Articles du Vendredi : Sélection du 2 juin 2017

Accord de Paris : Trump joue le bad COP

Aude Massiot
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Climat : Donald Trump annonce le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris


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Climat : l’Europe regrette « une grave erreur » après le retrait américain

Le Monde.fr avec AFP
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Réaction des organisations françaises de la société civile


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Bioterra “eko esperientzia” prest da Irungo Ficoban

Erran .eus @erran_eus
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Accord de Paris : Trump joue le bad COP

Aude Massiot
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Il l’avait promis pendant sa campagne, le président américain est allé jusqu’au bout. Les Etats-Unis, deuxième pollueur de la planète, vont sortir de l’accord sur le climat signé en décembre 2015 par la quasi-totalité des pays du monde.

Out. Après une valse-hésitation, un énième rebondissement (l’info avait été éventée mercredi), Donald Trump a donc annoncé jeudi à 15 h 35, heure locale (21 h 35 heure de Paris), la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Le locataire de la Maison Blanche a tranché et cette décision va provoquer une onde de choc planétaire. Car les Etats-Unis quittent un deal sans précédent sur le climat signé par 197 pays en décembre 2015. Il leur faudra quatre ans pour en sortir (lire notre article), soit lors de la prochaine présidentielle. Seuls la Syrie, en guerre, et le Nicaragua n’avaient pas paraphé un accord qui vise à contenir le réchauffement climatique en dessous des 2° C, voire 1,5 °C d’ici la fin du siècle. Trump s’est fait un plaisir de le rappeler jeudi soir : il tient une promesse de campagne maintes fois martelée, au motif qu’il s’agit d’un «mauvais accord», «nocif pour l’économie américaine», «mal négocié» par Barack Obama et «injuste pour le peuple américain». Un choix destiné à «satisfaire» les citoyens de la ville minière de Pittsburgh (lire notre reportage) «plutôt que ceux de Paris». «Alors que l’environnement me tient profondément à cœur, je ne peux, en bonne conscience, soutenir un deal qui nuit aux Etats-Unis», a osé lancer le milliardaire, qui a notamment dénoncé l’argent dilapidé par le fonds climat destiné à financer l’aide aux pays les plus vulnérables. L’annonce, tant redoutée, avait suscité, avant même sa déflagration, un déluge de réactions dans le monde. Car ce coup de tonnerre va évidemment rendre encore plus difficile l’objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre fixé à Paris, déjà timide et incomplet au regard des périls en jeu.

«Désastre», «suicidaire», ont laissé entendre des entourages de chefs d’Etat ou de gouvernements, qui avaient pourtant multiplié les pressions et les mises en garde contre un tel choix dévastateur pour la planète et la première économie du monde. «Ignorance», «irresponsabilité», ont jusqu’au bout rappelé scientifiques comme ONG de protection de l’environnement, qui s’indignent de cette décision qui met à mal plus de deux décennies de difficiles négociations.

La sortie de l’accord est une victoire pour le lobby le plus féroce de l’industrie fossile. Et pour le nationaliste de l’alt-right Steve Bannon, conseiller en stratégie de Trump, comme pour Scott Pruitt, directeur de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) déjà décimée par des coupes sans précédent. Tous deux climatosceptiques convaincus. Ils ont multiplié les tractations pour que les soutiens d’une sortie puissent avoir l’oreille du Président.

Ces derniers jours, des figures majeures pro-accord de Paris se sont mobilisées pour que Trump revienne sur sa décision. Le président a ainsi reçu des appels des PDG d’Apple, Tesla, Walmart et Nike pour lui demander de ne pas quitter cet accord majeur. Plusieurs leaders mondiaux, Angela Merkel, Theresa May, Xi Jinping et Emmanuel Macron, entre autres, avaient appelé le milliardaire à ne pas quitter l’accord. Comme l’a résumé un porte-parole du Vatican : «C’est un camouflet pour nous et un désastre pour l’humanité.»

