Bizi interpelle M. Olive, nouveau président de l’ACBA

ClaudeOLIVE1On vaut mieux que ça !
Pitoyables manœuvres politiciennes, inacceptables conflits d’intérêt : la coupe est pleine !

Citoyens très soucieux d’une nouvelle mobilité en Pays Basque, nous assistons avec effarement aux manœuvres bassement politiciennes auxquelles vient de se livrer le nouveau président de l’ACBA qui a « viré » l’actuel président du syndicat des transports de l’agglo (STACBA) M. Jean-René Etchegaray pour prendre sa place.

Ce coup de théâtre n’est hélas nullement motivé par des raisons de fond, liées à l’indispensable mise en place d’une politique alternative de mobilité dans une agglomération où la majorité des émissions de gaz à effet de serre contribuant au dérèglement climatique sont causées par la question des transports. Il s’agit d’un minable règlement de comptes contre le maire de Bayonne, coupable d’être un partisan d’un EPCI unique pour le Pays Basque.

Autre épisode du même spectacle affligeant : à la tête de la commission d’appel d’offres, Alain Lacassagne, connu pour son engagement dans l’association Anticor qui lutte contre la corruption et pour l’éthique en politique, paie également ses convictions pro-EPCI en étant remplacé par le farouche opposant à un EPCI Pays Basque Jean-Pierre Laflaquière, que le sulfureux Gaston Flosse considérait comme « un ami ».

L’arrivée à la présidence du syndicat des transports d’un élu manifestement moins volontariste en matière de transports collectifs est une mauvaise nouvelle pour les défenseurs du climat, d’un air moins contaminé et de routes moins engorgées. Le spectacle d’un élu sacrifiant l’intérêt collectif au profit de guéguerres politiciennes et de vengeances de bas-étage ne peut que nous inquiéter fortement quant à sa capacité à conduire le dossier d’une mobilité soutenable dans la bonne direction.

Neys

Premier vice-président du STACBA, M. Philippe Neys est aussi Président du MEDEF Pays Basque

Pas un mot sur le manifeste conflit d’intérêt touchant le premier vice-président du syndicat des transports :

Nous sommes d’autant plus préoccupés que ces modifications de la composition du bureau du syndicat des transports du STACBA passent à côté du changement auquel il aurait fallu procéder si c’était vraiment l’intérêt collectif qui guidait l’actuel bureau de l’ACBA.

En effet, il y a quelques jours à peine, dans une interview au quotidien Sud-Ouest du 16 mars, l’actuel premier vice-président du STACBA, M. Philippe Neys s’est publiquement déclaré opposé au principe d’un EPCI unique pour le Pays Basque, au motif que la taxe versement transport actuellement perçue sur l’ACBA (+ Saint Pierre d’Irube et Tarnos) devrait dès lors s’appliquer aux entreprises de plus de 10 salariés de l’ensemble du territoire .
Comment comprendre qu’un élu qui devrait être fer de lance d’un réseau de transport en commun efficace irrigant tout le territoire combatte les moyens d’y parvenir ! La fonction qu’il occupe au sein du STACBA devrait l’amener à un discours plus responsable voire plus offensif pour construire partout sur le territoire un réseau de transport digne du 21ème siècle!

Comment ne pas imaginer que cette sollicitude envers des entreprises qui pourraient devenir contributrices est dû à sa présidence locale du MEDEF ? Comment ne pas penser que sa position de chef d’entreprise située à Arcangues -et donc échappant justement au versement transports tant que le statut quo est maintenu- n’influence pas son jugement ? Comment ne pas en conclure que le conflit d’intérêt qui est ainsi le sien l’a conduit à oublier les réserves que lui imposent sa fonction d’élu ?

Cette confusion des genres est inacceptable. La qualité d’élu doit conduire à œuvrer pour l’intérêt général et lui seul, et non pas à défendre des intérêts très particuliers. Lui enlever la première vice-présidence du syndicat des transports aurait permis à M. Neys de s’exprimer au nom du seul MEDEF, ce qui aurait largement bénéficié à la clarté du débat.

Bizi tient à interpeller le nouveau président du syndicat des transports de l’agglo : cette ambiance délétère nous préoccupe au plus haut point. Nous craignons que la politique de l’ACBA en matière de transports et sa contribution à la lutte contre le changement climatique n’en pâtisse sérieusement. Nous saurons nous montrer particulièrement vigilants et réactifs dans les mois à venir sur toutes les évolutions et décisions pouvant concerner le dossier d’une mobilité soutenable pour l’ACBA et le Pays Basque.