Copenhague 2009

www.mrafundazioa-alda.org

Copenhague 2009

par  Alda!
Munduak bizi behar du !

Du 7 au 18 décembre 2009 les gouvernements du monde se réuniront à Copenhague pour la 15ème Conférence des Nations Unies sur le Réchauffement Climatique (COP-15). Une partie de l’avenir de la planète se joue lors de ce sommet.
Les 2500 scientifiques internationaux qui ont élaboré les rapports du GIEC sont formels : les impacts du réchauffement se font déja ressentir en différents points du globe, notamment par la multiplication des catastrophes climatiques. Si nous n’agissons pas maintenant de manière très importante, ils seront encore plus dévastateurs et risquent d’atteindre des effets de seuil rendant la situation incontrôlable. Déjà, le climat se dérègle au delà des prévisions les plus pessimistes.
L’enjeu de Copenhague 2009 est de définir une suite au protocole de Kyoto qui oblige les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% (par rapport au niveau de 1990) d’ici à 2020, et de 80% d’ici à 2050, ce deuxième objectif ne sera possible que si le premier a été atteint en 2020 : c’est donc réellement dans les dix ans à venir que tout se joue et au sommet de Copenhague que cela se décide !
Au dela de l’urgence climatique, l’enjeu de Copenhague 2009 est également d’imposer la justice sociale : il s’agit d’aider -au titre de la dette écologique(1) des pays du Nord responsables de la plus grande partie du réchauffement climatique- financièrement et techniquement les pays pauvres à stopper la croissance de leurs émissions de GES, tout en leur permettant de répondre à leurs besoins sociaux et économiques fondamentaux, aujourd’hui non satisfaits, opération dont le coût est chiffré à 100 milliards d’euros par an, soit moins d’1% du revenu des 10% des plus riches de la population mondiale.
La justice sociale impose également que les pays riches prennent en charge le coût des premiers impacts du réchauffement climatique qui se font en majeure partie sentir dans les pays les plus pauvres et les moins responsables de ce réchauffement climatique.

Il va falloir se battre
Les choses sont claires, elles sont connues, elles sont chiffrées. Pourtant elles n’iront pas de soi. Fixer de tels objectifs -et les mesures qui vont avec- au sommet de Copenhague supposera en effet remettre en cause un certain modèle de développement et de puissants intérêts financiers fondés sur ce modèle-là.
Il s’agit de placer l’Humanité au dessus du profit, et de privilégier la solidarité sur la compétition. Il faut développer les énergies renouvelables par des investissements contrôlés par la collectivité, et freiner radicalement l’extraction des énergies fossiles. Il faut en finir avec le productivisme et la sur-consommation. Chacun doit se voir garantir un égal accès aux biens communs mondiaux que sont l’énergie, les forêts, la terre et l’eau. Il faut pour cela qu’ils fassent l’objet d’une appropriation démocratique et décentralisée. L’équité entre les peuples du Nord et du Sud exige que soit réparée la dette écologique(1).
Seule une énorme mobilisation populaire, à l’échelle de la planète, pourra contraindre les gouvernements à aller dans une telle direction. Cette mobilisation mondiale est en train de se préparer, depuis de longs mois déjà, dans des dizaines de pays différents.
La bataille qui s’annonce à Copenhague dépassera en ampleur celle de Seattle en novembre 1999, il ya dix ans, à l’occasion du sommet de l’OMC qui avait été bloqué par les manifestations alter-mondialistes.
Mais cette fois-ci, selon la belle formule d’un des porte-paroles de la bataille de Seattle, José Bové, il ne s’agira pas tant d’empêcher le COP 15 d’avoir lieu, il ne s’agira pas tant d’empêcher les représentants des gouvernants de rentrer dans le centre des conférences, que de les empêcher d’en sortir tant que les mesures à la hauteur de la situation et des enjeux n’auront pas été prises et annoncées publiquement.

En Pays Basque aussi
Ici également s’est créé (suites aux diverses conférences d’Hervé Kempf et dans l’esprit de ses deux livres : Comment les riches détruisent la planète et Pour sauver la planète sortons du capiatlisme) un groupe qui compte travailler sur le double enjeu social et écologique.
Il a pour nom Bizi!, pour cadre d’action le Pays Basque nord, s’inscrit pleinement en tant que groupe d’Euskal Herria dans la mouvance alter-mondialiste non-violente, décidée à mener des actions et mobilisations déterminées à la hauteur des enjeux cruciaux auxquels l’humanité et la planète sont confrontées aujourd’hui.
Ce groupe organise une réunion de travail pour préparer à l’échelle du Pays Basque nord une grande campagne de mobilisation et d’action en perspective de l’échéance du sommet de Copenhague.
Cette réunion aura lieu au local de la Fondation Manu Robles-Arangiz à Bayonne le mercredi 24 juin de 18h00 à 22h00. La rédaction d’Alda! encourage vivement tous(tes) ceux et celles qui se retrouvent dans une telle philosophie globale à participer à cette assemblée spéciale et à la campagne qui s’annonce.
Bayonne le 12 juin 2009, Alda!
(1)La dette écologique est la dette accumulée par les pays industrialisés du Nord envers les pays du tiers monde à cause du pillage des ressources, des dommages causés à l’environnement et l’occupation gratuite de l’environnement pour le dépôt des déchets, tels que les gaz à effets de serre, provenant des pays industrialisés.