En vain. Trump a tranché. Et même s’il a laissé entendre qu’il voulait négocier un nouveau deal à l’avantage de l’Amérique et «de l’environnement» (sic), la ficelle ne passe pas. «Une honte internationale», a réagi Bernie Sanders, ex-candidat démocrate. Barack Obama, plus optimiste, a assuré : «Les Etats, les villes et les entreprises prendront la relève et feront encore plus pour montrer la voie.» De son côté, l’UE, qui tient ce vendredi un sommet avec la Chine, désormais en pointe dans la lutte climat, a rappelé «que le monde peut compter sur l’Europe».

Climat : Donald Trump annonce le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris


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Le président Donald Trump a annoncé jeudi 1er juin une sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, au risque de provoquer une onde de choc mondiale pour les 194 autres pays signataires de ce texte historique. Après des semaines d’atermoiements, l’homme d’affaires septuagénaire tient ainsi une de ses promesses de campagne, au nom de la défense des emplois américains.

« Afin de remplir mon devoir solennel de protection de l’Amérique et de ses citoyens, les Etats-Unis se retireront de l’accord de Paris sur le climat », a annoncé Donald Trump depuis la roseraie de la Maison Blanche, sous les applaudissements. Il a redit qu’il ne « voulait rien qui puisse se mettre en travers » de son action pour redresser l’économie de la première puissance mondiale. « Je ne peux pas, en conscience, soutenir un accord qui punit les Etats-Unis (…). J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », a-t-il insisté, ajoutant que son pays était prêt à négocier un nouvel accord climat.

Donald Trump s’était engagé à abandonner un accord multilatéral scellé fin 2015 dans la capitale française et voulu par son prédécesseur Barack Obama, qui vise à limiter la hausse de la température moyenne mondiale. Ce dernier a aussitôt jugé dans un communiqué que son successeur « rejetait l’avenir ».

Preuve de son caractère sensible, cette décision n’a cessé d’être repoussée. Au moins deux réunions présentées comme décisives ont été annulées en avril et en mai dans une Maison Blanche soumise à la pression de deux camps opposés.

Pas de sortie effective du traité avant 2020

De nombreuses voix, sur la scène internationale – notamment la Chine et l’Union européenne –, dans le monde des affaires et au sein même de son administration, l’ont appelé à revoir sa position, rappelant ces derniers jours l’urgence d’agir face au réchauffement en cours.

Climatosceptique revendiqué, M. Trump devra désormais s’armer de patience. Un pays souhaitant dénoncer l’accord doit patienter trois ans à compter de son entrée en vigueur (intervenue le 4 novembre 2016), puis respecter un préavis d’un an avant de s’en libérer effectivement, précise l’article 28 du document. Les Etats-Unis pourront donc sortir de l’accord en novembre 2020… au moment de la prochaine présidentielle américaine.

Les Etats-Unis sont le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine. La portée de cette décision ira, de fait, bien au-delà de la question climatique ; elle donnera une indication sur la place que les Etats-Unis entendent occuper sur la scène internationale dans les années à venir. A l’approche de l’allocution présidentielle, la Chine et l’Union européenne sont montées au créneau pour défendre l’accord qui vise à contenir la hausse de la température moyenne mondiale « bien en deçà » de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Climat : l’Europe regrette « une grave erreur » après le retrait américain

Le Monde.fr avec AFP
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Sur la scène internationale, cette annonce provoque une onde de choc mondiale, notamment pour les 194 autres pays signataires de l’accord de Paris sur le climat.

Il a été le premier à réagir. L’ancien président démocrate Barack Obama, qui avait ratifié fin 2015 l’accord de Paris sur le climat, a dénoncé jeudi 1er juin la décision de son successeur de se retirer de ce texte historique, estimant que Donald Trump « rejetait l’avenir ». « J’estime que les Etats-Unis devraient se trouver à l’avant-garde », a déclaré dans un communiqué M. Obama.

