Adieu repos dominical ?

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Pays Basque

Adieu repos dominical ?

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15/07/2009

Machja NICCI

Aujourd’hui les députés vont se prononcer par vote solennel sur la loi UMP concernant le travail le dimanche. En débat à l’assemblée depuis le 7 juillet, le texte passionne autant qu’il divise. Au Pays Basque, depuis ce week-end, le nouveau mouvement associatif Bizi a décidé de tourner en dérision les fervents défenseurs de cette loi qui remettrait en question un droit en vigueur depuis le début du siècle.

Costume de style, cigare à la bouche pour les hommes et élégant petit tailleur pour les femmes, quelques-uns de ses membres sont partis écumer les brûlantes plages d’Anglet dimanche dernier en portant une large banderole mentionnant «Oui au travail le dimanche». Au rythme de slogans tels que «le dimanche aussi c’est pour nos profits !» , «l’oisiveté, c’est pas le progrès !» ou «tous aux supérettes, pas à la bronzette !», ils ont distribué des tracts aux adeptes du farniente dominical.

Un bon accueil

Les participants ont eux-mêmes filmé la manifestation qui semble s’être déroulée dans la joie et la bonne humeur, avant d’être stoppée par les surveillants de la plage qui ont appelé les brigades policières à vélo en renfort. «Si la plupart des gens nous ont accueillis en rigolant, nous prenant même parfois en photo ; certains ont vraiment cru que nous étions pour le travail le dimanche. Un homme a même refusé de prendre notre tract en nous signifiant qu’il y était fermement opposé» relate l’un des participants.

Hier, deux groupes de militants se sont rendus au bureau de l’UMP à Biarritz et au Leclerc d’Anglet vantant son ouverture le dimanche, pour poser et scotcher des affiches où étaient écrits, en français et en basque, des slogans comme «travailler plus – consommer plus – polluer plus».

Revendications éco-sociales

Cette interaction entre les problématiques sociales et environnementales est le fondement même de ce groupement qui prône la communication et la sensibilisation par des actions «non violentes».

Dans le tract distribué à la plage, on pouvait lire : «le travail le dimanche aurait comme conséquences de faire travailler plus, consommer plus et transporter plus. Bref polluer plus. A ce titre il serait incompatible avec la politique de réduction des émissions de GES, indispensable si on veut limiter l’ampleur de la catastrophe climatique déjà bien amorcée».

D’autres actions de ce type sont prévues par l’association jusqu’à la Conférence de Copenhague sur le climat en décembre prochain. L’objectif de cette réunion internationale -baptisée «l’ultimatum climatique» par de nombreux mouvements écologistes- est de trouver accord un mondial pour la réduction des émissions de CO2 après 2 012 (expiration du protocole de Kyoto).