire est indissociable d’une révision à la baisse de la consommation de viande actuelle. Le dernier rapport du Giec indique qu’il faudrait réduire d’au moins 50 % la consommation des produits d’origine animale. Cet autre régime alimentaire ne pourra se développer que si les enseignes de supermarché s’engagent elles-mêmes dans ce mouvement.

Goazen Pirietara, glaziarrak urtzera
Gorka Laurnaga
www.argia.eus/albistea/goazen-pirietara-glaziarrak-urtzera

Elurrak ebatsi banizkio / neria izango zen, / ez zuen alde egingo. / Bainan, honela / ez zen gehiago Pirinio izango… / eta nik… / Pirinioa nuen maite. Hala dio, edo antzeko zerbait, akaso euskal kulturako bertsorik ederrena denak: Joxean Artzeren Piriak Piri. Ez al gara gu, orain, Pirinioei bere elurrezko hegoak mozten ari? Ez al gara asteburuetako furgoneteo-pirineo aisialdiarekin, Ruper gore batek errango zuena egiten ari?: Hil ezazu maite duzun hori.

Ipar Globaleko klase ertainen turismo fosilfriendlyak gora egin duen modu beretik egin dute behera Pirinioetako elurrek. 1950ean 25 milioi bidaia turistiko egon ziren munduan, aldiz, 2018an 1.400 milioi izan ziren. XIX. mende erdialdean 247 hektarea glaziarrek zeharkatzen zituzten menditzar horiek, aldiz, 47 hektarea dira orain. Alpinista zaharrak harritu zituzten izotz masa izugarriak, eraikinen tamainakoak, findu eta disgregatuak, kasik ezkerra diruditela.

Kea zerion Nafarroari 2022an (oi Baldorba!) eta klima larrialdiaz aunitz kezkatu ginen, baina, lehendabiziko malutak erori eta teleaulkiak mugitzen hasi direnean: Decathlon, kargatu txurgoa eta eman kontaktuari. Freeee… Euskal progresiaren Whatsapp taldeetan: “Norbait Pirietara?”

Bere bizimodu inperiala zalantzan jartzen ez duen herriak ez du sekula onartuko trantsizio ekosozialik, ez sekula eskuratuko burujabetzarik

Krisi ekosozialak klase arrakala nabarmena du, noski: %1 aberatsenak, %50 pobreenak baino isuri gehiago; Frantziako hegaldien erdiak, populazioaren %2k. Baina bada garaia guk, mendebaldarrek, gure inpaktuaren erantzukizuna onartzeko, betiko “baina hura okerragoa da” pasiboan gelditu beharrean. Edo, akaso, Manadaren erasoen larritasunak justifikatzen dute nik ostatuan ukitu-erasoa egitea? Alderantziz: bi eskalen ezberdintasuna nahiz lotura ulertzean gara gai ikusteko egiturazko arazoa. Eta gure egiturazko arazoa kapitalismo fosila da. Eta pirikontsumismo fosilak, makinaria horren pieza eta sinbolo, zera dakar:

Batetik, denen atmosfera gure zabortegi pribatu bilakatzea, glaziarren negarrerako. Batez bertze, EAEko pertsona bakoitzaren CO2 isuriak 8,4 tonakoak dira urtean. Haatik, planetaren tenperatura 2 graduren azpitik mantentzeko bakoitzak 2 tonako aurrekontua badugu… niri ez zaizkit kontuak ateratzen. Donostiatik Ordesara joan-etorria 200 kilogramo CO2 (urteko aurrekontuaren 1/10 janda eta oraindik ez gara patatak frijitzen hasi). Pirinioetara ortziraletik igandera tona eta erdiko katxarro batean gasolina erretzen joan nahi badugu, gure oroitzapenetan paisaia elurtu horien puskak lapurtzera, orduan, biharkoek ezinen dute. Eta ez al dituzte haiek ere tontor horiek, Belaguako haran berdeak merezi? Martxa honetan, Euskal Harria da geldituko den nazio bakarra.

Astean zehar hirian prekarizatuta, baina asteburu eta oporretan low cost bidaiak tuboeskape gisa

Bertzetik, inpaktu sozioekologikoak daude euskozentrismotik haraindi. Non daude gure ibilgailu pribatuen harrobiak? Miña-han. Kapitalaren nazioarteko banaketak zainak irekitzen ditu Hego Globalean, mozkinak pilatzen ditu multinazionaletan eta kontsumozko ondasunak klase ertainentzat. Inpaktua-metaketa-kontsumoa. Bertzela errateko: ginearra zuloarekin gelditzen da, akzioduna billete-sortarekin eta mendebaldarra jostailuarekin. Hortaz, bat ezin da internazionalista izan eta Pirietara astebururo txurgoan joan.

Baina furgoneteoaren kultura neoliberalaren gakoa ez da soilik inpaktu material ikusezina. Hegemonia da kontua, kapitalismo garatuak porrekin baino kontsumoarekin diziplinatzen baitu. Funtzio bikoitza betetzen du hiperkontsumismoak: merkantzia saltzea eta sistema legitimatzea.

Furgoneteoaren kasurako: Volkswagen guapoa eta Petronorren gasolina erosi eta askatasunaren eredu neoliberala normalizatzea. Astean zehar hirian prekarizatuta, baina asteburu eta oporretan low cost bidaiak tuboeskape gisa. Hegemonia hori da desartikulatu behar dena. Zein herrik eskatuko du deskarbonizazioa bere gozamena gurpil gainean eraiki badu?

Luxu publikoak behar ditugu, Pirinesa autobusak, mendizaleen klub gehiago, komunitatea berregin, eta, agian, urtean gutxitan joatea

(Kotxea-lana auzi gordina bertze baterako. Galdera bat soilik: kotxea behar da lanerako edo lana eta bizitza eraiki dira kotxearen arabera?)

Eta beraz, Piriniorik gabe? Ez doike! Kotxearen aitzinetik baziren mendizaleak, Netflix baino lehen Zinema Paradisoak baziren bezala. Luxu publikoak behar ditugu, Pirinesa autobusak, mendizaleen klub gehiago, komunitatea berregin, eta, agian, urtean gutxitan joatea, baina, tempus ezberdin batekin. Agian, Pirinioek errespetu eta denbora gehiago merezi dutelako. Ez dezagun akabatu maite dugun hori!

Pirinioei elurrezko hegoak mozten dizkien eta pasako txoriak Almeriako negutegietan preso dituen ekonomia bat eta bera da. Baina bere bizimodu inperiala zalantzan jartzen ez duen herriak ez du sekula onartuko trantsizio ekosozialik, ez sekula eskuratuko burujabetzarik.