« Mais même en l’absence de leadership américain, même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l’avenir, je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures. »

Sur la scène internationale, cette annonce risque de provoquer une onde de choc mondiale pour les 194 autres pays signataires de ce texte historique. De nombreux politiques ont réagi à l’annonce de Donald Trump de se retirer de cet accord de Paris sur le climat, qui vise à limiter la hausse de la température moyenne mondiale.

Une « grave erreur »

Berlin, Paris et Rome ont « regretté » dans une déclaration commune la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. « Nous (…) prenons connaissance avec regret de la décision des Etats-Unis » de sortir de cet accord, déclarent dans un communiqué le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre italien Paolo Gentiloni. « Nous sommes fermement convaincus que l’accord ne peut pas être renégocié. »

Dans une allocution ferme prononcée depuis l’Elysée en français, puis en anglais – une première –, Emmanuel Macron a qualifié de « faute pour l’avenir de notre planète » la décision de son homologue américain, tout en rappelant l’irréversibilité de l’accord de Paris. Ne remettant pas en cause l’alliance avec les Etats-Unis concernant la défense, la sécurité et l’économie, le président français a ouvert la porte aux Américains, invitant les scientifiques et ingénieurs américains à venir travailler en France sur le climat. « En France, ils trouveront une seconde patrie, et des solutions concrètes », a-t-il déclaré.

Tout en rappelant travailler avec l’Allemagne et l’Italie sur « des initiatives fortes », Emmanuel Macron a détourné le slogan du président Trump : « Make planet great again » (« Rendre sa grandeur à la planète »). « Les Etats-Unis et la France continueront à travailler ensemble mais pas sur le sujet du climat », a également prévenu le chef de l’Etat Français lors d’un échange téléphonique de cinq minutes avec Angela Merkel, a-t-on précisé de même source.

Donald Trump commet « une erreur aux conséquences dramatiques », a estimé Anne Hidalgo, maire de Paris et présidente du C40, qui réunit 91 villes du monde mobilisées pour le climat. « En retirant les Etats-Unis de l’accord de Paris, le président Trump commet aujourd’hui une erreur aux conséquences dramatiques fatales », écrit l’édile dans un communiqué, qui « appelle solennellement le gouvernement des Etats-Unis à revenir sur cette décision dramatique ».

L’ancien président François Hollande regrette « une décision funeste pour les Etats-Unis ». « Le retrait américain ne suspend pas l’accord de Paris. Il doit au contraire en accélérer la mise en œuvre », a estimé dans un communiqué l’ancien chef de l’Etat, qui avait accueilli en décembre 2015 la conférence de Paris.

« Ce qui s’est produit à Paris est irréversible. La valeur de cet accord ne dépend pas du bon vouloir d’un président américain. Il s’inscrit dans le temps long, celui des générations futures. Donald Trump a renoncé à l’avenir, pas les États-Unis ».

L’ex-ministre française de l’environnement, Ségolène Royal, a qualifié de « très grave délit contre l’humanité » la décision de Donald Trump.

« Il ne faut pas le laisser faire, parce que s’il arrivait à ses fins, ce serait un très grave délit contre l’humanité. »

« L’accord de Paris va durer »

Le gouvernement belge a quant à lui estimé que cette décision « irresponsable (…) portait atteinte à la parole donnée ». « La décision des Etats-Unis ne doit pas freiner notre mobilisation en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Nous devons redoubler d’efforts pour faire en sorte que les grandes puissances réaffirment leurs engagements », a déclaré Charles Michel, le premier ministre cité dans un communiqué.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a dit « regretter » la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. La chancelière a appelé à poursuivre « la politique climatique qui préserve notre terre ». Auparavant, plusieurs de ses ministres sociaux-démocrates, dont son chef de la diplomatie, avaient estimé que la décision de M. Trump allait « nuire » au monde entier.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a, lui aussi, qualifié de « gravement erronée » la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat.

