Plus de 1000 personnes manifestent en solidarité avec les migrants et les réfugiés

1er mai à Bayonne

Derrière une banderole “Eux c’est nous ! EtorkiZUna”, plus de 1 000 personnes ont manifesté à l’appel de Bizi dans les rues de Bayonne, formant un important cortège de solidarité avec les migrant.e.s au sein de la traditionnelle manifestation du 1er mai.


Une liste de plus de 33 000 migrants morts aux portes de l’Europe a été accrochée aux grilles de la sous-préfecture pour dénoncer la volonté de rajouter plus de fermeté à travers la loi Asile-Immigration. Une porte-parole de Bizi a appelé à des marches vers les centres de rétention de l’Hexagone le samedi 14 juillet, jour de la prise de la Bastille, pour y prendre la place des migrant.e.s. qui y sont enfermés et dénoncer ces “véritables prisons pour innocent.e.s”.

La loi Asile-Immigration qui doit être débattue dans les semaines à venir au Sénat était la cible principale des slogans et des pancartes des manifestant.e.s. Derrière une banderole clamant “Vous trouvez que cela manque de fermeté ? Où est passé notre humanité ?” défilait notamment un impressionant bloc de personnes portant des panneaux recensant 33 305 migrant.e.s mort.e.s en tentant de rentrer en Europe.


Batucada et danseurs de capoiera ou percussionistes africains, rappeurs bayonnais ou txaranga d’Hasparren rythmaient la manifestation en alternance avec des slogans du genre “Loi Asile-immigration, pas en mon nom ! », « Guerre au chômage, à la précarité, pas aux sans-emplois, ni aux immigrés ! », « Eux c’est nous, solidarité avec les migrants et les réfugiés », « Centres de rétention, innocents en prison ! », « L’exilé illégal, c’est l’exilé fiscal ! », «Errefuxiatuak ongi etorri ! », « Iñor ez da ilegala ! », « Etorkina eta zu, EtorkiZUna! », « Aberastasuna banatu! Aniztasuna defendatu! »…


La manifestation s’est terminée par la pose sur les grilles de la sous-préfecture des 56 panneaux listant les 33 305 victimes recensées de l’Europe Forteresse, pendant que Malika Peyraut porte-parole de Bizi déclarait : « Vous, députés et sénateurs ; nous vous demandons aujourd’hui : 33 305 morts recensés aux portes de cette Europe Forteresse, cela ne vous semble pas suffisant, vous pensez vraiment qu’il faut plus de fermeté ? ».

La représentante de Bizi a également appelé à la convergence des luttes «le 5 mai : « C’est à la précarité, aux inégalités, au chômage, à la destruction de l’environnement et à la destabilisation du climat, à la marchandisation de nos vies et de notre société, et au démantèlement des protections sociales qu’il faut s’attaquer, pas aux migrants et aux réfugiés. Ce ne sont pas les immigrés qui ruinent la société, mais le système capitaliste ! ».

Anaiz Aguirre, autre porte-parole de Bizi a conclu la manifestation par un appel à une marche « Eux, c’est nous ! » le samedi 14 juillet, jour de la prise de la Bastille. Elle partira de la maison natale de René Cassin, père de la déclaration universelle des droits de l’homme, à Bayonne ; pour aller au centre de rétention d’Hendaye. « Nous appelons également tous les territoires de l’Hexagone qui ont des centres de rétention chez eux à organiser des marches “Eux c’est nous” le même jour devant ces véritables prisons pour innocent.e.s, pour demander à y être enfermés à la place des migrant.e.s. ! »

Bizi a également défilé dans la manifestation du 1er mai de Mauléon et y a lancé les mêmes appels (version complète plus bas).

1er mai à Maule

Eux c’est nous ! Etorki ZU na

Ils s’appellaient Tarek, Joseph ou Samia. Pour la plupart, on ne connaît pas leurs noms. Parmi eux, beaucoup d’enfants. Ils ont trouvé la mort en se heurtant aux politiques répressives de l’Europe forteresse, alors qu’ils voulaient simplement se mettre à l’abri de la guerre, de la famine, des oppressions, du dérèglement climatique.

L’Europe forteresse et ses politiques barbares ont causé la mort de 33 305 personnes depuis 1993.  Alors que le projet de loi asile-immigration vient d’être adopté en 1ere lecture à l’Assemblée nationale et doit être discuté au Sénat, nous rappelons ce chiffre aux parlementaires qu’ils aient conscience de la responsabilité qui est la leur s’ils ne s’opposent pas à cette loi injuste et répressive.

Oui, vous, députés et sénateurs, messieurs Bru, Lasserre, Brisson, Lassalle, Madame Lasserre-David ; nous vous demandons aujourd’hui : 33 305 morts recensés aux portes de cette Europe Forteresse, cela ne vous semble pas suffisant, vous pensez vraiment qu’il faut plus de fermeté ? Où est donc passée votre part d’Humanité ?”

Nous continuerons à nous mobiliser pour que ce texte indigne de nos valeurs de partage, d’humanité et de solidarité soit retiré, et que nous puissions prendre nous aussi notre part de solidarité.

Nous continuerons à nous mobiliser contre les centres de rétentions comme celui d’Hendaye, ces véritables prisons pour innocents ! En plus la loi Asile Immigration veut y officialiser l’incarcération des mineurs ! C’est encore plus inacceptable qu’on puisse y enfermer des enfants !

Aujourd’hui, nous appelons à la convergence des luttes le 5 mai avec les cheminots, les salarié.e.s du service public, ceux de Carrefour, les étudiants, le personnel des EPHAD, celles et ceux qui veulent expérimenter des alternatives à ce système socialement et écologiquement destructeur, que ce soit à la ZAD de Notre Dame des Landes ou partout ailleurs : c’est à la précarité, aux inégalités, au chômage, à la destruction de l’environnement et à la déstabilisation du climat, à la marchandisation de nos vies et de notre société, et au démantèlement des protections sociales qu’il faut s’attaquer, pas aux migrants et aux réfugiés. Ce ne sont pas les immigrés qui ruinent la société, mais le système capitaliste !

Nous devons continuer à nous mobiliser, aider à cristalliser ce mouvement, cette colère que l’on entend grandir de tous côtés. Et sur la question des migrants, ne rien lâcher durant tout le débat parlementaire sur la loi Collomb, et après également ! Le samedi 14 juillet, jour de la prise de la Bastille, BIZI organisera une grande marche contre les « prisons pour innocents », qui partira de la maison natale de René Cassin, le père de la déclaration universelle des droits de l’homme, à Bayonne, pour aller au centre de rétention d’Hendaye. Et nous appelons tous les territoires de l’Hexagone qui ont des centres de rétention chez eux à organiser des marches “Eux c’est nous”  le même jour devant ces Centres, pour demander à y être enfermés à la place des migrants.

Ce n’est qu’un début et nous allons continuer, plus que jamais, ce combat !

Ne laissons pas notre Humanité s’échouer  aux frontières de l’Europe !

Urgence climatique, urgence de solidarité aux immigrés : mêmes combats !

Eux, c’est nous !

On lâche rien !

 

 

 

 

 

Bizi a également défilé dans la manifestation du 1er mai de Mauléon et y a lancé les mêmes appels.