Le monde « peut continuer à compter sur l’Europe » pour diriger la lutte contre le réchauffement climatique, a réagi, pour sa part, le commissaire européen à l’action pour le climat, Miguel Arias Canete, après l’annonce du retrait américain de l’accord de Paris.

« L’accord de Paris va perdurer. Le monde peut continuer à compter sur l’Europe pour le leadership global dans la lutte contre le changement climatique », a promis M. Canete dans un communiqué, en « regrettant profondément la décision unilatérale de l’administration Trump ».

« L’accord de Paris doit être respecté. c’est une question de confiance, a estimé le président du Parlement européen, Antonio Tajani. L’accord de Paris est vivant et nous le mènerons à bien, avec ou sans l’administration américaine. »

La décision américaine constitue une « grande déception », a estimé le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric : « Il est essentiel que les Etats-Unis conservent un rôle dirigeant dans les dossiers environnementaux. »

Réaction des organisations françaises de la société civile


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Donald Trump vient d’annoncer qu’il tournait le dos à la lutte contre les changements climatiques en sortant de l’accord de Paris sur le climat. Il cède ainsi aux lobbies des énergies fossiles, au détriment des intérêts d’une large majorité des citoyens, des villes, des états et de l’économie des États-Unis mais aussi des populations les plus vulnérables aux impacts du changement climatique. Cette décision, annoncée à demi-mot à l’issue du G7, ne remet pas en question l’urgence climatique : plus que jamais, c’est aux pays fortement émetteurs de gaz à effet de serre de prendre les devants pour respecter les engagements de la COP21 en accélérant la transition écologique et en faisant preuve d’une solidarité accrue envers les pays en développement.

Réaction de Célia Gautier, du Réseau Action Climat : “La décision de Donald Trump est un grave recul. Pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris et en préserver la crédibilité, les autres gouvernements, en particulier ceux des pays fortement émetteurs de l’Union européenne comme la France, doivent montrer qu’ils redoubleront d’efforts pour respecter les engagements de la COP21. Ils ont l’occasion de le faire lors du Sommet Europe-Chine qui a lieu actuellement à Bruxelles et lors du G20 en Allemagne, les 7 et 8 juillet. Nous saluons l’engagement du Président de rester mobilisé sur l’application de l’accord de Paris et l’incitons en conséquence à agir dès maintenant dans notre pays pour revoir l’ensemble des politiques qui aujourd’hui encore sont nuisibles au climat : fiscalité, transport, production énergétique, agriculture et alimentation, habitat. Par ailleurs, plus que jamais, notre pays devra tenir les promesses financières faites aux pays les plus touchés par les impacts des changements climatiques“.
Réaction d’Armelle Le Comte, d’Oxfam France : “Cédant aux lobbies des fossiles, le président climato-sceptique Trump décrédibilise et isole les États-Unis sur la scène internationale en prenant une décision honteuse et irresponsable. Alors que le changement climatique risque de faire basculer 100 millions de personnes dans la pauvreté d’ici à 2030, et impacte déjà des millions d’autres, la sortie des États-Unis de l’accord de Paris traduit l’égoïsme des puissants au mépris de leur population et de la paix dans le monde. Les autres Etats doivent rester mobilisés pour réduire durablement leurs émissions et aider les plus vulnérables à s’adapter au changement climatique. La France, en particulier doit faire preuve d’exemplarité en augmentant les fonds pour ces pays et en soutenant d’ici l’été, la mise en place de la taxe européenne sur les transactions financières“.

Réaction de Lucie Pinson, des Amis de la Terre : “Désormais, il n’y a plus de place aux doutes. Les banques françaises, qui se sont engagées à respecter l’accord de Paris, doivent prendre acte de la décision de Donald Trump : elles doivent s’engager clairement à ne pas financer les projets fossiles auxquels l’administration états-unienne va dérouler le tapis rouge. Il s’agit, en priorité, de la construction des terminaux de gaz de schiste Rio Grande LNG et Texas LNG dans lesquels sont impliquées Bnp paribas et Société générale mais également des oléoducs Keystone XL et Trans Mountain. Crédit agricole s’est engagé à ne pas financer le premier mais seule l’exclusion de Transcanada de ses financements garantira l’absence de soutiens au projet. En France, les projets de terminaux gaziers doivent également être gelés car ils constitueraient une porte d’entrée à l’arrivée de bateaux chargés en gaz de schiste en provenance des USA. La décision de Donald Trump force chacun à se positionner et à accepter ou non d’être complice d’une course vers le chaos climatique“.

Réaction de Philippe Jahshan, de Coordination SUD, plateforme des ONG françaises de solidarité internationale : “On n’est jamais à l’abri de la bêtise ! Être à rebours de l’histoire est un droit, mais quand on est à la tête de la première puissance mondiale, en faire usage est irresponsable. Donald Trump devra assumer devant les peuples du monde cette décision, et devant l’histoire. Les Objectifs universels du développement durable (ODD), adoptés par les Nations Unies en 2015, fixent un cap de développement ambitieux d’ici à 2030. Cette feuille de route ne pourra se réaliser sans lutter efficacement contre les changements climatiques. Il est désormais urgent que cet acte indigne demeure isolé. Nous en appelons à la France et à la communauté internationale à redoubler leurs efforts pour l’accentuation des engagements de la COP21 et la mise en œuvre des ODD“.

 

Réaction de Fanny Petitbon, de CARE France : “Dix jours après la fin des négociations climatiques à Bonn où la grande majorité des pays a rappelé l’urgence de mettre en œuvre l’accord de Paris, la décision de Donald Trump est consternante. Nous allons tou-te-s être affecté-e-s par ce retour en arrière, et en particulier les populations les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre qui vont en subir les impacts de plein fouet. Rester sous la barre des +1,5°C de réchauffement climatique est pourtant littéralement une question de survie pour les populations les plus vulnérables, notamment celles des petits États insulaires, comme les Fidji, qui présideront la prochaine COP. Les États doivent, sans attendre, faire preuve de solidarité et soutenir des solutions au changement climatique qui respectent les droits humains“.

Réaction de Peggy Pascal, d’Action Contre la Faim : “La décision de Donald Trump va contre le sens de l’Histoire et frappe avant tout les populations les plus pauvres, déjà durement touchées par la faim et les guerres à travers le monde. Le changement climatique accentue tragiquement cette situation, menaçant la sécurité alimentaire et nutritionnelle de plus de 795 millions de personnes, qui pourraient être 600 millions de plus d’ici à 2080 particulièrement avec la réduction concomitante des budgets d’aide au développement. Sortir de l’accord de Paris revient à mettre en péril la vie de dizaine de millions de personnes dans les années qui viennent“.

Réaction de Samuel Leré, de la Fondation pour la Nature et l’Homme : “En niant la réalité scientifique et la responsabilité de l’humanité sur le changement climatique, Donald Trump réalise un acte stupide et criminel qui va à rebours du sens de l’Histoire. L’Union européenne (UE) doit se montrer à la hauteur en rehaussant ses engagements climatiques et en retrouvant son leadership sur la scène internationale. Plus que jamais, l’UE doit faire de sa politique commerciale un levier pour accélérer la transition écologique, d’abord en arrêtant de négocier des accords commerciaux climaticides comme le TAFTA, ensuite en interdisant l’importation de charbon et d’hydrocarbures américains“.

Réaction de Maxime Combes, d’ATTAC France : “La décision de la Maison-Blanche, véritable bras d’honneur aux populations qui supportent d’ores et déjà les conséquences des dérèglements climatiques, place les États-Unis en pôle position pour être un jour condamnés d’écocide et de crime contre l’humanité. Cette décision illustre les faiblesses intrinsèques de l’accord de Paris qui, en plus d’objectifs climatiques insuffisants, ne donne aucun pouvoir légal aux institutions internationales, aux États et aux citoyens pour poursuivre les États voyous (dont la Russie est un autre exemple), là où la Banque mondiale, le FMI et l’OMC disposent de règles contraignantes et de mécanismes de sanction pour maintenir un statu quo économique et financier insoutenable. C’est à cette dichotomie injustifiable entre commerce et climat qu’il faut désormais s’attaquer d’urgence“.

Réaction de Nicolas Haeringer, de 350.org : “Dans la séquence qu’ouvre le retrait des États-Unis de l’accord de Paris, la France doit faire preuve d’exemplarité, de fermeté et de solidarité. Emmanuel Macron doit ainsi geler le développement de tout nouveau projet fossile – les permis d’exploration comme d’exploitation, bien sûr, mais aussi les infrastructures vouées à l’importation d’hydrocarbures vers la France“.

Bioterra “eko esperientzia” prest da Irungo Ficoban

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Laugarren edizioan, ohiko egitarau eta eskaintzaz gain ikusleentzako hainbat berrikuntza izango dira, baita jarduera paraleloen programa bat ere

Irungo Ficoban izango da Bioterraren laugarren edizioa, produktu ekologikoen, bioeraikuntzaren, energia berriztagarrien eta kontsumo arduratsuaren azoka. Ficobako hiru pabilioiak beteko dituzte hainbat autonomia erkidegotako eta Iparraldeko 170 erakusketari baino gehiagok.

Bioterraren erakusketa hiru erabilera eremu handitan antolatu da. Bat produktu eta ekimen ekonologikoena da  eta nekazaritza ekologikoko elikagaiak, kosmetika eta ehunak egoteaz gain, bertan emanen dute kudeaketa ekologikoko ekimenen berri ere, Bioterra Gunea izanen da.

Naturall Gunean osasunarekin eta ongizatearekin zerikusia duten sektoreak bilduko dituzte. Ingurunearekiko ikuspegi arduratsua eta erres­petuzkoa dutenak egonen dira bertan.

Eskaintza osatzeko, Geobat gunea ere jarriko dute Ficoban, bioeraikuntzaren eta energia berriztagarrien gunea; irtenbide profesionalak izanen dira, eraikuntza osasungarria eta ingurumena errespeta­tzen duena lantzeko; kontsumoa murriztu eta energia naturalak aprobetxatzen dituzten ins­talazio energetikoak eta Ekonomia Berdean lana egiten duten profesionalak eta enpresak.

Ikusleentzako hainbat berrikuntza

Aurtengo proposamenean hitzaldien programa nabarmentzen da, aditu ugari izanen baita hiru egunetan; Biobeauty Gunea kosmetika ekologikoaren txokoa da, hitzaldiak eta erakustaldiak izanen dira bertan; Sukaldean sukaldaritzako erakusketak eginen dira; antzerki eta askari Eko osasungarriak txikienen­tzat; terapien erakusketak; Bioterrako erakusketariek beren produktuak eta zerbitzuak aurkezteko gunea; geobiologiako erakusketak edo haurrak sentsibilizatzeko jarduerak. Jarduera horiek guztiak eta gehiago Bioterrako web orrialdean  (http://bioterra.ficoba.org) daude zehaztuta.

Aurten jarduera paraleloen programa bat ere izanen da: Bioterra Yoga Day. Bioterrazan eskainiko den master class bat. Gune gastronomiko hau iaz inauguratu zen kanpoaldean eta aurten handitu egin da, iaz hagitz harrera ona izan zuelako. Bioterrazan bisitariek sukaldaritzako eskaintza zabala izanen dute, Azokara etorriko diren erakusketariei esker.